Line-up sur cet Album
- HvS – Tous les instruments
- MvM - Chant
Style:
Black MetalDate de sortie:
13 mai 2023Label:
Human Noise Records!!! Un album, deux avis !!!
Note du SoilChroniqueur (Seblack) : 8/10
Avec un nom comme celui-ci, on se doute que Panzerkrieg 666 n’est guère porté sur les atmosphères douces et éthérées. Non, Panzerkrieg 666 est un duo germanique de Black guerrier avec de fortes influences Thrash / Death. Ses membres ne sont pas de parfaits inconnus pusique HvS et MvM évoluent tout deux dans les groupes Phobiatic (Technical Death) et Warfield Within (Technical Death / Thrash) sans compter les innombrables formations dans lesquelles ils ont sévi depuis une vingtaine d’années.
Ecartons d’emblée toute polémique que pourrait susciter le nom du groupe, celui-ci n’a rien à voir, ni de près ni de loin, avec la scène National Socialist Black Metal, le groupe prend d’ailleurs lui même le soin de le rappeler dans le press kit. Donc non, rien à aller gratter de ce côté, le propos de Panzerkrieg 666 c’est de s’intéresser aux guerres, aux violences extrêmes qu’elles génèrent mais pas aux idéologies qui les ont déclenchées.
Déjà auteur d’un EP éponyme sorti l’an dernier, Panzerkrieg 666 nous revient avec cinq titres féroces. Comme l’ont fait ou le font nombre de groupes de Black, HvS et MvM puisent donc leur inspiration dans les guerres, beaucoup dans la Seconde Guerre Mondiale, mais pas seulement. Par exemple le morceau « My Lai Massacre » évoque le massacre d’un village par une compagnie américaine lors de la guerre du Vietnam. Les paroles du quatrième titre « Ascension » pouvant se transposer, elles, à n’importe quelle guerre de l’Antiquité à nos jours.
Pour l’ensemble des pistes Panzerkrieg 666 semble essayer de se mettre dans la tête de ces combattants pour restituer musicalement toute la violence les habitant afin de remplir leur mission ou de sauver leur peau. Le titre « Wolfpack » nous place ainsi dans la peau d’une compagnie de sous-mariniers alors que « Flamethrower 41 » est dédié aux missions de nettoyage au lance-flammes lors de l’offensive allemande dans l’Est et le Sud de L’Europe. « Blitzkrieg Inferno » porte davantage sur les objectifs de la « Guerre Eclair ».
Si la démarche n’est pas nouvelle (cf Marduk, 1914 et tant d’autres), on peut dire que Panzerkrieg 666 s’acquitte fort bien de sa mission avec son Black destructeur où les influences Death / Thrash se font peut-être plus sentir encore que sur le premier EP. La machine de guerre déroule et ravage tout sur son passage même si je n’aurais pas été contre un son de guitare plus agressif encore.
On relèvera également le soin apporté par le groupe et son label Human Noise Records pour présenter ce nouvel EP : chaque titre est accompagné d’une lyric video et le Press Kit conçu pour le promouvoir est vraiment complet, ce qui est malheureusement de plus en plus rare.
La pochette à la couleur un peu surprenante et jouant sur la symétrie, donne le ton du contenu avec ses multiples détails faisant référence à la guerre et ses conséquences. Les plus attentifs d’entre vous y trouveront même un petit détail rigolo, histoire de ne pas tout prendre trop au sérieux.
Avec ce Wolfpack, Panzerkrieg666 délivre un Black conforme aux attentes, il ne surprend pas mais ne déçoit pas non plus : sa musique est sans concession et ne fait pas de quartier. Bien inspiré par l’histoire mais sans devenir prétentieux comme certains peuvent l’être, le duo se montre efficace en diable et les cinq titres passent très vite sans le moindre signe de lassitude.
Note de la SoilChroniqueuse (Migou) : 8,5/10
Un dimanche à Brest peut se traduire de 1001 façons. Mais un dimanche ensoleillé, tutoyant des températures records de 23°, il n’y a qu’une seule manière de le pratiquer : on file à la plage.
En ce dimanche de long week-end de mai, malgré la chaleur, ils sont pourtant peu nombreux, ceux qui débarquent sur la plage brestoise. Mémé en profite. Et avec du Panzerkrieg 666 dans les oreilles, elle se laisse submerger par la musique.
Oui, Brest, aujourd’hui calme, cache les stigmates de la guerre. Quasi entièrement détruite, ça laisse des traces ! Là, juste en face, on peut apercevoir le Fort du Corbeau et ses blockhaus.
Il y a comme un gap entre ce qui se joue dans ses écouteurs et ce panorama tranquille. L’un prenant appui sur l’autre pour faire monter des images de débarquement, de bombardement et de guerre.
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Bien que Panzerkrieg 666 soit un tout jeune groupe allemand de 2021, ses deux membres fondateurs n’en sont pas pour autant de jeunes premiers. On retrouve, d’ailleurs, HvS et Mvm dans de nombreuses autres formations germaniques, dont Phobiatic, du Tech Death, sous le nom de – respectivement – (Daniel-)Sebastian Meisen et Chris Neuman, ou encore le Death/Thrash technique de Warfield Within.
Bon, des Allemands avec un nom tel que Panzerkrieg 666.… on n’est pas étonné de voir apparaître sur leur bio la mention qu’ils ne sont en rien un groupe nazi. Seuls l’Histoire, avec un grand H comme l’emblème du pont brestois de Recouvrance et surtout pas le petit moustachu, et le devoir de mémoire, les animent.
Ils se revendiquent de Dissection dont ils ont la froideur, de Marduk dont la voix et la violence se font bien sentir au fil des titres de cet EP, Wolfpack.
Cinq titres qui s’enchaînent à merveille. Une batterie en tapis de double qui nous balance des rafales en pleine tronche. Les riffs sont également incisifs, tranchants, répétés à l’envi. Entre les blasts et la double, on est littéralement propulsé sur le terrain de guerre (fin de « Flamethrower », par exemple.)
Sur « My Lai Massacre », vers 1’30, on arrive, sur un refrain, au changement rythmique prompt à nous déstabiliser. Un court refrain mélodique, avant de repartir sur le côté froid et martial du binaire. Rebelote une minute plus tard, sauf que le refrain débouche alors sur un riff qui chaloupe.
L’emploi de samples (comme cette intro de « My Lai Massacre ») rajoute énormément à l’ambiance de guerre. En exemple, ce son de radar répété en fin de morceau comme d’EP (sur « Wolfpack »).
C’est evil, comme un Satanica de Behemoth, rapide (quelques 18 minutes à peine pour 5 titres ! ), raccord avec le thème de la guerre. On a cette ambiance mauvaise du Black Metal, l’esprit du genre règne sur Wolfpack. Pour autant, le Death Metal n’est pas loin, avec des moments de growls bien gras. La voix de HvS nous ramène parfois vers celle de Daemon (Zyklon).
Le riff, la conception, on sent la technicité derrière tout ça. Un EP qui a encore pris du level depuis le précédent sorti en 2022, à peine. Mais où vont-ils s’arrêter ?
Ca ne révolutionne pas le genre, certes, mais ça tarte ! Que ce soit la mise en place, le chant bien haineux, la double et les blasts, les riffs techniques, on en prend plein la tronche. Une branlée !
Tracklist :
1. Flamethrower 41 (02:50)
2. My Lai Massacre (04:17)
3.Blitzkrieg Inferno (02:29)
4.Ascension (03:07)
5. Wolfpack (05:28)
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