Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 9/10

“Energie, puissance, passion, communication avec le public, voilà les bases des shows de Primal Age. Un groupe reconnu pour son engagement envers la cause animale, végétarisme, véganisme, écologie, dénonciation de la surconsommation de masse… Autant de thèmes récurrents que le groupe explique et affirme depuis 1993”. La bio est assez éloquente et résume parfaitement le ressenti de l’auditeur après une seule écoute de ce nouvel album “Masked enemy”.

J’ai toujours dit que le hardcore, en album, m’emmerdait !
Ça s’est vérifié des tonnes de fois, et quand je me prenais pleine face les prestations live de certaines formations, c’était une telle baffe que je changeais d’avis… au moins jusqu’au moment où je réécoutais les albums en studio.
Ces groupes sont capables de foutre un feu de Dieu dans n’importe quel pit de par l’énergie et la furie déployées sur scène.
Et les exemples, surtout dans l’Hexagone, sont légion : certains m’ont fait comprendre que j’étais exponentiellement intelligent si on considère qu’il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis. Et en effet, certaines d’entre elles, après les avoir vus sur scène – en particulier au festival du Sylak –, j’étais tellement convaincu que j’en ai pillé leur stand au merch’.
Et ces albums font encore partie de ceux que j’écoute régulièrement : The Arrs, Black Bomb A ou l’Esprit du Clan sont de ceux-là…

Mais là, sans même les avoir vus sur scène encore, à ma grande honte, j’avoue que cet album m’a scotché !
Ils aiment des groupes comme “Sick of it all, Madball, Agnostic Front, toute la vague hardcore… et coté metal, Metallica, Slayer, Machine Head, Kreator, Pantera” (si si, ils le disent dans une interview en 2017 en nos pages) et ça s’entend !
Mais quelle énergie !
Pendant 33 minutes, ça part de partout : il y a bien une intro et un interlude intelligemment placée en début du dernier tiers de l’album histoire de casser un peu la dynamique survoltée de l’ensemble mais, pour le coup, ce “Masked enemy” fait l’effet ni plus ni moins d’un violent passage à tabac intense et incessant.

C’est le lundi 17 août dernier, au Swan Sound Studio de Caen en compagnie de Guillaume Doussaud (Headcharger, Verbal Razors, Explicit Silence) que le groupe a enregistré cette nouvelle et cinquième déflagration après “A Hell romance” (2007), “The gearwheels of time” (2010), “A silent wound” (2017) et “The light to purify” (2019) sur lesquels je vais me rencarder au plus vite.
Le mastering a été confié à Alan Douches du West West Side Studio à New-York (Converge, Dillinger Escape Plan, Mastodon, Hatebreed ou Cannibal Corpse) et il faut reconnaitre que le son de ce “Masked enemy” ne souffre d’aucune faiblesse.

Bref, on l’aura compris : je ne suis pas le plus gros connaisseur et adorateur du hardcore mais là, une baffe pareille va me faire revoir ma copie sur ce genre qui reste facteur des plus grosses agitations dans les pit lors des concerts.
Vivement que ça reprenne : déjà que je suis sur le cul quand je n’aime pas les albums studios de certains groupes de hardcore alors si là, en plus, l’album me fout une claque, je n’ose même pas imaginer le pied que je vais prendre.

En attendant, je l’ai pris violemment au cul ! Je ne vais pas me rassoir de suite après un tel album !

Tracklist :

01 – Intro (1:02)
02 – Wise Old Man (3:23)
03 – The Devil is Hidden in Shadow (3:12)
04 – Adolescent Humanity (2:22)
05 – The Two Heads Monster (3:16)
06 – Masked Enemy (3:19)
07 – I Warn You (3:14)
08 – The Downside of Progress (interlude) (1:10)
09 – Who Dares Wins (3:58)
10 – Passion VS Fashion (3:16)
11 – Blinded by Cruelty (3:48)
12 – Awakening of Consciousness (outro) (2:00)

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Chronique “The gearwheels of time” : http://www.soilchronicles.fr/chroniques … ls-of-time
Chronique “A silent wound” : http://www.soilchronicles.fr/chroniques … ilentwound
Interview 2017 : http://www.soilchronicles.fr/interviews/primalage