Note du SoilChroniqueur (Jaymz) : 7/10

L’espace d’un week-end, les puissants loups allemands se sont mués en lapins de Pâques pour nous proposer cet « interlude » pour le week-end Pascal. Le nom de ce nouvel opus est de circonstance, puisqu’il ne s’agit point du neuvième album studio d’Attila Dorn et de ses acolytes, mais plutôt d’une compilation composée de deux singles, de quatre inédits et d’autant de raretés, qui raviront les fans et les feront patienter jusqu’au prochain véritable album.

Rien de révolutionnaire, vous l’aurez compris, tant la machine Powerwolf est bien huilée, mais une belle offrande pour ses fans de plus en plus nombreux. De beauté, il est question dès la réception du coffret Deluxe, qui est magnifique, par la qualité des illustrations et un livret généreux. De plus, cette édition propose un deuxième CD, avec une compilation de onze reprises de Powerwolf, par des groupes aussi variés que Eisbrecher, Electric Callboy, Unleash the Archers ou encore Lord of the Lost. Une relecture originale et intéressante de « Night of the Werewolves », « Call of the Wild », « Stossgebet », ou encore la très orchestrale version de « Werewolves of Armenia » par Wind Rose. Personnellement, comme son pendant sur « Call of the Wild » je trouve ce deuxième CD vraiment intéressant, bien qu’inégal, selon les groupes.

Mais revenons-en à cet « Interludium » en commençant par les 2 singles sortis en début d’année. « Sainted by the Storm », un tube « sing along » comme Powerwolf sait le faire, avec son refrain immédiat, son solo façon Maiden et la reprise du refrain que tu es déjà en train de siffloter sous la douche sans t’en rendre compte. Je suis encore plus emballé par le second, « My Will be Done », où la batterie est juste monstrueuse et où on a encore un putain de bon refrain martelé par Attila, clairement la star du combo. Un futur classique en concert, c’est certain. Tu aimes la batterie qui martèle, et l’orgue qui la sublime, alors « Wolfborn » est pour toi, avec sa délicieuse intro et son pont majestueux.

Au rang des bonnes surprises, « Altars on Fire », très agréable grâce son clavier celtique, une touche de folk que Matthew Greywolf, principal compositeur du groupe, maitrise de mieux en mieux depuis « Incense & Iron » et « Blood for Blood » sur les albums précédents. Cette même touche folk qui permet à « Wolves at War » de sortir du lot et qui pourrait lui permettre d’ouvrir les prochains shows.

Déception pour « No Prayer at Midnight », qui sent le remplissage, à mon goût tout, comme « Stronger than the Sacrament », première rareté proposée et seule déception, car on trouve ensuite 2 perles : « Living on a Nightmare », un morceau qui aurait pu figurer sur « Blood of the Saints » (4ème album du groupe, sorti en 2011), l’époque où les loups n’en rajoutaient pas trop et nous pondaient des tubes maiden-iens sublimés par la voix d’Attila et l’orgue de Falk, simple mais tellement efficace, voire jouissif comme sur « Midnight Madonna », impossible de ne pas se laisser entrainer par ce lead/riff de clavier et de chanter ce refrain à tue-tête. Cela valait bien le coup d’écouter cet EP jusqu’au bout, avant de conclure par la version française de « Beast of Gevaudan », déjà parue en exclusivité sur un CD Rock Hard l’année dernière. Une belle reconnaissance pour la fanbase française.

Powerwolf reste une machine à tube et réussit à nous convaincre en quelques morceaux, puissants et addictifs, sans se réinventer ni se renier. Un EP de bon aloi pour nous faire patienter jusqu’au prochain opus. PS : le coffret deluxe, avec deux CD, est à posséder absolument pour les fans.

Tracklist :

CD1 :
1. Wolves of War (3:58)
2. Sainted by the Storm (3:44)
3. No Prayer at Midnight (3:41)
4. My Will Be Done (3:42)
5. Altars on Fire (3:48)
6. Wolfborn (3:14)
7. Stronger than the Sacrament (3:35)
8. Living on a Nightmare (3:53)
9. Midnight Madonna (3:33)
10. Bête du Gévaudan (3:31)

CD2 : Communio Lupatum II
1. Werewolves of Armenia (Wind Rose) (6:17)
2. Reverent of Rats (Mystic Prophecy) (2:57)
3. Dancing With the Dead (Annisokay) (3:48)
4. Call of the Wild (Rage) (3:35)
5. Venom of Venus (Ad Infinitum) (3:19)
6. Sudenmorsian (Where the Wild Wolves Have Gone) (Korpiklaani) (4:13)
7. Stossgebet (Eisbrecher) (3:55)
8. Fire & Forgive (Electric Callboy) (4:09)
9. Armata Strigoi (Warkings) (4:15)
10. We Are the Wild (Lord of the Lost) (3:36)
11. Night of the Werewolves (Unleash The Archers) (4:18)

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