Note du Soilchroniqueur (Willhelm von Graffenberg) : 8.5/10

« Salade de fruits, jolie, jolie, jolie : tu plais à mon père, tu plais à ma mère… » (André Raimbourg A.K.A. Bourvil) SludgeHammer aurait également pu tirer son influence du « Sledgehammer » de Peter Gabriel tant, avec The fallen Sun, son premier album, il peut plaire à beaucoup.

« Ce n’est qu’un début, continuons le combat ! » (adage populaire désormais disparu) Autant d’habitude je tique un peu sur les premiers albums, limite je cherche l’excuse du débutant, faute de chance du débutant, ici, c’est propre et varié… très varié… trop varié ? Ça, je ne saurais trop dire, vu que chacun pourrait y trouver son compte, au point que je ne saurais même fixer un genre ou style de Metal qui serait le fil conducteur. Tous y sont représentés ou presque – pas entendu de référence notable au BM ou au glamouze – , un peu comme ce qu’avait fait Ultra Vomit avec Objectif Thunes, mais en bieeeeen plus sérieux ici, sans l’aspect parodique (à part éventuellement le nom du groupe, en lui-même). Vous en faire une liste exhaustive serait donc inutile, je préfère vous laisser le plaisir de la découverte. Ci-dessous un morceau sur Yout’ qui n’est par conséquent pas représentatif du style, mais d’un des styles de SludgeHammer.

« Mes désirs sont des ordres, mes désirs sont le désordre » (Lofofora, in Lofofora) C’est par conséquent un beau foutoir qui pioche un peu partout, mais que le quintette canadien réussit à accommoder à toutes les sauces pour un ensemble homogène où chacun – metalleux, évidemment, hein – peut y trouver son compte. Chaque morceau a sa personnalité qui donne l’impression d’une compil’ mais faite par un seul groupe, et c’est un peu le point fort de SludgeHammer : proposer une telle variété sans lasser. Ci-dessous un morceau sur Yout’ qui n’est par conséquent pas non plus représentatif du style, mais d’un des mélanges de styles de SludgeHammer.

« Tout ce que je sais, c’est que je ne sais rien, tandis que les autres croient savoir » (Socrate, faisant sa crotte [le meilleur moment pour poser ses… idées sur le papier]) Et moi, tout ce que je peux dire, c’est que je ne peux rien dire, tandis que d’autres croient dire ou médire. Mais ce que je peux dire, c’est que j’ai apprécié cette diversité – avec une petite préférence pour « The black Abyss » et son mélodieux – qui m’a plongé pendant 55 minutes dans LE(S) genre(s) de Musique(s) que j’affectionne, y compris les pistes bonus qui sont dans le même tonneau (de Diogène en l’occurrence, cette espèce de troll qui aimait à pourrir ses congénères philosophes et vivait en accumulant tout ce qu’il trouvait dans le dépotoir qui lui servait de demeure, d’où le fameux « syndrome de Diogène »)

A écouter en compulsant un glossaire de citations.

Tracklist:
1. Demons from the Woodwork (4:02)
2. Intestines entwined (5:02)
3. The black Abyss (6:29)
4. Ectogenesis (4:34)
5. Carrion Eater (5:56)
6. Consuming Afterbirth (4:34)
7. Carnivorous Forest (5:08)
8. Utopian (5:45)
9. Revolting (4:46)
10. Organ Harvester [Bonus track] (4:51)
11. Casualties [Bonus track] (4:34)

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