Line-up sur cet Album
Rob Zombie - Vocals John 5 - Guitars Piggy D - Bass Tommy – Drums
Style:
Metal/RockDate de sortie:
08 Février 2010Label:
Roadrunner RecordsNote du Soilchroniqueur (MetalPsychoKiller):
8 / 10
Pour introduire cette review du nouvel opus délivré en cette année de grâce satanique 2010 par Robert Bartleh Cummings, une mise au point initiale s’impose pour éviter tous reproches ultérieurs liés à l’impartialité, ou ses manquements, quand aux écrits délivrés. Pour faire clair et concis, cette chronique est celle d’un fan de longue date, fier de l’être et le proclamant haut et fort. La démarche et l’aveu sont inhabituels dans un monde de « politiquement ou socialement correct » et dans lequel les chroniqueurs ne dérogent en aucun cas à la règle, liés pieds et poings qu’ils sont souvent par d’obscures carcans peu avouables.
Ceci éclairci, on ne fera pas l’affront d’une présentation détaillée de Rob Zombie ; mais pour les plus jeunes, un court résumé de sa biographie phénoménale se révélera un tant soi peu utile et judicieux. Notre charismatique new yorkais apparait donc en 1985 au sein d’un combo dénommé « White Zombie » en référence au film de 1932 avec Blaskó Béla Ferenc Dezső -aka Bela Lugosi-, et avec lequel il officiera jusqu’en 1998. Quatre albums à la clef, dont l’ultime « Astro Creep 2000 » sorti en 1995 et caviardé de titres tout simplement démentiels comme des « Super Charger Heaven », « I, Zombie » ou encore bien évidemment « More Human Than Human ».
L’alchimie musicale proposée est alors assez simple et composée d’un « Heavy Rock/Metal » dont la locomotive est le riff bien épais à l’instar d’un « Thunder kiss 65 » et permettant de propager le monde « Horror Fantasy » du zombie blanc dont les dualités passionnelles entre Metal et cinéma sont déjà fusionnelles. Une musicalité ne se révélant certes pas alors révolutionnaire, mais se démarquant profondément par son coté uniquement « Fantasy » teintée d’images pseudo sataniques extraites des films d’horreur des années 50 et 60, et l’utilisation de nombreux samples. Quand dans ces années 90, la tendance était à pleurer et surenchérir sur la « Real Life » ; Rob Zombie délivrait son univers parallèle surréaliste, mi gore mi comics, et ce sans considérations mercantiles liées aux « Us » et modes d’alors. Une démarche unique et sans concessions dont un Kurt Cobain par exemple avouera en avoir été influencé et inspiré.
White Zombie splitta officiellement en 1998, peu de temps après la sortie de l’album solo de Rob et intitulé « Hellbilly Deluxe »…Et douze ans après, nous voici donc en présence de ce « Noble Jackals, Penny Dreadfuls and, etc », Hellbilly Deluxe II pouvant suggérer soit que la « boucle est bouclée » et que le serpent se mord la queue, l’inspiration défaillant. Soit que l’unicité du Sieur se veut à nouveau martelée et re proclamée telle une piqure de rappel!!!
Car entre temps notre talentueux « Touche à Tout »,- notoriété et réussite obligent-, s’est fait plaisir et reconnaitre dans le septième art. Scénariste, réalisateur (House of 1000 Corpses, The Devil’s Reject, Halloween 2), nominé 7 fois aux Grammy Awards, vainqueur d’un MTV Video Award pour sa réalisation personnelle du clip de « More Human, Than Human »…Excusez du peu, et ajoutez cependant parallèlement plus de quinze millions d’albums vendus jusqu’alors. Autant dire que même ceux n’appréciant pas particulièrement le personnage ne peuvent que se résoudre à admettre que « Mister Cummings » doit bien avoir quelques atouts en mains…
Et si le « Educated Horses » précédent de 2006 avait pu, peu ou prou décevoir selon que l’on soit aficionados ou réfractaires au descendant émancipé d’Alice Cooper, ce Hellbilly Deluxe II s’avérera dans la même veine que le volume « One ». Le « Horror Dude » est toujours entouré du guitariste John 5 aka John Lowery (ex Marilyn Manson), du bassiste Piggy D (ex Wednesday 13) et du batteur Tommy Clufetos (ex …Alice Cooper !!!) ; et l’entité musicale délivrée se révèlera au croisement de toutes ces expériences professionnelles des musiciens, mâtinée par l’inspiration créatrice du Zombie blanc. Plus Rock que Metal, plus indus/punkisant que pop, et surtout dés l’entame bien plus pêchu et couillu que le précédemment cité « Horses », le combo assène et enfonce le clou irrémédiablement en deux titres : Un « Jesus Frankenstein » corrosif, au refrain scandé, à la lourdeur des guitares décapantes, à l’ambiance pesante et au break ciselé ; suivi d’un « Sick Bubblegum » tonitruant, syncopé et ravageur. Le genre de track s’ancrant inexorablement en vous et poussant irrémédiablement et immédiatement à brailler comme un putois sur un refrain réitéré et hymnique annoncé par du pur jus « Rock Motherfucker !!!».
Le quatuor manie groove et samples avec maestria tout au long de la tracklist, et même si l’on reste en terrain connu et conquis, la diversité proposée par les onze titres vous tiendra en haleine permanente. Que ce soit par un très speedé « Werewolf Women of the SS », un « Mars Needs Women » à l’ambivalence inaugurale Folk et la continuité Metal, un « Virgin Witch » emphatique et à la « Living Dead Girl » annoncé par les tintements de cloches…Le feu sacré et démoniaque ne faiblit pratiquement jamais. Et ce jusqu’au surprenant « The Man Who Laughs » de clôture frôlant les dix minutes et proposant une longue plage de percussions rappelant les live des années 70 manière « Made In Japan du Pourpre Profond ». De mémoire seul le « House of 1000 Corpses » finalisant le « Sinister Urge » de 2001 s’était affiché aussi développé.
Au final, un peu comme pour le « World Painted Blood » de Slayer dans un genre bien différemment évidemment, la vérité du marquis de La Palice se révélera fort à propos et sur mesure pour conclure ce Hellbilly Deluxe II. Du pur Rob Zombie labélisé, et point barre. Pas le meilleur à mon humble avis (car HB 1 parait un ton au dessus) ; mais presque, et surtout en rupture avec le décevant et plutôt mièvre« Educated Horses ». Maintenant, pour ceux n’ayant jusqu’alors jamais apprécié ni la musicalité ni l’univers parallèle concoctés ; continuez à tracer votre cheminement routinier. Pour les autres délestez-vous de quelques euros judicieusement investis… Et si vous en avez plein les poches, complétez votre plaisir par « The Millenium Collection », compilation de l’excellence de Monsieur Rob « White » Zombie.
Site Internet : http://www.robzombie.com/
MySpace : http://www.myspace.com/robzombie
MetalPsychoKiller
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