Line-up sur cet Album
- Callum Graham – Chant
- Luke Younger – Guitares
- Charlie Manning Walker – Guitares
- Lee Munday – Batterie
- Jean De L’arbalete – Basse
Style:
Punk HardcoreDate de sortie:
09 février 2024Label:
Pure Noise RecordsNote du SoilChroniqueur (Fast Freddy) : 9/10
Pour avoir commencé, au début des années 80, à m’intéresser à la musique autre que celle que les radios de l’époque véhiculaient, je ne suis donc pas passé à côté de la vague punk qui déferlait encore à cette période et de tous les sous-genres qui en ont découlé, la oi ! en étant l’un des plus emblématiques ! Après ses instants de gloire et ses groupes, aujourd’hui vus comme des précurseurs, des incontournables ou des légendes, au choix, ce registre musical a progressivement regagné le stade de la confidentialité, sans pour autant être rayé du paysage, loin s’en faut, gardant toujours son aura au sein d’une classe souvent défavorisée qu’il entendait, à ses origines, fédérer autour des valeurs prolétariennes.
Au fil du temps, plusieurs groupes ont vu le jour et ont repris ce flambeau, aux rangs desquels figure The Chisel, combo londonien né en 2020 via la volonté de quelques membres d’Arms Race, Nicholas Sarnella (remplacé en 2023 par Lee Munday derrière les fûts), Callum Graham puis Charlie Manning Walker. Luke Younger (guitare) et Tom Ellis à la basse (aujourd’hui remplacé par Jean De L’arbalete) complètèrent le trio originel. La sortie des trois EP puis du premier album intitulé « Retaliation » lance pleinement The Chisel dans le grand bain. Aussi, lorsqu’ils sortent en ce début 2024 « What a Fucking Nightmare », Soil Chronicles ne pouvait pas passer à côté, et votre serviteur non plus !
Quelle claque in our faces que ces seize titres qui auraient clairement pu sortir au milieu des galettes de Cockney Rejects, Angelic Upstarts, Peter and the Test Tube Babies ou encore Sham 69 lorsqu’ils étaient à leur apogée. Un véritable moment de fraîcheur dans un paysage musical toujours plus dense et qui s’écarte parfois (souvent ?) de l’essentiel, à savoir faire de la musique authentique, celle que l’on ressent au plus profond de ses tripes et l’envoyer sans autre forme de procès, sans se soucier de savoir de quelle manière elle sera reçue par le public et les critiques, du moment qu’elle coule à grands flots dans les veines de ceux qui la composent !
Et à ce jeu-là, The Chisel excelle en distillant une musique qui puisse ses influences dans le punk, la oi!, le street punk, le punk hardcore, la vague skinheads, le Moonstomp’s Spirit et tous ces mouvements aux relents UK82 qui sortaient des caves, des garages, de la rue mais surtout du cœur, avec une rage et une énergie décuplée pour rassembler le monde ouvrier et tous les laisser pour compte, victimes de l’injustice sociale et mis au ban par une société déjà trop progressiste et passée maître dans l’art d’exploiter la misère pour en tirer profit !
C’est donc un mélange de tout ça qui perfuse au fil des morceaux qui se succèdent sur cet excellent deuxième album ! Il n’y en a aucun à jeter, tous ayant cette capacité à te filer des frissons et à te permettre d’extérioriser ton trop plein d’injustice sociale ou de déviance sociétale qui te pourrissent l’existence à longueur de temps.
Des titres qui transpirent la rage et qui se chanteront le visage en sueur les soirs de live la gueule rivée sur le micro tendu !
Des titres aux riffs aussi basiques qu’efficaces bien appuyés par des lignes de basse du même registre !
Des titres qui ont pour beaucoup vocation à devenir de véritables hymnes, à l’instar de « Fuck ‘Em » dont la dénomination se suffit à elle-même, ou « Bloodsucker » avec son génial ralentissement de tempo dans le final, ou encore « Cry Your Eyes », ce dernier étant, dans l’esprit, à mi-chemin entre du Rancid et du Cockney Rejects, qui va s’en plaindre ?
Des titres qui bottent le cul et envoient des bourre-pifs non-stop, façon « Evil by Evil » ou « Vengeance is for Me ».
Des titres, comme « Tomorrow » ou « What I See » avec son intro qui semble restée dans le jus, qui refont vivre l’esprit du sacro-saint monument que sera toujours « This is England ».
Des titres qui te secouent la paillasse et te donnent l’envie de retourner bourlinguer !
Des titres qui vont tourner en boucle dans ton casque, tes écouteurs, sur ta platine !
Alors, certains grincheux iront de leurs « Rien de bien nouveau au final » ou alors de « Rien de vraiment jamais déjà entendu »… Mais allez bien vous faire bourrer les rombiers et les empêcheurs de tourner en rond avec vos commentaires de m*rde et ne ramenez pas vos gueules de cons dans le pit parce que vous pourriez le sentir passer ! On s’en branle et à aucun moment on a dit que The Chisel était une put1 de start up musicale qui allait révolutionner la musique en y apportant une touche novatrice ultra moderne avec une approche transverse en mêlant des sons venus d’on ne sait où ! Alors, si tu ne ressens pas l’envie de te nourrir de bouillie musicale insipide mais que tu recherches juste un put1 de bon son qui te donne l’envie de bouger au pied d’une scène, de hurler à en devenir sourd des refrains revendicatifs, d’oublier les travers de la vie, c’est ici que ça se passe, n’en déplaise aux pisse-froids !
Pas près de ranger les Doc Martens avec de telles résurgences salvatrices qui me font dire que j’ai juste envie de rester « Young ‘till I Die » ! La nouvelle vague de punk oi! britannique old school est là, et bien là, qu’on se le dise dans les chaumières !
Tracklist :
1. What A Fucking Nightmare 00:39
2. No Gimmicks 01:33
3. Cry Your Eyes Out 02:25
4. Nice To Meet You 02:18
5. Living For Myself 01:49
6. Fuck ‘Em 01:20
7. Lying Little Rat (Propaganda) 02:20
8. Bloodsucker 02;16
9. Aint Seen Nothing Yet 03:28
10. Those Days 02:26
11. Evil by Evil 02:08
12. Tomorrow 02:08
13. Vengeance Is For Me 02:39
14. What Do You Mean 02:56
15. Cuts Like A Knife 03:39
16. What I See 02:19
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