Line-up sur cet Album
Aðalbjörn Tryggvason – Chant, Guitares / Svavar Austmann – Basse / Sæþór Maríus Sæþórsson – Guitares / Hallgrímur Jón Hallgrímsson – Batterie.
Style:
Post metal / RockDate de sortie:
08 novembre 2024Label:
Century Media RecordsNote de la SoilChroniqueuse (Musta) : 7/10
L’Islande, ce pays majestueux qui fait rêver plus d’un de par ses aurores boréales légendaires, ses longs hivers sombres et ses célèbres soleils de minuit… Ce pays au nord de l’Europe fascine et c’est dans ce splendide lieu qu’est né en 1995 le groupe dont nous allons parler aujourd’hui : Sólstafir.
Ce rayon de soleil crépusculaire s’est imposé ces dernières décennies via une discographie riche et variée. De ses débuts teintés de black metal ayant pour thématique majeure le paganisme à ses derniers albums beaucoup plus accessibles, dépressifs mais hautement remarquables. En effet, l’année 2011 marque un tournant décisif dans la carrière des Islandais : ils sortent sous le label français Season Of Mist, le sublime opus Svartir Sandar dont le morceau « Fjara » est devenu un cultissime au sein du milieu metal.
Après un tel chef d’œuvre, personne ne s’attendait à ce que Sólstafir produise de nouveau une œuvre musicale aussi belle. Et bien, détrompez-vous, notre cher Aðalbjörn Tryggvason et son équipe était loin d’avoir dit leur dernier mot puisqu’ils réalisent l’incroyable exploit d’aller encore plus loin lorsque l’album Otta voit le jour en 2014. Ces deux opus sont incontestablement les plus marquants et spectaculaires de leur discographie. Depuis, le quatuor a produit d’autres disques qui n’auront pas la même aura bien qu’étant intéressants malgré tout. Le 08 novembre, nos amis du Nord nous dévoilent Hin Helga Kvöl, leur huitième album. Ce dernier pourra-t-il surpasser Svartir Sandar et / ou Otta ? Telle est la question !
En attendant sagement Hin Helga Kvöl, les Islandais révèlent au public trois titres et leur pochette d’album bien entendu. « Hun andar », le titre éponyme « Hin Helga Kvöl », et « Blakkrakki ». Force est de reconnaître que ces chansons sont plus que percutantes. Même si Sólstafir nous a habitué à un son Post-Metal/Rock ces dernières années, ce nouvel opus est par moment un véritable retour à leur début de carrière. En effet, le morceau « Hin Helga Kvöl » rappelle plus que jamais l’époque de l’album Köld de par son ambiance très sombre. De plus, ses accords de guitares bas donnent davantage un aspect sombre, ses blast beat enragés dont on avait pratiquement perdu l’habitude avec eux et le chant bestial de Tryggvason sont mémorables. Malheureusement, cela ne dure que peu de temps avant de revenir à leur univers actuel beaucoup plus post-rock et quel dommage ! Comme dit en introduction de cette chronique, le groupe a connu un énorme succès grâce aux majestueux Svartir Sandar et Otta.
Mais leurs débuts sont tout aussi captivants. Cette aura noire manque tant au Sólstafir actuel et il aurait été tellement sympa de l’exploiter davantage au sein de ce dernier disque. Néanmoins, l’ensemble de l’album est incontestablement bon et loin d’être redondant. En effet, les chansons passent et ne se ressemblent pas. J’ignore si les musiciens de la scène metal se sont donnés le mot pour sortir en 2024 des albums dont la composition n’est jamais égale (du moins, pour un certain nombre de groupes). Pourtant, cela marche et ne semble pas incohérent. Toutefois, Hin Helga Kvöl nous laisse un peu sur notre fin, il y a un certain goût d’inachevé.
Il est très loin d’être mauvais mais on a vraiment une grande frustration lorsque l’album s’achève, quel dommage ! Il aurait été sûrement plus judicieux d’avoir une composition plus monotone car on finit par se perdre et la magie dont Sólstafir nous a habitués n’opère pas cette fois. Par contre, je félicite hautement le groupe car il ne nous déçoit jamais sur la forme : la pochette est plus que belle, elle dégage une aura glaçante à l’image du groupe. Cette dernière rappelle drôlement (selon moi) Masterpiece of Bitterness, le deuxième album du groupe paru en 2005. Que le temps passe vite !
Si seulement ils avaient mis autant le paquet sur le fond…
Hin Helga Kvöl nous transporte par moments dans l’univers initial de Sólstafir : une noirceur purement intense et vibrante bien que ce soit de courte durée à mon humble avis. Le constat est dur : décidément, il sera difficile de faire mieux que Otta sorti il y a déjà dix ans.
En espérant que la magie opère toujours lors de leurs prochains concerts en France au mois de novembre car Sólstafir reste exceptionnel sur scène.
Tracklist :
Hún andar (5:28)
Hin helga kvöl (5:42)
Blakkrakki (4:32)
Sálumessa (7:11)
Vor ás (5:45)
Freygátan (4:06)
Grýla (5:06)
Nú mun ljósið deyja (3:47)
Kuml (forspil, sálmur, kveðja) (6:44)
Amazon Music Apple BandCamp Deezer Facebook Site web
Instagram Myspace ReverbNation Spotify Tidal X YouTube
Chronique “Köld”
Chronique “Svartir Sandar”
Chronique “Otta”
Chronique “Berdreyminn”
Chronique “Endless twilight of codependent love”
Live report Lyon 2017
Laissez un commentaire