Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 9,5/10

Depuis que le groupe est sérieusement revenu aux affaires suite au départ en 2012 de son frontman, pourtant légendaire, Geoff Tate, il semblerait que non seulement Queensrÿche est revenu à nous produire des albums excellents mais en plus se permettre le luxe de faire un sans-faute !
Mieux que ça, chaque album semble être meilleur que le précédent !

Je ne sais pas pour vous, mais personnellement, ce Digital Noise Alliance, quinzième album de la formation de Bellevue (seizième si on considère Take Cover comme un album à part entière), est celui que je n’osais plus espérer depuis… Empire et ce, malgré quelques albums particulièrement bons comme ont pu l’être Promised Land (1994), Queensrÿche (2013), Condition Human (2015) et The Verdict (2019) ! C’est dire !

Certes, le retour aux sources amorcé lorsque l’ex-Crimson Glory, Todd La Torre, est arrivé n’est plus à prouver et force est de constater que, même si le guitariste Michael Wilton et le bassiste Eddie Jackson sont les derniers membres originels de l’époque The Mob (nom de Queensrÿche de 1981 à 1982), jamais le groupe n’a su retrouver autant le son et la qualité des compositions qu’on leur connaissait du temps de leur meilleure période (comprendre, entre l’EP Queen of the Reich et Promised Land).

A l’écoute de ces onze nouveaux titres, auxquels on peut rajouter une reprise du standard “Rebel yell” de Billy Idol, Queensrÿche nous offre une heure de grande classe pendant laquelle on retrouve les sensations que l’on a eues à la découvertes des Operation : Mindcrime et Empire, soit les deux meilleurs albums du groupe.
Et ce n’est pas peu dire, et surtout pas exagéré : Todd La Torre possède un vrai timbre “à-la-Geoff”, et s’en sert avec d’autant plus de maestria qu’elle colle parfaitement à la musique de Queensrÿche !
C’est avec le péchu “In Extremis” suivi d’un non moins nerveux “Chapters” que ce Digital Noise Alliance pose d’emblée les jalons : la suite promet d’être grandiose, et il n’y a pas tromperie sur la merchandise !
Ce nouvel album enchaîne les titres percutants, aux couplets et refrains ravageurs, magnifiés par les riffs et les solis des guitaristes qui prouvent que la paire Mike Stone et Michael Wilton a autant de classe que celle formée par ce dernier avec Chris de Garmo.

Tout au long de ce Digital Noise Alliance, on se retrouve avec des titres qui rappellent allègrement le Queensrÿche d’il y a 35 ans : les morceaux comme le divin “Behind the Walls” (quel refrain !) ou le plus calme “Hold on” en sont deux exemples frappants.
Retourner aux sources non seulement sans s’autoplagier mais en plus avec cette capacité de composer des titres d’une réelle richesse comme ceux-ci, c’est vraiment très fort ! Queensrÿche a réussi ce pari.
S‘écouter la somptueuse ballade “Forest” ou le final en apothéose avec un “Tormentum” qui n’aurait pas fait tâche sur leur chef d’œuvre de 1988, c’est s’assurer un pur moment de plaisir auditif ! Et ce, sans faire insulte aux autres titres de cet album.

Malgré tout, il y a un petit “mais”, j’avoue ne pas trop goûter à la reprise de Billy Idol, qui, même si elle est très bien interprétée, n’a aucun rapport – du moins je le cherche encore – avec le reste de l’album, contrastant trop avec la dynamique de l’ensemble.

Non seulement Queensrÿche a sorti son meilleur album depuis Empire, mais on a la sensation qu’ils en ont encore suffisamment sous le pied pour que le prochain soit encore supérieur !
Juste sublime !

Tracklist :

1. In Extremis (04:41)
2. Chapters (03:43)
3. Lost in Sorrow (05:12)
4. Sicdeth (04:42)
5. Behind the Walls (06:14)
6. Nocturnal Light (05:43)
7. Out of the Black (04:19)
8. Forest (04:46)
9. Realms (03:48)
10. Hold On (04:56)
11. Tormentum (07:29)
12. Rebel Yell (reprise Billy Idol) (04:48)

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