Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 8/10

Secret Society est le projet d’un certain Telum Ignotum, dont la seule chose que l’on sait est qu’il est suédois et qu’il s’occupe de tous les instruments mais qu’il ne chante pas. Pour le reste, essayez de trouver quelque chose si ça vous chante, moi j’ai abandonné avant de ne plus avoir de dents dans le râtelier. Toujours est-il que le gaillard nous sort son premier EP, The Induction, et que le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il sait s’entourer !

Voyez vous-mêmes : Joe Basketts (Shy) aux claviers et, au chant, Rick Altzi (At Vance, Frequency, Herman Franck, Masterplan, Sandalinas, ex-Thunderstone), Ronny Munroe (Ronnie Munroe, ex-Metal Church, ex-Paladin, ex-Presto Ballet), Troy Norr (Coldsteel, Them) et rien de moins que Paul Sabu qui a travaillé avec une pléiade d’artistes comme David Bowie, Alice Cooper, Little Caesar, Sheena Easton, Glass Tiger, Lee Aaron, Little America, Madonna, Malice, Motels, Robbie Neville, Only Child, Silent Rage, The Nelsons, Shania Twain, John Waite, Fatal Smile et tant d’autres…

Bref, il y a de quoi espérer une musique de qualité. Et on l’a !

Cinq titres d’un Heavy Metal burné, festif, souvent rapide, sur lequel les chanteurs semblent se faire plaisir. Runnie Monroe est le premier à s’égosiller sur un “Broken Crutch” heavy à souhait, avec du riff puissant, du couplet suraigu et du refrain imparable bourré de chœurs. Ça ne révolutionne rien mais ça fait un bien fou par où ça passe.
“Monsters” s’enchaine et la première impression est confirmée : ici, on parle de Metal rapide et galopant, à grand renfort de chœurs en “whohohoho”. On nage dans les eaux d’un Freedom Call avec le chant certes un rien plus grave d’un spécialiste du genre en la personne de Rick Altzi au CV impressionnant sur la scène heavy/power allemande.

“Mental Mayhem” permet à Paul Sabu de nous rappeler quel chanteur il est, sur un titre plus heavy mais non moins efficace qui rappellera sans doute les meilleures heures de Jorn. On adhère direct !

Vient le gros morceau de l’EP, les sept minutes d’un “Broken by Design” : plus épique, plus heavy, plus personnel aussi, encore une fois magnifié par le chant de Sabu et des claviers tout en retenue de Joe Basketts. Les montées en puissance du chant sont excellentes et on se délecte des refrains sur un rythmes vicieusement lent qui feront monter les frissons en plusieurs occasions. Du grand art.

L’EP se termine, avec “Waysted” de façon une nouvelle fois bien heavy : si le titre est irréprochable, on aurait quand même préféré un final en apothéose sur un bon Speed Metal des familles comme le premier titre. Le chant plus heavy de Troy Norr, qui nous a sorti une merveille d’album avec Them et son Sweet Hollow se pose parfaitement sur ce titre à la lourdeur remarquable. Mais on ne va pas chipoter : cet EP est d’une grande qualité et l’idée d’avoir potentiellement un full length de ce projet a de quoi exciter les kids comme des acariens au salon de la moquette.

Et en plus, quand on sait que c’est rien de moins que monsieur Andy LaRocque qui s’est chargé d’enregistrer, produire et mixer l’EP, ça finira surement de convaincre les plus sceptiques !
Allez-y les yeux fermés et les oreilles grandes ouvertes !

Tracklist :

1. Broken Crutch (3:33)
2. Monsters (4:04)
3. Mental Mayhem (4:12)
4. Broken by Design (7:04)
5. Waysted (3:51)

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