Note du SoilChroniqueur (Antirouille) : 9,5/10

Originaire d’Edmonton, Sadistic Embodiment voit le jour en 2017. Cette jeune formation publie deux EP l’année suivante puis un autre en 2019. Ce mois de septembre voit l’arrivée dans les bacs de leur premier album, Blood Spell, autoproduit.

Pour les puristes du death metal et plus principalement les fans de Cannibal Corpse, et ils sont nombreux, « Sadistic Embodiment » va forcément vous dire quelque chose : c’est le titre de la deuxième piste du treizième opus du groupe, A Skeletal Domain sorti en 2014. Mais voilà, entre notre groupe canadien et le géant américain, la comparaison s’arrêtera là. (Bon, il y a bien un Fisher dans les deux groupes, mais tu ne vas pas commencer à faire ton petit casse c…pieds)

Après le départ du frontman fondateur Nate Mandrusiak, nos trois musiciens bipèdes ont décidé de prendre les choses en mains en hurlant et grognant eux-mêmes dans un micro. Le résultat est carrément au rendez-vous car les trois lascars ont un timbre de voix totalement différent les uns les autres, ce qui rend les trios intéressants, qu’ils soient séparés ou à l’unisson.

Il n’y a pas que les variations vocales qui caractérisent Sadistic Embodiment, mais également les variations de registres. Si la base est indéniablement death old school, celle –ci est teintée successivement de légères touches de black, de thrash et de heavy. Nul doute qu’autant de fluctuations plairont tant aux amateurs d’old school qu’aux amateurs de la nouvelle école.

Du black, on en trouve dans les accélérations fulgurantes, à grands renforts de blast, à l’instar de la première piste, « Stranger ». Du thrash, on en bouffe à profusion sur quasiment la totalité des titres ; Les riffs sont rapides, acérés, voir même slayériens comme sur « Catherine’s Braid».

Les variations de tempos sont légions et on passe volontiers d’une rythmique galopante à un groove étouffant dans un même titre. Ces grooves associées aux grolws plaintifs nous offrent par moment des passages mélancoliques vite réfrénés par d’autres plus dynamiques.

Du heavy, on en trouve aussi plus ou moins selon les titres, que ce soit dans les riffs, comme sur « Global Enema » ou dans les soli souvent démonstratifs comme sur « Phantom Tormentor »

Nos quatre musiciens excellent chacun dans leur domaine, la maitrise des instruments est parfaite. Sadistic Embodiment est la découverte de ce mois de septembre dans ce registre. Nul doute que Blood Spell va plaire à quasi l’ensemble des amateurs de death metal, toute génération confondue.

Tracklist :

1 Stranger (04:41)
2 Gallows Hill (05:34)
3 Catherine’s Braid (06:04)
4 Phantom Tormentor (04:41)
5 Nebulae (Call of the Void) (02:48)
6 Suicide Ceremony (03:09)
7 Global Enema (04:06)
8 Flesh Deposition (05:38)
9 Cerebral Termination (05:27)

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Bandcamp : https://sadisticembodimentofficial.bandcamp.com/