Note du SoilChroniqueur (Antirouille) : 10/10

Le deuxième chapitre de Voorhees est entre mes oreilles depuis quelques semaines et ça fait du bien, bordel ! Tellement du bien que je vais t’en parler un bon mois en avance juste pour que tu ais envie de te jeter dessus à sa sortie et puis pour te foutre les boules, surtout. Oui, je suis comme ça !
Le premier datait de 2017 et nous avait régalé de son death metal vieille école typique des 90’s. Will et Seb ont rejoint l’aventure aux côtés des indéboulonnables Fred et Chris et ce deuxième chapitre signé par Great Dane Records sortira le… vendredi 13 mars prochain.

Alors quoi de neuf depuis le « chapter one » ? Ben très franchement : beaucoup de maturité. Si le death envoyé par nos messins est toujours orienté US et toujours vieille école, la technique et la maîtrise du sujet sont au rendez-vous. Non que le premier est une grosse merde, loin de là, mais celui-ci est un peu plus abouti.
Les influences sont indéniablement thrash avec un fort penchant Slayériens comme sur « The Lucky Ones Die First » ou sur l’intro de « Voorhees II » ou encore sur « Reanimated » période abyssale.

« Evil to Come », lui, se la joue Obituary sur l’entame, dans l’âme et dans le fond. Après un long instrumental digne du groupe des frères Tardy, une déferlante de violence va t’arracher la gueule. Will et son tempo assassin version pale d’hélicoptère, va te rappeler qu’en France aussi on a nos « monsieur double grosse caisse » et qu’il suffit de pas grand-chose pour faire pâlir le dieu de la Havane, le bien nommé « the godfather of double bassdrum ». Si Will est capable de te dézinguer sur des passages bien vénères, il saura temporiser sur des ralentissements à te coller la face sur le pare-brise. Car oui, Voorhees sait agrémenter son death de passages plus mélodieux comme sur « My Horror Event » ou sur « Reanimated » et son groove écrasant.
Du talent, on en a encore et il vient de derrière les manches. Chris envoie une rythmique imparable parfois entêtante avec des riffs hyper contagieux comme sur «Voorhees II » sur lequel Seb nous octroie un jeu magistral en plus d’un solo à tomber à la renverse. Pis tant qu’à faire, reste par terre, ne te relève pas car des envolées à la guitare et des soli hauts en couleur, tu vas en bouffer et en tomber plusieurs fois sur le cul ! Fred, n’est pas en reste. Sa basse plombante et percutante est bien présente et quant à la voix éraillée de Chris, elle se pose tout en puissance et est capable de moduler pour coller à la mélodie comme sur « I’m the Man Who Became God », point fort de l’album avec une rythmique béton, des riffs envoutants et Will dans toute sa splendeur. Ce titre est la vitrine de ce que sait faire Voorhees et bordel, ils le font bien.
Du death metal old school sans fioriture? Je ne suis pas d’accord car tous les titres en regorgent et la richesse d’écriture de ce second chapitre tiendra la redite bien bien loin.
10/10 pour la prod, chaque instrument cohabite avec les autres, pas un ne prend le dessus sur l’autre, la voix se pose et ne s’impose surtout pas, mais comment pouvait-il en être autrement quand on sait que cet album a été enregistré par Will et mixé par Dan Swano himself à l’Unisound AB studio. Quant à l’artwork slayérien, il est signé par Fabrice Romo.
Chapter two nous propose un death metal maîtrisé, joué dans les règles de l’art et surtout avec cette envie qu’avaient les ténors du registre dans les âges d’or.
Il va te falloir attendre un mois avant de découvrir ce pavé venu de Floride ou de Metz, je ne sais plus, quant à moi, je me le refais car crois-le ou non, il passe en boucle…

Tracklist :

01 The Lucky Ones Die First
02 My Horror Event
03 Evil to Come
04 The Will to Kill
05 I’m the Man Who Became God
06 Voorhees II
07 Reanimated
08 Into Darkness

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