Note du Soil Chroniqueur (Fast Freddy) : 6,5/10

Deuxième volet d’une trilogie débutée en 2014 avec « Singularity, Phase I – Neohumanity », Xenopath poursuit donc le voyage au cœur de la science-fiction en général, et de l’intelligence artificielle en particulier, qui est présentée comme créant des bouleversements profonds au sein de notre civilisation ! J’arrête là sur le sujet que vous pourrez creuser à loisir pour étudier le combat que se livrent les néo humains et l’humanité contre l’emprise technologique… Voilà le fil conducteur pour ce qui est de la thématique qui sera évoquée à travers un Death Mélo Progressif dont les Suédois explorent les contours depuis près de vingt ans !

Homogénéité pourrait être le mot caractérisant au mieux cet album, tant ce dernier est constitué de morceaux qui semblent indissociables les uns des autres, de par leur construction globalement identique et de l’ambiance qui ne l’est pas moins ! Per Nilsson l’ayant intégralement composé, ceci explique peut-être cela…
C’est un Death Metal Mélodique Progressif qui, comme son nom l’indique, est vraiment … Progressif ! Cet aspect est particulièrement proéminent du fait du jeu des claviers qui l’accentuent à volonté, mais également de par la voix claire et mielleuse de Lars Palmqvist. En effet, le Death de Scar Symmetry se retrouve ainsi lissé par la douceur apportée par les claviers de Per Nilsson et la voix claire qui prédomine !

L’agressivité du Death repose essentiellement sur la voix growlée de Roberth Karlsson, au timbre de voix si particulier à l’instar de nombreux growleurs scandinaves dont les références ne manquent pas ! Du reste, dans ce contraste vocal, mi-clair, mi-rugueux, cela amène une certaine complémentarité dans le chant, voire rétablit un équilibre pour le style en général ! Cela pourrait presque s’apparenter à une sorte de battle entre les deux chanteurs. Les quelques riffs saturés, peu mis en avant par la production, ne sont pas suffisamment saillants pour amplifier l’agressivité générale !

Les mélodies sont davantage portées par les claviers que par les guitares, qui sont plutôt en retrait, de mon point de vue ! Elles émergent à la faveur de soli techniques envoyés par Ben Ellis qui paraissent, la plupart du temps, dénués de feeling, ne faisant à aucun moment hérisser le poil, exception faite peut-être sur « Digiphrenia Dawn » ! Peut-être faut-il être plus en introspection pour apprécier pleinement ce style !?
Pourtant, quand je ferme les yeux et que j’écoute attentivement Scar Symmetry, l’image qui me vient le plus à l’esprit est celle d’un orchestre où chacun joue sa partition en faisant preuve d’une grande technicité, mais qui n’arrive pas à y associer le public, ni à procurer de réelles émotions !

C’est un opus de quasiment une heure que les Suédois ont mis en boite pour Xenopath, cette phase II de Singularity. Du Death Mélo très progressif qui, même s’il est exécuté avec brio, n’amène rien que nous n’ayons déjà entendu moultes fois ! Les fans de ce registre sortiront de cette écoute ravis et probablement déjà impatients en comptant les jours jusqu’à la sortie du dernier volet de cette trilogie…
Là où les autres auront besoin de plusieurs écoutes pour être touchés (ou pas) par la grâce des Suédois !

Tracklist :

1. Chrononautilus (5:04)
2. Scorched Quadrant (5:05)
3. Overworld (3:51)
4. Altergeist (6:12)
5. Reichsfall (5:15)
6. Digiphrenia Dawn (5:32)
7. Hyperborean Plains (5:07)
8. Gridworm (5:06)
9. A Voyage With Tailed Meteors (4:55)
10. Soulscanner (4:07)
11. Xenotaph (7:51)

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