Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 8/10

Autant être franc de suite : je n’avais jamais, au grand jamais, entendu parler d’une quelconque façon de ce groupe japonais avant qu’on ne me colle la reprise de “Master of puppets” entre les oreilles !
C’est en farfouillant sur la toile que j’ai vu que j’avais une sacrée séance de rattrapage à assumer dans la mesure où le trio existe depuis 1998 et que cet “Immortal warriors” est le septième album full length du groupe qui a aussi sorti deux EP. Bref, c’est avec la tête rentrée dans les épaules et la lippe proéminente tel un enfant pris en faute que je me mets à rédiger cette chronique !

Parce que, bordel, quelle bourrasque ! Ils ne sont que trois, mais ils en font, un de ces boucans…
Ça ne plaisante pas : ça envoie du riff bien violent, très porté sur le death et le thrash metal, avec des vocaux très gutturaux et une rythmique de fou.

Survive se la joue tantôt thrash (quand même la dominante), tantôt death, n’hésite pas incorporer des éléments metalcore dans sa musique pour la moderniser un brin (le refrain de “Immortal warriors” en étant un parfait exemple), parfois du riff que ne renierait pas le black metal. Le chant est majoritairement dans le growl mais nous balance du clair très efficace régulièrement, principalement sur les refrains ! Musicalement, ça reste très puissant et principalement rapide, mais le groupe se permet le luxe de nous offrir des passages acoustiques (“Immortal warriors”, encore), des soli impeccables sur chaque titre et les musiciens ont une technique parfaitement maîtrisée.

On se prend des tsunamis de riffs démentiels (“Tears of the victims”, “Obey your own army corps”, “Blood and sacrifice”) et au bout de 50 minutes, quand l’album se termine, on sent une vraie satisfaction d’avoir passé un putain de bon moment !

“Immortal warriors” est un album âpre, rugueux, d’une brutalité féroce que seuls les éléments mélodiques ont tendance à apaiser. Tout est un magma de furie (pas toujours) contenue mais terriblement efficace. Et rien qu’à cause de ça, je vais me rencarder sur les six albums qui ont précédé celui-ci !

Je ne peux terminer cette chronique sans parler de la reprise de Metallica “Master of puppets” : Survive nous fait l’exploit de la jouer très fidèlement : des riffs de guitares au soli, de la rythmique au chant, tout est merveilleusement interprété. C’est d’autant plus bluffant que le chant se rapproche beaucoup de celui de James Hetfield là où Masuru « Nemo » Nemoto faisait osciller son timbre entre le chant death et une voix claire qui n’est pas en rapport avec celui d’Hetfield lors du reste de l’album !

Sorti le 12 septembre 2018 chez Rebel Records, Sliptrick Records le réédite un an plus tard : bien leur en a pris, je serais passé à côté d’une pépite !

Tracklist :

1. Degenerate (5:12)
2. Wrath (3:26)
3. Immortal Warriors (5:56)
4. Tears of the victims (2:46)
5. Killing Field (3:18)
6. Obey Your Own Army Corps (3:03)
7. Programmed Slaves (3:14)
8. Wither My Dying Blood (5:44)
9. Control The Darkness (4:58)
10. Blood And Sacrifice (4:42)
11. Master of Puppets (reprise Metallica) (8:36)

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