Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 9/10

Avec un nom pareil, Snorlax, qui est celui du Pokemon connu au Japon sous le nom de Kabigon, et qui ressemblerait à celui d’un médicament à ne prendre que sur ordonnance, toujours est-il que, Pokémon ou pas, laxatif ou pas, Snorlax est le projet solo de l’Australien Brendan Auld (Consumed, Descent, Necroseptic, Siberian Hell Sounds, ex-Dire Wolf) qui a vu le jour en 2017.
Une demo (“Splintering”) en 2018, un split avec les black / crust de Drugoth (“The spirit of darkness”) l’année suivante et cet EP “II” en 2020.

Autant le dire tout de suite, musicalement, ça chie sévère ! 23 minutes d’un black / death metal qui confine au war metal et dévastateur au possible : ça va vite, très vite ! Un chant d’outre tombe alternant avec des vocaux criards par deux guests issus de la scène extrême australienne : Anthony Oliver (Descent, dans lequel Brendan Auld est guitariste) sur “Encapsuled apocalypse” et Mathew Budge (Siberian Hell Sounds et Consumed, dans lequel Brendan Auld est cette fois batteur) sur “The resin tomb”.

Ici, pour le coup, il s’occupe de tout : et il est tout seul pour foutre tout ce bordel ! Belle puissance de feu : on a tendance à l’oublier mais l’Australie est la patrie des Bestial Warlust, Sadistik Exekution, Deströyer 666, Abominator ou autre Eskhaton : entendre une telle bourrasque de décibels de la part d’un artiste du pays des kangourous n’a rien de si surprenant !

D’une noirceur impressionnante, ce “II” est un véritable magma de ténèbres opaques, mais bien servi par une production laissant passer un soupçon de clarté. Là où bien souvent le genre est un fouilli boueux et parfois inaudible, Brendan Auld, qui s’occupe aussi du mixage de son oeuvre, a réussi à rendre le style plus audible et intense. C’est bien simple, ça part de partout, ça ne s’arrête qu’en de rares occasions pendant lesquelles Snorlax flirte avec le doom, qui n’est là que pour nous recoller une monstrueuse claque lors de l’accélération qui suit.

Inutile de chercher de la technique trop sophistiquée : Snorlax est là pour mettre les BPM en mode full speed mais il se dégage une telle rage et une telle précision, magnifiée par une fluidité omniprésente, que ces seulement 23 minutes sont pour le moins addictives.

Bon allez zou, cet EP fait un bien fou alors deux Snorlax le matin, deux le midi, et deux le soir !

Tracklist :

1. Infernal Devourment (2:32)
2. The Resin Tomb (1:23)
3. The Chaos ov Iron Oppression (4:55)
4. Mind ov Maggots (6:21)
5. Encapsulated Apocalypse (4:53)
6. Impending Abysmal Wretchedness (3:06)

BandCamp : https://snorlaxbm.bandcamp.com/
Spotify : https://open.spotify.com/artist/0yh6ZvqsYBJk7huBHSvHcL
Facebook : https://www.facebook.com/snorlaxbm/