Walls of Jericho – No one can save you from yourself ...
Line-up sur cet Album
- Candace Kucsulain : Chant
- Chris Rawson : Guitare
- Mike Hasty : Guitare
- Aaron Ruby : Basse
- Dustin Schoenhofer : Batterie
Style:
Hardcore/MetalcoreDate de sortie:
25 Mars 2016Label:
Napalm RecordsNote du Soilchroniqueur (Willhelm von Graffenberg): 8/10
Sonnez hautbois, résonnez trompettes, qui feront s’écrouler les murs de Jericho : personne ne sera épargné, personne ne pourra vous sauver de vous-même. Le nouvel album de Walls of Jericho, No one can save you from yourself, arrive dans les bacs : gruntons tous cet avènement !
Indéniablement, « toute la musique qu’ils aiment, elle vient de là, elle vient du core ». C’est toujours plus flagrant avec cette lourdeur et ces textes militants, sur fond de remise en question et d’introspection, ajoutée du timbre de basse totalement dans cet esprit ainsi que les aboiements de la chanteuse qui tiennent désormais plus du rottweiler que du pitbull. Pire, heureusement que je reconnaissais la scansion et le style typiques du groupe du Michigan et de sa voix incarnée en Candace Kucsulain, sinon je me serais demandé s’ils n’avaient pas engagé un nouveau chanteur – un peu con pour un woman fronted band, non ? Au point que désormais, sa voix rocailleuse se rapproche par moments de celle de Tom Araya (Slayer). Ce passage de son timbre vers les graves et cette difficulté à monter en voix claire désormais sont d’autant plus flagrants sur le morceau final « Probably will », la courte balade de l’album, assez originale pour le coup, car si WoJ nous a habitué à mettre « quelques grammes de finesse dans un monde de brutes », on se retrouve là avec du piano, du violoncelle et des samples, très éloigné donc du reste de l’album très brut de décoffrage. Sorti de cela, pour ce qui est de « décoffrer », Candace est toujours dans le groove et l’énergie et répond présent à l’appel de la sirène, même si son chant n’a pas grand-chose à voir avec celui des sirènes.
Tels les Sean Mac Namara et Christian Troy de Nip/Tuck, Walls of Jericho est capable d’une précision chirurgicale ciselée au scalpel tout comme d’user et abuser du hachoir et trancher dans le gras. Néanmoins, l’organisation interne s’avère toujours plus riche, ce dès l’intro à base de sirènes d’alarme et de samples de front de guerre avec pour seuls mots « No prison can stop this, Ignite the rhythm ». Puis ça continue, en core et en core, car c’était que le début d’accords, d’accords de puissance sur une rythmique frénétique et syncopée, alternant les beatdowns. Mais si on se sent déjà dans un terrain d’entrainement militaire connu, on sent que la part a été également portée sur le décorum de la seconde guitare et le choix d’harmonies plus riches que précédemment. Bon, certes, on ne s’attend pas à du sympho, mais ça sent le truc plus fouillé, la réflexion plus aboutie – ironie quand les paroles sont très « rentre dedans » et prônent pas mal cette philosophie.
« Les moshs ne sont jamais les mêmes, pour exprimer ce qu’est le core ». Certes, on connaît déjà les structures des morceaux de WoJ, depuis un certain temps, des morceaux courts et catchy (pas au-delà de 3 minutes et demi), on sent les beatdowns venir, etc. Par conséquent, on n’a pas forcément envie de se plonger l’oreille dans l’album dès la fin du premier « vrai » morceau, « Illusion of Safety », s’attendant de manière prévisible à entendre un nouveau With Demons amongst us all (2006). Et pourtant on se laisse prendre et surprendre par des déferlements de violence peu usuels du combo de Detroit, tels les eaux de la Mer Rouge se refermant lourdement sur la tronche des égyptiens, principalement sur l’« entrée en matière » – que je qualifierais de « grosse boucherie » – de « Relentless » (ouch, ça tabasse !).
Pour reprendre les paroles d’un groupe de poètes très certainement bien connus de vous : « nos poings américains et nos barres de fer te feront comprendre… les bonnes manières ! » Oui, cet album règle une fois de plus les comptes à coup de barre à mine, tape dur, ne donne pas franchement envie d’aller câliner son prochain dans le pit, mais ne peut pas laisser les cervicales indifférentes à l’irrépressible envie de les faire tourner… Et personne ne pourra plus vous sauver !
A écouter pendant une séance chez le kiné ou l’ostéo, en lui expliquant d’où viennent ces œdèmes et ce torticolis.
Tracklist:
1. Intro (1:26)
2. Illusion of Safety (1:36)
3. No one can save you from yourself (3:30)
4. Forever Militant (3:26)
5. Fight the good Fight (3:34)
6. Cutbird (3:37)
7. Relentless (3:28)
8. Damage Done (3:04)
9. Reign Supreme (3:44)
10. Wrapped in Violence (3:20)
11. Anthem (3:29)
12. Beyond all Praise (3:03)
13. Probably will (3:26)
Facebook: https://www.facebook.com/WallsofJericho/
Youtube: https://www.youtube.com/watch?v=-Nt3s0J … Ubtg1GEEBZ
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