Note du SoilChroniqueur (Pierre) : 8/10

Moi, le punk allemand, j’aime bien ! Les sons de la langue de Goethe se marient très bien avec l’énergie de base dégagée par ce style.
Et The Idiots en est l’un des plus anciens représentants puisque ce groupe originaire de Münster existe depuis 1978. Contemporains de Nina Hagen, eux sont restés dans l’underground tout au long de leurs 45 ans d’existence (avec une pause de dix ans entre 2001 et 2012). Auteurs de neuf albums studio, ils ont commencé dans la Oi !

Avant de s’orienter vers le hardcore et le crossover, puis d’inclure des influences rockabilly et metal dans leur musique. Ce dernier album, « König der Idioten » (le roi des idiots en allemand) en est la parfaite illustration.
J’avoue que, bien que connaissant un peu la scène keupon germanique, je ne connaissais jusque là le groupe que de nom et je ne pourrais pas trop comparer cet album avec ses prédécesseurs. Ca me fait penser à un mix bien sympa entre Suicidal Tendencies et Die Toten Hosen, et ça me plaît bien.

En tout cas, ça riffe sévère et ça a de quoi plaire à un bon nombre de metalleux.
La présence de Waldemar Sorychta (producteur renommé mais aussi excellent guitariste auteur par le passé de riffs énormes dans, entre autres, Despair et Grip Inc) y est probablement pour beaucoup.
Le chant est moitié en Allemand, moitié en Anglais et malgré ma germanophilie, j’avoue préférer les titres chantés dans la langue de Shakespeare pour cet album.
Ce n’est pas une question de choix de la langue, en fait, mais plutôt d’inspiration des compos.
Des morceaux comme « Downtown Lover » avec son refrain rockabilisant faisant un peu penser à du Volbeat, « Proud to be an Idiot » ou « Punk Rock Bunny » sont les titres plus accrocheurs de l’album et sont en anglais. A l’inverse, un « Ich bin Böse » avec son refrain teuton déchiré pourrait hérisser quelques poils d’auditeurs français (mais moi j’aime bien !).
Le tout est bien mis en valeur par une grosse production au son bien metal comme Waldemar Sorychta sait faire.

Voilà en tout cas un album de grande qualité, varié (oui c’est possible dans le punk !), bien produit et accrocheur qui saura fédérer punks, coreux et metalleux et comportant suffisamment de morceaux en anglais pour accrocher ceux que les sonorités de l’allemand rebutent. Une bonne réussite !

Tracklist :

1. Darkness (3:27)
2. Terror (3 :11)
3. Downtown Lover (2 :35)
4. Ich Bin Böse (4:17)
5. König Der Idioten (2:45)
6. Never Give Up (3:17)
7. Proud To Be An Idiot (3:55)
8. Psychopath (2:55)
9. Punkrock Bunny (3:22)
10. SchwArz (4:44)
11. Neverland (bonus) (4:40)
12. Zeit (bonus) (2:44)

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