Line-up sur cet Album
Mark Zonder – Batterie / Philip Bynoe – Basse / Eric Juris – Guitares / Jimmy Waldo – Claviers / Giles Lavery – Chant. Guest : Linda Chase – Choeurs.
Style:
Heavy metalDate de sortie:
10 mai 2024Label:
High Roller RecordsNote du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 8,5/10
« 1984 The beginning of the end, a world at war
The decline of individuality, the fall of originality.
As we seek our immortality the crusade has just began.
In 1984, the Foundation will be build for a kingdom that will come. »
J’ignore combien de fois j’ai écouté cette intro dans ma vie, mais le nombre doit être assurément à trois, voire quatre chiffres. “… And the cannons of destruction have begun…”, sorte de faux live enregistré en studio, faisait suite en 1984 à l’EP “Deliver us” sorti en avril de l’année précédente et présentait un certain Damien King II (Rick Cunningham) au chant en remplacement de Damien King I (Jack Rucker) et se voulait plus “explosif” que l’EP ! Combien de fois ai-je réécouté cet album au point de racheter plusieurs fois la cassette qui finissait souvent en plusieurs morceaux dans mon baladeur (Walkman, pour les plus anciens) ? Tu m’étonnes que j’ai béni par la suite l’inventeur du CD…
Il me faut le reconnaitre : encore aujourd’hui, des titres comme “Lucifer’s hammer”, “Deliver us from evil”, “Black mass” et surtout “Child of the damned” (et son instrumental “MCMLXXXIV” introductif) font partie de mes playlists les plus régulières, preuve de l’impact qu’a eu cet album sur ma culture musicale.
Warlord aura eu plusieurs vies et un line up des plus instables.
Formé en 1980, le groupe Californien sortira donc “Deliver us” et “… And the cannons…” puis une compilation “Thy kingdom come” en 1986 avant de disparaitre une première fois.
On ne les reverra qu’en 2001 pour le respectable album “Rising out of the ashes” en 2002 avant de se reséparer jusqu’en 2011.
On ne va pas parler des incessants changements de line up : en 2013 sortira le très bon “The holy empire” avec le batteur Mark S. Zonder et le regretté guitariste / claviériste William J. Tsamis (RIP 2021) puis un “The hunt for Damien” des plus dispensables en 2015.
La formation se séparera à nouveau de 2021 à 2023.
De la formation originelle, seul subsiste à ce jour Mark S. Zonder (batterie) : le bassiste Philip Bynoe (Byron Nemeth Group, A-Z, Ferrigno, Leal, Kuprij, Steve Vai, ex-Slavior, ex-Ring of Fire, ex-Flash, ex-The Soul Explosions) est présent depuis 2023 et sont arrivés le chanteur Giles Lavery (Jack Starr, ex-Doomed Beast, ex-Dragonsclaw, ex-White Wizzard, ex-Metal Piranhas), le claviériste Jimmy Waldo (Alcatrazz, New England, ex-Blackthorne, ex-Graham Bonnet Band, ex-Murderer’s Row, ex-Spirit Nation, ex-Vinnie Vincent Invasion, ex-Waterbone) ainsi que les deux guitaristes Eric Juris (Jack Starr, Marta Gabriel, ex-Crystal Viper) et Diego Pires (Auro Control, ex-Nomin).
Et là, trois ans après le décès de Tsamis, Warlord nous propose ce “Free spirit war” et, par honnêteté, je me dois de reconnaitre que je n’en attendais rien, trop échaudé par les multiples réenregistrements d’anciens titres sur les différents albums qui, à mon gout, n’avaient pas l’impact de leur chef-d’oeuvre de 1984.
C’est bien simple, il m’a fallu plusieurs écoutes pour apprivoiser ce nouvel album.
Et pourtant, il se rapproche réellement de ce que Warlord a proposé dans la première moitié des eighties, ce heavy metal puissant, épique aux sonorités médiévales pas désagréables.
C’en est même au point de se demander si le regretté Tsamis n’a pas supervisé depuis là-haut l’enregistrement de cet albums tant certains riffs et soli sont fidèles à son oeuvre.
En plus de ça, le chanteur Giles Lavery tient carrément la route, lui qui était déjà présent sur les titres “Thy kingdom come” et “Black mass” (live) sur l’album “The holy empire” (2013) et avait déjà pris le micro lors de concerts du groupe cette même année.
Tout ces petits details mis bout à bout font de ce “Free spirit soar” une pure bombe de heavy metal épique qui ravira les adorateurs de “Deliver us” et de “… And the cannons of destruction have begun…” de presque une heure.
L’album ne présente pas de titres vraiment rapide : on se prend des compositions souvent longues, qui se mettent en place petit à petit, avec de belles plages instrumentales qui font la part belle aux guitares et on se surprends même à chanter les refrains en chœurs avec mentions spéciales à “Worms of the Earth” qui rappellerait presque l’écrasant “Black mass” ou lors des “hey hey hey” de “Alarm”.
Mieux que ça, des titres comme “Free spirit soar”, “The bell tolls” ou le long et épique “Revelation XIX” pourraient sembler tout droit sortis des sessions d’enregistrements du premier album…
Bref, un must !
Tracklist :
1. Behold a Pale Horse (7:49)
2. The Rider (4:25)
3. Conquerors (5:19)
4. Worms of the Earth (5:46)
5. The Watchman (bonus) (5:57)
6. Free Spirit Soar (3:44)
7. The Bell Tolls (4:37)
8. Alarm (5:51)
9. Twin (bonus) (5:35)
10. Revelation XIX (7:27)
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