Sad Iron / Burning – Back to Back

Le 14 février 2024 posté par Metalfreak

Line-up sur cet Album


  • Sad Iron :
  • Björn Hylkema – Basse
  • Bernard Rive – Guitares
  • Cor Bolt – Batterie
  • Marcel Paardekooper – Chant
  • Burning :
  • Daan van de Craats – Basse
  • Mas Prevoo – Batterie
  • Rene Knegt – Guitares
  • Harm ten Hoove – Guitares
  • Hugo Koch – Chant

Style:

Heavy / Speed Metal

Date de sortie:

27 janvier 2024

Label:

Autoproduction

Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 8,5/10

Les splits ont toujours été une façon très intéressante de (re)découvrir des groupes parfois très talentueux, qui n’ont pas toujours la chance de voir leur talent exposé comme ils le méritent.
Ce « Back To Back » nous propose deux groupes de heavy metal néerlandais, Burning et Sad Iron, chacun avec quatre nouveaux titres.
Burning et Sad Iron ne sont pas inconnus l’un à l’autre : ils ont partagé des scènes à plusieurs reprises et sont devenus suffisamment amis pour avoir l’idée de partager une nouvelle fois un projet : ce split album.

Au delà d’une simple collaboration, on se retrouve confrontés à deux époques totalement différentes : Sad Iron existe depuis 1979 et, malgré un arrêt de plus de 25 années, est toujours actif. Burning, c’est la dernière génération avec “seulement” dix ans d’existence.
Ce split met en opposition un groupe qui fait partie des pionners du heavy / speed metal néerlandais, avec la fraîcheur d’un groupe plus récent dans un registre sensiblement identique.

Sad Iron, à l’instar de groupes comme Ruthless ou Siren, s’est vu splitter à l’aube des années 90, pour réapparaître à la fin de la première décennie des années 2000.
Ce quatuor fait partie des innombrables et obscurs groupes de heavy metal qui ont sorti un album dans les mid eighties avant de se séparer, et ce “Total Damnation” (1983) à la pochette aussi kitsch qu’hideuse faisait partie des cassettes de l’époque dont j’ai usé la bande par trop d’écoutes (pour la petite histoire, ce n’est pas plus tard que le mois dernier que j’en ai racheté la version digipack remasterisée chez FTF Records, sortie en 2015).
Depuis leur reformation en 2012, on a eu droit à deux bons albums, “The Antichrist” (2016), qui n’était ni plus ni moins qu’un album de compositions enregistrées en 1985 et qui n’ont jamais vu le jour, puis “Chapter II : The deal” (2019), tous deux affublés d’un épouvantable artwork représentant de façon on ne peut plus kitsch ce démon que même le plus basique des mangas se refuserait d’avoir et que le groupe conserve comme mascotte.

Bon, on ne va pas se mentir, Sad Iron est resté ancré dans les années 80 et, mis à part à cause d’ (ou grâce à) une production puissante, rien ne laisse présager qu’il s’est écoulé la bagatelle de 40 années entre “Total Damnation” et ce split, tant ces quatre titres fleurent bon la bonne vieille NWOBHM bien mâtinée de speed metal de l’époque. Et c’est que ça déboule sévèrement d’entrée avec un “Words and Beyond” des plus furieux, à la limite du thrash metal. Une belle petite roquette très speed metal qui n’aurait pas fait tache au milieu de ce que le genre a fait de mieux il y a quarante ans.
Une intro à base de son d’églises et d’orgue représentant on ne sait trop quelle sorte de messe douteuse, du genre qu’on pouvait avoir sur des “The Oath” (Mercyful Fate) ou “Flame of the Antichrist” (Onslaught), voire “Forever” (Ozzy Osbourne), et c’est de nouveau une petite déflagration bien speed à laquelle on a droit ! Sad Iron a beau afficher 45 ans d’ancienneté, ils ont encore suffisamment de patate pour nous coller un bon coup de pied au cul.
Et ce ne sont pas les plus de six minutes de “The Demon is Back” qui va changer la donne. Là aussi, ça envoie du lourd, avec en prime du bon vieux solo de guitare qui se fond parfaitement à l’ensemble. Et le mieux, c’est que l’intensité ne diminue pas d’un iota du début à la fin.
Quelque part, ça fait penser à la fluidité des vieux Killer (les Belges), avec la même folie.
“Military Madness” reste dans la même logique : encore un bon titre de speed metal qui nous met une fois de plus sur le cul.
Bref, Sad Iron nous prouve en quatre titres qu’ils sont encore bien forme et prêts à en découdre.

Burning existe depuis 2013 et a sorti deux albums, “Nightmares” (2014) et “Scourge of Humanity” (2022), sur lequel apparaît l’ancien guitariste d’Iron Maiden Dennis Stratton le temps d’un solo sur un titre (“Bodyfarm”). A ces deux albums, on peut aussi rajouter l’EP “The P.I.D. Files” de 2018.
Paradoxalement, Burning sonne plus old school que ses aînés, plus spontané aussi : on retrouve l’urgence des mid eighties où les artistes ne calculaient pas et surtout ne faisaient aucun compromis.
D’entrée, avec “Exsurge Domine”, ils nous collent dans un registre bien speed metal qui flirte avec les frontières du thrash. C’est ultra fluide, ça passe comme une lettre à la poste et ça ne diminue pas en intensité pendant les trois minutes et demie que dure ce petit brûlot !
Moins rapide et intense mais non moins énergique, “Pick Your Fight” nous renvoie à ce power metal typiquement US, à la croisée des Helstar et des Manilla Road, avec un refrain à tomber par terre.

Et c’est avec “The End” qu’on a la sensation que le split retombe comme un soufflé. Si le titre est très bon, on se demande pourquoi un titre à la limite du doom metal, très Sabbathien dans l’esprit, se retrouve en avant dernière position après six tueries typiquement speed metal !
D’autant plus surprenant que “Mistaken”, dernier titre de Burning – et de l’album – nous remet une couche de bon heavy metal plus nerveux, malgré un break bien calme en son milieu !
Il apparaît clair que ce titre nous coupe les pattes, un peu comme si on courrait un marathon et qu’on nous faisait nous asseoir avant le 41ème kilomètre… Difficile de repartir ensuite…

Malgré ce petit défaut, ce split est des plus intéressants pour nous confronter deux générations d’amoureux du bon vieux heavy metal avec deux groupes aussi talentueux que nostalgiques.

On attend désormais les prochains full length de chacun d’eux !

Tracklist :

1. Sad Iron – Words and Beyond (2:57)
2. Sad Iron – Metal Cathedral (5:51)
3. Sad Iron – The Demon Is Back (6:36)
4. Sad Iron – Military Madness (4:25)
5. Burning – Exsurge Domine (3:30)
6. Burning – Pick Your Fight (4:59)
7. Burning – The End (4:56)
8. Burning – Mistaken (5:58)

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