Note du SoilChroniqueur (M.L.A.M.) : 10/10

Les américains de Theocracy nous présentent leur cinquième album studio « Mosaic » qui sort cette fois chez le label allemand Atomic Fire Records. Pour mémoire, les quatre premiers albums étaient sortis chez Ulterium Records, et, croyez moi, Atomic Fire Records a eu une super idée de signer ce groupe qui risque de faire partie des grands groupes pour les années à venir.
Theocracy est donc, au même titre que Believer ou Stryper, un groupe de Métal Chrétien, et comme les groupes cités précédemment, nous propose une musique très intéressante, mais aussi très riche musicalement. Le deuxième album de Believer m’avait foutu une grosse claque quand il était sorti à l’époque et bien, c’est le même phénomène qui se reproduit.

Le groupe nous offre donc plus d’une heure de musique, la vraie, avec un grand M !!!!!!
Dès le premier morceau « Flicker », le groupe nous propose une musique qui flirte avec le Speed Metal à l’allemande, voir limite le Thrash, mais bon, le speed reste prédominant !
Le groupe nous offre aussi des refrains qui font mouche.
Musique speed et refrains top, ce sont des caractéristiques que l’on retrouve habituellement chez les Finlandais de Stratovarius (les claviers en moins) et les Allemands de Blind Guardian à l’époque de leur âge d’or.
S’ensuit le bien heavy « Anonymous » qui pourrait aussi nous faire penser à du Symphony X par son coté bien technique de la composition et certaines rythmiques que l’on retrouve aisément chez la bande de Michael Romero.

« Mosaic » commence comme une power ballade et enchaine sur du bon power metal qui fait tapoter du pied. D’ailleurs, je pourrais citer les influences d’Angra période Angel’s Cry dans la musique du groupe, car la voix de Matt rappelle un peu le regretté André Matos au niveau de certaines intonations !

On reste toujours chez Symphony X questions influences, avec le morceau « Sinsidious ».
Ce qui est top ici, c’est que le groupe alterne parties speed et moment plus heavy.
Des « oh oh oh » à la « Heaven can Wait », viennent enrichir le morceau. Le riff a 4:45 est juste fantastique et ça enchaine avec des solos juste beaux et mélodiques.
« Return to dust » fera plaisir aux fans d’Edguy / Avantasia puisque l’on reste dans le même registre musical : le travail des chœurs est un plaisir pour les oreilles, et mon Dieu, les beaux solos qui nous sont proposés ici…
L’enchainement façon Dream Theater à 3:10, nous laisse pantois. Là aussi, au niveau du chant et des chœurs, ça reste assez proche de Tobias Sammet.

«The Sixth, Great Extinction » est du même calibre : des rythmiques thrashisantes qui défoncent tout.
La partie à 4:00 reste dans le même esprit qu’un «Sad but true ».
Pareil que sur les autres compositions, le travail vocal est juste magnifique.
S’en vient ensuite la speederie de l’album « Deiffied », mais bordel, des tueries comme cela, j’en veux encore plus ! Là aussi ça thrashe sec et ça, je valide en tant que bon thrasheur qui se respecte. Break absolument mortel à 2:45.
« Liar, Fool, or Messiah” ne déroge pas à la règle, c’est aussi très bon !

Le gros morceau de l’album, la pièce maitresse de 19:00 vient donc clôturer ce fantastique album.
Après une intro arabisante qui peut nous faire penser à du Rainbow, on enchaine le power métal classieux auquel on rajoute quelques touches de prog mais ça enchaine assez rapidement sur une rythmique plutôt thrash, comme les affectionne le guitariste d’Iced Earth. Ce morceau est d’ailleurs de la trempe d’un « Dante Inferno » ou d’un « Keeper of the Seventh Key » et quel travail d’orfèvre au niveau des voix, l’orchestration est au sommet ici.
J’adore aussi les différentes ambiances que l’on retrouve tout au long des 19:00 min qui passent au final assez vite, et le morceau ne demande qu’une chose : être réécouté plusieurs fois pour bien être assimilé.

En résumé, cet album est juste excellent ! On y trouve de la puissance, de la mélodie, des riffs classés AOC, de beaux solos, bref, un travail remarquable au niveau des voix !
Même si la pochette n’a rien d’exceptionnel, la production est quant à elle énorme et met bien en valeur les compositions remarquables de nos Américains.

Vous avez donc entre les mains, l’un des musts have pour l’année 2023.

Tracklist :

1. Flicker 03:58
2. Anonymous 05:49
3. Mosaic 05:25
4. Sinsidious (The Dogs of War) 06:46
5. Return to Dust 04:26
6. The Sixth Great Extinction 05:26
7. Deified 04:18
8. The Greatest Hope 03:14
9. Liar, Fool, or Messiah 07:37
10. Red Sea 19:07

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