Note du Soilchroniqueur (Son):
6 / 10

Quand on est sur un label comme Superball Music, on peut se targuer d’avoir une étiquette prog qui se balance doucement, tout doucement, accrochée à un nom de groupe poussant presque dans le pléonasme. Actuellement, leur leader et chouchou se trouvent être les non moins très bon Ocean Size, groupe de rock prog acidulé qui mérite l’attention qu’on leur porte.

On connaît moins Pure Reason Revolution, groupe anglais qui a fait parler de lui lors de la sortie de son premier album « The Dark Third« , concentré de rock prog à l’ancienne, et reconnu par les connaisseurs du genre. On attendait donc la suite de ce combo charismatique, en imaginant à juste titre qu’il garderait cette fameuse étiquette prog si bien portée.

C’ets la que le bât blesse : à l’écoute de leur deuxième album, et après vérification que c’est le bon skeud qui était dans ma platine, c’est la désillusion (ou pas) : finis le prog à l’ancienne et les parties planantes rappelant certains trips typiquement Floydien. Ce qui sort de ce « Amor Vincit Omnia« , c’est de l’electro pop rock new wave bien trempé. Nous aurait-on trompé sur la marchandise ? Que nenni, le groupe a juste décidé d’aller voir ailleurs. Mis à part la triade K »eep me sane/Insane » – « Apogee » – « Requiem for the lovers », très pop prog dans l’esprit, issus sans aucun doute des turpitudes du premier album, on restera dans un rock électronique très basique, avec quelques passages ci et là qui nous font sentir que le passé n’est pas loin. Mais visiblement, les anglais ont envie de l’oublier.

Déception donc de voir la tournure du groupe, d’autant plus que leur musique actuelle n’est pas spécialement prête de révolutionner le monde de l’électro rock, déjà bien fourni. Qu’attendre du prochain opus ? Du gothic, de l’émocore, de la pop symphonique ?

Son