Line-up sur cet Album
Emmanuel Taffarelli (chant) Joël Pyro (guitare, basse) Bruno Pyro (guitare) Hakim Boughrara (batterie)
Style:
Hard RockDate de sortie:
Mai 2011Label:
BrennusNote du soilchroniqueur (Celtikwar): 7/10
Le hard rock est un style qui n’est pas tout jeune, il n’est pas rare de voir que des musiciens jouent ensemble depuis une trentaine d’années, on dit même que la durée de vie d’un groupe est un signe de sa qualité. Si une formation a réussi à tenir aussi longtemps, c’est parce que les musiciens déjà s’entendent bien, et en plus jouent bien, sinon le groupe n’aurait jamais marché.
Que dire alors d’un groupe qui a vu le jour en 1987? Vingt quatre années de dur labeur, de quoi obtenir pas mal d’expérience en matière musicale non? En effet bien que peu productif, seulement deux Ep et quatre albums, Pyro n’est pas novice en la matière et « Tomorrow May Never Come », l’album sorti en Mai dernier sous le label Brennus Music, nous propose une musique réfléchie et mure.
Le style principal est du Hard Rock, mais attention le style est vaste, en passant de Motörhead à AC/DC, on se rend rapidement compte que c’est pas vraiment le même Rock n roll. Pyro n’officie pas dans le « old school » mais puise plus son inspiration dans les années 1990, on retourne vingt ans en arrière, on monte à fond la lourdeur du groove et on teinte le tout avec un peu de sampler électro.
Tout se ressemble , mais reste différent. Voilà peut être comment aborder les quatorze chansons de « Tomorrow May Never Come ». Une ouverture courte mais énigmatique, nous amenant ensuite à un rythme plus soutenu, voire même heavy pour certains passages notamment les refrains speedés de « At All Costs » ou les envolées de guitare que nous propose le duo Joël/Bruno en balançant de temps à autre une petit solo toujours le bienvenu (« The Eyes Of Sipango« ).
Le groove présent sur tout l’album est assez impressionnant, on croirait à certains passages entendre du Red Hot, le travail fait par Joël à la basse est du plus bel effet, et Hakim doit vraiment apprécier Chad Smith, en tout cas, chapeau. Les breaks de « Colour Of Life » ou « One The Road To Eternity » et les changements de tempo de ces titres nous replongent dans la période One Hot Minute et Californication. Ça faisait longtemps qu’on avait pas entendu çà. Hé oui « demain ne devrait jamais venir », car les années passent et on est pris de nostalgie.
Pyro nous envoie aussi de temps en temps des moments plus durs, plus hargneux, plus crades enfin, plus hard… « The King Of London Town » et ses refrains simplistes et accrocheurs, la guitare nous rappellera au passage un certain AC/DC. D’autres titres seront plus sombres et plus énigmatiques, plus d’inspiration Sabbath, l’intro de « What’s Up Under The Sun » ou le « Blind World« . Ce dernier est d’ailleurs la pièce maîtresse au niveau mélodique de l’album.
Vous aviez envie de passer un bon moment en écoutant une musique pas trop violente mais qui bouge quand même, que tous peuvent écouter pas seulement par les oreilles « initiées », l’album de Pyro est fait pour vous. Prenez tous les groupes cités, secouer, en suivant le groove de l’album, le tout autant que vous le pouvez et vous obtiendrez Pyro.
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