Line-up sur cet Album
- Michael Aagesen – Chant
- Allan Tvedebrink – Guitare
- KB Larsen – Basse
- Nikolaj Borg - Batterie
Style:
D-beat/Crust/HardcoreDate de sortie:
9 Mars 2018Label:
Indisciplinarian & Modstand RecordsNote du SoilChroniqueur (Kenpachi) : 8/10
Le D-beat scandinave, si ça c’est pas une institution ! Après des géants tels que Discharge ou encore les excellents Mammoth Grinder, il est temps de se pencher sur l’un de ces groupes qui commence à percer, avec son deuxième opus : Parasight !
C’est du D-beat/Crust Punk que nous délivre ici le combo danois, dans la plus pure tradition : des paroles critiquant le système politique, social, très sombres, très personnels. Cette écriture pleine de désespoir, sortant tout droit des ténèbres n’est que le reflet pur et simple de leur musique aussi dévastatrice qu’emprunte d’une noirceur à l’image de leur artwork ! L’artwork, pour celui qui a l’œil, lui fera penser sans le moindre doute au visage de ce petit garçon en 2015, Eylan, ayant marqué la crise d’immigration, retrouvé mort échoué sur la plage, un crabe sur le visage. Noir, aux traits très marqués par ce qui semble être un style de gravure. Les détails du brut sur cette image ne laissent en aucun cas place à l’imagination : c’est véritablement cette envie de rentrer tout droit dans le vif, sans rien cacher mais avec ce coté humain, cet œil sur la réalité, sans rien gommer.
Leur musique en est l’image auditive même, sans le moindre doute. Rien n’est laissé au hasard, rien de superflu, pas de passages en trop, pas de rallonge, c’est du rentre-dedans qui va à l’essentiel, délivrant sans le moindre doute ce qu’ils veulent nous faire passer : cette rage, cette hargne, cette tristesse, cette noirceur, ce désespoir… Pourtant, Le symbole ne s’arrête pas là. Si pour cette malheureuse victime symbolisant la détresse et la douleur de la vague migratoire de 2015, il n’y a plus aucun espoir, ce n’est pas notre cas : nous, nous sommes encore là, vivants, nous existons encore et nous incarnons ce qui doit être un combat, l’espoir, l’amour, la vie, la rébellion pour apporter un peu de lumière dans ce qui semble dégouliner sur ce monde. Le titre de l’album dans sa traduction française, « vivre comme s’il y avait de l’espoir », en est la preuve même.
A grands coups de slogans et de paroles misant sur le fond plus que la forme, hurlés avec toute la hargne émanant des poumons, des tripes et de la gorge de Michael Aagesen, sur les bases d’un D-beat/Crust Punk avec des aspects 70-80’s, tout pète à la gueule. Ce mélange entre ce Hardcore brut et ces sonorités Metal, tout en gardant une mélodie, taillé pour une grosse guerre dans le pit est d’une efficacité redoutable ! Dix titres pour ce deuxième opus, sous la patte du producteur légendaire originaire de Gothenburg qu’est Fredrik Norström (At the Gates, Darkest Hour,The Haunted, Septicflesh, Martyrdöd, In Flames, Soilwork, Opeth, Arch Enemy, I killed the Prom Queen…), et qui, donc, laisse une trace indéniable !
Sans le moindre doute, le deuxième single faisant la promo de l’album, « De Skyder », reste certainement mon incontournable de l’album et dépeint parfaitement ce à quoi ressemble l’ensemble de l’album : brut, simple, efficace, sans fioriture, c’est sincère, sortant des tripes, émotionnellement fort, mélodieux, sans chichi ; prends-le dans la gueule comme ça vient, ça fait du bien, et c’est tant mieux !
Un très bon deuxième opus qui laisse une porte grande ouverte au groupe pour son futur !
Tracklist :
1. Bløder blod
2. De skyder
3. Kødet er dødt
4. Alt falder sammen
5. Grådigheden selv
6. Sulten i Seng
7. Du glemt
8. Alt er noget lort
9. …som hvis der var et håb
10. Håbløst
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