Slayer – The Repentless Killogy (Live at the forum in Inglewood) ...
Line-up sur cet Album
- Kerry King - Guitares
- Tom Araya - Basse, Chant
- Paul Bostaph - Batterie.
- Guest : Gary Holt - Guitares.
Style:
Thrash MetalDate de sortie:
08 novembre 2019Label:
Nuclear Blast RecordsNote du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 10/10
“Voilà, c’est fini
On a tant ressassé les mêmes théories
On a tellement tiré chacun de notre côté
Que voilà c’est fini”
Du Jean-Louis Aubert pour illustrer un live de Slayer, tu y crois, toi ? Et pourtant c’est bien fini : Slayer a fini sa tournée d’adieux, Araya, Bostaph, King et Holt laissent orphelins des milliers de thrashers qui seront restés fidèles depuis 1983 et “Show no mercy”, année où mon adoration pour ce groupe a débuté.
Je me rappelle encore, un jour de début 1984, quand le présentateur de notre rendez-vous metallique et hebdomadaire sur une radio locale annonçait “Et voilà encore plus heavy, encore plus speed, avec Slayer et « Metal storm / face the Slayer » ”. Et rien que l’intro m’avait foutu une claque qui me pique encore les joues à chaque écoute. Quelle furie ! Oui, pour boucler complêtement la boucle, j’aurais aimé entendre ce titre sur ce live. Ne chipotons pas : Slayer nous colle mandale sur mandale pendant une heure et demie mais on en aurait bien repris pour deux fois plus facilement !
Le live commence par l’intro du dernier album en date “Repentless” avec un “Delusions of saviours” qui sera le moment le plus calme de l’album (on se comprend, on parle de Slayer, quand même) et l’enchaîne en toute logique avec le titre éponyme. Et tout au long de ce live, c’est le Slayer qu’on a adoré, adulé, avec ses riffs caractéristiques qui ont mis à mal tant de cervicales, qui ont déclenché tant de pogos, de circle pits et autres joyeusetés comme des wall of death.
Ils nous font même le coup du parfait contre-pied à la fin de « Post mortem », là où on s’attend à un enchaînement sur « Raining blood »… on a un ultra violent « Hate worldwide » qui déboule !
Les solis de Kerry King, le chant rageur de Tom Araya, les riffs du regretté Jeff Hannemann avant que Gary Holt ne prenne le relais pour le live, l’intérim étant parfois assuré par Pat O’Brien ou Phil Demmel, et les futs martelés par Dave Lombardo puis par Tony Scaglione ou John Dette avant que Paul Bostaph parachève l’œuvre depuis 2013. On peut refaire l’histoire comme on veut : pour les thrashers, Slayer reste le maître, déjà par des albums on ne peut plus cultes (« Show no mercy », « Hell awaits », « South of heaven », « Seasons in the abyss » à degré moindre) et, surtout, par le chef d’œuvre intemporel dans le genre (« Reign in blood » bien sûr !) indétrônable !
Alors ce live arrive sous forme de testament : Slayer a annoncé depuis bien longtemps qu’ils arrêtaient fin 2019, avec un héritage hallucinant et une carrière à faire palir de jalousie n’importe quel carriériste.
90 minutes d’une intensité démoniaque, Slayerienne, lors duquel le quatuor ne nous épargne rien : ils n’ont rien à prouver et montrent qu’à 55 ans passés, ils en ont encore sous la semelle.
Et Kerry King a affirmé qu’il n’arrêterait pas la musique !
Donc on peut encore s’attendre à de bonnes fessées que les adorateur du thrash metal vont adorer se prendre !
Bref, ce live est une merveille d’agressivité, qu’on peut voir comme supérieur au pourtant déjà bien violent « Decade of aggression » (1991) et une telle leçon de sauvagerie ne peut rester en l’état : Slayer a (volontairement ?) omis quelques albums (« Divine intervention », « Undisputed attitude » plus compréhensible, « Diabolus in musica », « Christ illusion ») dans la tracklist qu’on en vient à espérer un deuxième volet tant cette déflagration ne nous laisse pas une certaine frustration mais quand même un goût d’inachevé, comme si on disait vite fait au revoir de loin après trente années passées ensemble…
Et personnellement, je ne détesterais vraiment pas d’avoir des « The final command », « Black magic », « Evil has no boundaries », « Haunting the chapel », « Praise of death », Necrophiliac », « Necrophobic », « Piece by piece » pour ne parler que des plus anciens… et surtout « Metalstorm / Face the slayer » !
Allez les gars, un petit effort, un dernier, juste un, quoi !
Tracklist :
CD 1 :
1. Delusions of Saviour (1:55) (Repentless 2015)
2. Repentless (3:25) (Repentless 2015)
3. The Antichrist (2:43) (Show no mercy 1984)
4. Disciple (4:31) (God hates us all 2001)
5. Postmortem (4:05) (Reign in blood 1986)
6. Hate Worldwide (2:52) (World painted blood 2009)
7. War Ensemble (3:46) (Seasons in the abyss 1990)
8. When the Stillness Comes (4:21) (Repentless 2015)
9. You Against You (4:21) (Repentless 2015)
10. Mandatory Suicide (5:05) (South of Heaven 1988)
11. Hallowed Point (3:38) (Seasons in the abyss 1990)
12. Dead Skin Mask (4:59) (Seasons in the abyss 1990)
CD 2 :
1. Born of Fire (3:00) (Seasons in the abyss 1990)
2. Cast the First Stone (3:43) (Repentless 2015)
3. Bloodline (4:03) (God hates us all 2001)
4. Seasons in the Abyss (6:05) (Seasons in the abyss 1990)
5. Hell Awaits (6:50) (Hell awaits 1985)
6. South of Heaven (4:25) (South of Heaven 1988)
7. Raining Blood (2:32) (Reign in blood 1986)
8. Chemical Warfare (5:25) (Haunting the chapel 1984)
9. Angel of Death (1:20) (Reign in blood 1986)
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