Line-up sur cet Album
- Martin "Mart " Soer - Chant, Programmation
- Mario "Stahlmann" Sobotka - Guitare
- Dimitrios "Tacki" Gatsios - Batterie
- Eugene "Gene"“ Getman - Basse
Style:
Neue Deutsche HärteDate de sortie:
19 novembre 2021Label:
AFM RecordsNote du SoilChroniqueur (Antirouille) : 8/10
Si je te dis Neue Deutsche Härte, tu me réponds tout de suite Rammstein. Je ne peux pas te donner tort puisque c’est la presse allemande qui a inventé ce terme à la sortie d’Herzeleid en 1995. MAIS, Rammstein n’est pas le pionnier du style puisqu’il avoue lui-même s’inspirer de la musique de Oomph!, qui lui est présent avec ses chants en allemand et sa musique indus depuis 1989 sur la scène teutonne. Je pourrai te citer les Die Krupps, actifs depuis 1981, mais ces derniers évoluaient plus dans un style EBM. Bref, on s’éloigne un peu.
Comme dans tous les styles, Rammstein et comparses font désormais partie de la Neue Deutsche Härte old school (houuuu les vieux !) et la nouvelle génération s’appelle Eisbrecher, Megaherz ou encore Stahlmann, et c’est ces derniers qui nous intéressent aujourd’hui.
Stahlmann est originaire de Göttingen, en Basse-Saxe et se forme en 2008. Ils sortent un premier EP en 2009, Herzschlag, suivi de près un an plus tard par un album au titre éponyme. S’enchaineront Quecksilber en 2012, Adamant en 2013, CO² en 2015, Bastard en 2017 puis Kinder der Sehnsucht en 2019. Ce 19 Novembre AFM Records signe le septième album Quarz.
Stahlmann est revenu à leurs racines en nous jouant dix titres dans la plus stricte tradition NDH à l’ancienne, entend par là un croisement entre groove étouffant, metal alternatif, rock teuton, motif EMB et bien sûr… les chants en allemand avec une voix profondément grave. En gros, ils ont repris l’essence même de leurs trois premiers albums en y ajoutant cependant quelques éléments contemporains.
Alors certes, il ne s’agit pas d’une copie conforme de Rammstein, mais Stahlmann connait par cœur les albums de leurs ainés et y puise gaiement leurs influences. Les riffs simplistes à souhait et la voix relativement proche de celle de Till fait que la comparaison est facile. Mais, j’insiste, nous ne sommes pas sur le Rammstein du pauvre. La partie EMB n’a absolument rien à voir avec les berlinois. (A deux trois motifs près). Les touches de synthé sur « Gottmaschine » sont plus proche de Jean Michel Jarre que de Dr Christian » Flake » Lorenz.
Les riffs d’un froid polaire s’entrechoquent avec les éléments électroniques et les mélodies glaciales sont tout simplement captivantes. Les absences volontaires de guitares pour faire place à un duo beat / chant sont légion et les quelques riffs acérés sont adoucis par ces mêmes nappes de synthé à la limite du symphonique.
Bon, petit bémol quand même, la monotonie des riffs, la façon saccadée de les jouer et la voix de notre frontmann font que des fois, en fermant les yeux, tu as l’impression d’écouter une face B de Rammstein. Je ne voulais pas y venir mais il faut être objectif. Bon, en même temps, Stahlmann voulais faire un album old school et cette façon de jouer ne l’est elle pas? Pour nous faire oublier la comparaison presque inévitable, il va falloir que le prochain album soit beaucoup plus contemporain, d’autant plus que Rammstein s’égare un peu. Il y a quelque chose à faire dans la NDH.
Quartz s’adresse à un public de connaisseurs qu’on trouve plus particulièrement en Allemagne. Stahlmann va paraitre comme l’ombre de Rammstein ici, en France, alors qu’en tendant bien l’oreille on trouve énormément de différence. Mais pour ça, il faut le vouloir. Très bon album old school.
Tracklist :
01 Wollust (2:58)
02 Sünder (3:55)
03 Krähen der Nacht (3:54)
04 Gottmaschine (3:57)
05 Sonnenreich (2:41)
06 Gegen Den Strom (3:06)
07 Herz und Tränen (2:54)
08 Der Sturm (4:23)
09 Tobsucht (2:33)
10 Willst Du (2:54)
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