Line-up sur cet Album
Style:
Metal prog InstrumentalDate de sortie:
8 septembre 2017Label:
Autoproduction/Dooweet AgencyNote du SoilChroniqueur (Forlorn) : 8/10
Je suis toujours plus ou moins à la recherche de la pépite rare qui va faire briller d’étonnement ma pupille. J’attends ce CD qui va réveiller mon petit cœur de mélomane fatigué d’écouter encore et toujours la même chose, groupe après groupe, album après album. Cette recherche me pousse à m’essayer à différents styles. Indus, Death, Truc chelou un peu unknown que personne n’arrive trop à définir. Et aujourd’hui je me tourne encore une fois vers du Modern Prog Instrumental, style très codifié qui n’est généralement pas celui vers lequel on se tourne quand on cherche de la nouveauté et une musique quelque peu originale. Mais comme quoi tout peut arriver et aujourd’hui c’est l’EP Duality du groupe Français [Stömb] qui tombe entre mes mains (et ouais, cocorico ma gueule, c’est qu’il y en a du talent dans notre petit hexagone).
Pour passer vite fait sur les considérations techniques, [Stömb] nous présente ici un EP assez généreux : ce n’est pas moins de 27 minutes de musique qui nous attend, la production est assez bonne, elle est classique au genre modern prog de ces dernières années. En gros sur la forme il n’y a rien à redire, et c’est tant mieux car c’est surtout le fond qui nous intéresse. Duality réussit ici à nous présenter un prog assez intéressant qui a le mérite de sortir un peu des sentiers battus. Ici pas de démonstration technique pour affirmer qui gère le riff le plus arythmique ou qui c’est qui a la guitare avec le plus de cordes. Loin de moi de vouloir rentrer dans le cliché (comme si c’était pas trop tard) mais quand on entend prog, et surtout prog moderne, on est très vite tenté de penser à une vague repompe de Meshuggah en moins bien fait (parce qu’il faut être honnête, tout ceux qui ont essayé de repomper du Meshuggah n’ont jamais brillé que par leur échec). Je suis content de voir un groupe de prog éviter de tomber dans cette facilité et faire ce qu’il peut pour nous proposer son interprétation du genre (nous l’en remercions chaleureusement).
Je disais donc avant de digresser comme à mon habitude : ici pas de démonstration technique, mais au contraire la volonté de poser une ambiance certaine, le tout dans un calme non sans une certaine élégance qui se réserve à accélérer son rythme lors de moments minutieusement choisis. Mais bon ça reste quand même du prog et je ne vous cacherai pas que pour accrocher faudra sûrement aimer le style à la base. Néanmoins subsiste une curiosité sur laquelle je conseille chacun de prendre le temps de se pencher : la piste 5. Si je vous dis : « musique et poésie », vous me répondrez sans doute : « un des nombreux morceaux connus pour avoir mis en chanson un poème de X ou Y poète ». Mais voilà, il s’agit le plus souvent de mise en chanson. Ce qui se fait beaucoup trop rare, en revanche, c’est la mise en musique d’une récitation de ce poème repris, et vous l’aurez compris (parce que je n’en parlerai pas dans le cas contraire), c’est le choix très avisé que [Stömb] aura fait. Je fais partie de ceux qui pensent que l’originalité et la prise de risque, ça paie bien, donc je ne pouvais pas ne pas poser le doigt sur ce fait. Et maintenant que c’est fait et que je pourrais continuer à vivre la conscience tranquille, il est temps d’entamer gentiment la conclusion.
Si vous aimez le Prog, vous vous êtes forcément confronté à cette frustration de découvrir un nouveau groupe et de vous rendre compte que c’était exactement la même chose que le groupe d’avant et que le groupe d’encore avant. C’est souvent le cas dans la plupart des styles très codifiés : beaucoup de groupes mais peu qui arrivent à sortir du lot ou a s’approprier le style. Donc si vous aimez le Prog (instrumental ou non, faut savoir prendre des risques un petit peu), prenez le temps de vous penchez sur cet EP. Ça change un peu de tout ce qu’on a déjà entendu 40 fois et, même si vous n’aimez pas, vous aurez donné sa chance à un groupe local et ça, c’est une bonne action. C’est sur ces sages paroles que je vous laisse et que je m’envole à nouveau vers d’autres albums inexplorés (*musique épique de générique de fin digne d’une saga culte du cinéma*)
Tracklist :
01 – The dark Admirer
02 – A Voice in my Head
03 – We, the Duality
04 – The red Way
05 – The other me (sur un poème de El Morabethi, Khalid – « Nu, devant
le miroir »)
06 – Comtemplation of the Cold
Facebook : https://www.facebook.com/stombofficial
Youtube : https://www.youtube.com/channel/UCfDZjG-RucAor2-fmNpLmjw
Bandcamp : https://stomb.bandcamp.com/
Site officiel : https://plus.google.com/u/0/101668562604939551624
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