Intervieweuse : Lyslia Huxley
Interviewés : Gérald Milani et Simon Roussel
Interview préparée par Lyslia Huxley et Arno
Interview de Gérald Milani (manager) et Simon Roussel (chargé de communication) du label Les Acteurs de L’Ombre Productions au Motocultor Festival.
Lyslia : A peu près 3 mois après la seconde édition de votre « Les Acteurs de l’Ombre Fest II », quel bilan en tirez-vous, tant en termes financier que de rayonnement culturel et musical ?Vous classez cette édition parmi les réussites ?
Simon : Au niveau rayonnement culturel et musical ça a été une vraie réussite, on a fait vraiment un festival avec tous nos groupes, on a eu beaucoup de bonnes retombées, c’était par exemple le premier concert de Jours Pâles qui jouait donc pour la première en fois en live et ça a marqué un peu les esprits.
Nous on est très contents de ce qu’ont fait nos groupes. En terme de fréquentation on était en dessous de ce qu’on pensait mais on le savait déjà parce que malheureusement la Covid-19 est passé par là, les habitudes ont changé, les gens se sont un peu habitués à rester chez eux et n’avaient pas encore pris le réflexe de sortir. On n’a pas eu autant de personnes qu’au LADLO Fest I mais par contre au niveau des bénévoles, plus la scène, nos groupes, les gens de Nantes, on était super contents puisque cela a permis de nous retrouver. Après on est tous bénévoles donc on n’a pas ce souci d’argent pour rémunérer du personnel, on voudrait toujours que l’événement fasse plus d’entrées mais finalement pour une première ça n’a pas été pire que ce que l’on pensait et ça a en tout cas permis de relancer la machine LADLO puisqu’il n’y avait pas eu de live depuis 2020. On a un public fidèle qui nous a suivi, les groupes étaient contents de rejouer, ça a redonné le moral à tout le monde, donc remonter sur une scène, retravailler avec les techniciens, avec les roadies, c’était une étape. On a pas mal de groupes qui ont joué au Hellfest après et je pense que ça leur a permis de retrouver un peu les habitudes qu’ils avaient avant. Moralement et techniquement on est content, on n’a pas gagné ce que l’on espérait mais on n’a pas perdu d’argent au sens propre et c’est le jeu des concerts.
Gérald nous rejoint pour la suite.
Lyslia : Et donc c’est bien parti pour Les Acteurs de L’ombre Fest III ?
Gérald : On verra, c’est beaucoup d’investissement, là on a fait jouer une grosse partie du roadstep donc d’une année sur l’autre ce serait un peu compliqué.
Simon : Peut être plus tous les deux ans, à voir comment on peut pérenniser la formule.
Lyslia : Vous êtes également très bien représentés dans les gros festivals d’été, au Hellfest bien sûr mais également ici au Motocultor, au Muscadeath, ou encore au Brixtom Festival avec la présence à l’affiche de Belenos et Aorlhac, est-ce une forme de récompense ? D’accomplissement de votre travail ou voyez-vous plutôt cela comme quelque chose de normal dans la vie d’un label ?
Gerald : Il n’y a pas de routine chez nous, c’est beaucoup de boulot pour nous qui sommes tous bénévoles et oui c’est un accomplissement, une reconnaissance quelque part du milieu, des professionnels de la musique qui sont de plus en plus sensibles à nos groupes mais aussi parce qu’on leur a permis de se faire connaître, les faire grossir et forcément c’est quand même en grande partie sur les live que les groupes font leur notoriété. On sème, on s’agrandit, on en est là aujourd’hui après tous les festivals et les organisateurs ne viennent pas chercher directement nos groupes, on peut aussi les démarcher. On a aussi des groupes qui ont des tourneurs, des bookers, qui se chargent de ce travail là. Mais effectivement à force de travail, c’est naturel.
Lyslia : En plus des festivals, vous arrivez aussi à « packager » des tournées avec des groupes du label qui sont très compétitives, je pense notamment à celle de Lunar Tombfields et Miasmes en support de Les Chants de Nihil. C’est une ambition d’avoir un catalogue suffisamment solide pour auto organiser une tournée ? Est-ce plus simple que de supporter ou d’embarquer des formations d’autres labels en première partie ?
Gerald : Il y a différents cas, la tournée dont tu parles ce sont des groupes qui l’ont montée eux-mêmes.
Il peut arriver qu’on bosse sur des mini-tournées comme pour Pensées Nocturnes et Au-Dessus. Pour 2023, on va commencer à préparer en Septembre une mini-tournée avec ACOD et Deliverance.
Mais après ce n’est pas forcément un objectif, le booking n’est pas le cœur du métier du label donc on n’a pas spécialement tout le réseau que peut avoir un bookeur ou un tourneur et nous n’avons pas comme souhait de créer une structure dans ce sens. Notre aspiration est de faire connaître nos groupes avec tout ce qui tourne autour en dehors des tournées. Soit se consacrer à la diffusion, la promotion, le merchandising, la communication, le management des groupes, les aider à progresser, à trouver leur voie ou les mettre en relation avec des gens du milieu compétents. Et donc très occasionnellement des tournées.
Lyslia : Est-ce plus intéressant pour vous en tant que label d’être présent en nombre dans un festival ou que les groupes multiplient les tournées ? Ou alors ces deux activités se complètent-elles naturellement ? Voyez-vous vraiment un impact direct sur les ventes lorsqu’un groupe joue dans un gros festival ?
Gérald : En fait les deux sont complémentaires et je pense que c’est bien d’avoir les deux. Effectivement ça a une vraie incidence. On voit régulièrement que lorsque des groupes de chez nous jouent dans un festival, il y a une vraie répercussion sur les ventes du shop.
Simon : On gagne en visibilité et plus tu es vu, mieux c’est.
Gérald : Et sur un festival comme ça (le Motocultor), les groupes marquent les esprits et on le ressent directement au market. En général sur les festivals on est présent avec plusieurs équipes, il y a un équipe pour le market, une équipe pour la com donc on est effectivement en nombre au niveau des groupes mais aussi au niveau des membres du label. Je pense que c’est important d’être présents et aussi d’avoir une visibilité comme le disait Simon, rencontrer les gens que l’on pas forcément l’occasion de rencontrer réellement ou très souvent.
Lyslia : Côté discographie, j’ai l’impression qu’il y a une grosse activité en ce moment : la signature d’ACOD, des splits, le dernier Pensées Nocturnes… C’est quoi votre plus grande fierté du moment ? Le truc qui vous fait dire que vraiment, ce boulot de label manager, c’est ce qui vous fait vous lever tous les jours ?
Gérald : On en a plein des fiertés !
Simon : Tous les disques sont des coups de cœur, on aime tout ce qu’on sort!
Gérald : On a des groupes dont on va sortir des albums à l’automne dont on a quand même de bons espoirs, notamment ACOD qui a déjà sa fan base, qui a un booker aussi et donc qui va être amener à tourner. On a aussi un petit groupe parisien qui s’appelle Houle qui pour nous rassemble tous les aspects, les critères et a le potentiel pour pouvoir progresser et se faire connaître.
Simon : Ils sont vraiment uniques dans leur genre. Ils s’appellent Houle, c’est en rapport avec tout ce qui va avec la mer et les éléments naturels. Comme Gérald le disait, c’est un groupe qui est très jeune mais qui a envie d’être très pro et ils ont leur univers musical, leur univers visuel et moi franchement j’ai hâte de voir ça. Là on va sortir un 4 titres et c’est un groupe qui peut faire la différence, dès que j’ai écouté je me suis dit que sur les 4 titres qu’ils proposent c’est vraiment quelque chose à part, ils ont une vraie personnalité.
Gérald : Et effectivement il y a beaucoup de sorties mais on va être amené à réduire nos sorties et à être plus sélectifs, pour nous c’est chronophage et usant et même si tous nos groupes sont des fiertés et des coups de cœur, il y en qui ne vendent pas et malheureusement on va être obligé de revoir nos critères à la hausse parce même si on est une association de bénévoles il y a quand même une réalité économique qui fait que si on ne veut pas couler le label il faut que les groupes marchent.
Simon : Tu passes le même temps sur un « petit » album que sur un grand album, ce sont les mêmes démarches, le même investissement et c’est vrai qu’il y a des groupes que l’on a sorti qui n’étaient pas forcément en raccord avec le style qu’on fait et donc tu ne connais pas spécialement les interlocuteurs et comme dit Gérald il ne faut pas s’épuiser mais peut être plus se recentrer pour être plus pertinent ensuite.
Lyslia : Doit-on s’attendre à des surprises à la rentrée, comme des signatures supplémentaires ?
Simon : ACOD bien sûr sera une bonne surprise et forcément Houle dont on a parlé, ça devrait interpeler les gens. Franchement dans leur expression scénique et musicale, je ne vois pas qui s’en rapproche.
Gérald : Après c’est un jeune groupe qui n’a rien fait donc comme tout jeune groupe, comme toute première sortie, il va falloir du temps pour travailler.
Simon : Ils ont plein d’espoir, ils ont la vingtaine mais ils ont envie d’y aller et on sera là pour les épauler et en tout cas ils ont l’air super réactifs et motivés.
Gérald : On a un autre groupe aussi à la rentrée qui on espère fera un petit peu de bruit, c’est Deliverance dont on sort le troisième album. Avec des membres qui ont joué dans d’autres groupes notamment dans Aqme et qui ont de la bouteille, qui ont déjà un univers et une vision globale de l’industrie de la musique, un réseau, des contacts, et qui proposent une musique qu’on a beaucoup aimée.
Lyslia : Des rééditions peut-être ?
Gérald : Des rééditions on en a régulièrement. Là on fait la réédition de The Great Old Ones, l’année prochaine il va falloir rééditer Regarde Les Hommes Tomber et d’autres, toujours régulièrement.
Lyslia : Quand on regarde les produits que vous proposez, tant au niveau des CD que du textile, on remarque de suite qu’il y a toujours le souci de l’habillage, du beau, un amour de la qualité même. Dans votre conception, la forme doit-elle sublimer le fond ? Est-ce qu’il y a aussi pour le label une forme de fierté à toujours proposer une vision valorisante de vos artistes ? Est-ce un plus aussi pour les artistes, est-ce qu’ils sont reconnaissants et vous le disent ?
Simon : C’est vrai que c’est un univers bien identifiable.
Gérald : Oui, on nous le dit. On nous dit régulièrement que esthétiquement il y un truc, il y a un fil conducteur et que nos visuels sont en général bien chiadés.
Simon : Quand j’étais encore extérieur au label, je me disais ça c’est un groupe LADLO, ça se remarque, c’est bien travaillé.
Gérald : Quand on fait les choses, on essaye de les faire bien, notre démarche est comme ça sur tous les aspects du label donc effectivement au niveau visuel, ce qui se voit le plus, c’est hyper important. Et oui, les groupes nous le disent aussi, l’image esthétique d’un point de vue promotionnelle compte beaucoup tout comme notre présence en nombre sur les festivals, sur le net. Donc même si aujourd’hui on est un petit label, plutôt connu par les metalleux qui écoutent du metal extrême, forcément ça joue dans la balance.
Lyslia : Si on se recentre un peu sur la musique, vous êtes clairement un label estampillé « black metal », sous toutes ses formes. Un éclectisme au sein d’une même branche musicale en quelque sorte… Est-ce lié à vos goûts ? A une ligne éditoriale ?
Gerald : En fait on se fait surtout plaisir. Faut savoir que l’on choisi nos groupes de manières collégiale, donc on propose les groupes qui nous démarchent et chacun donne son avis en fonction de ses sensibilités, etc. Quand on signe un groupe c’est parce qu’il y a un engouement de l’équipe en général.
Simon : Cela nous arrive d’être en désaccord sur des groupes mais ce n’est pas Gérald qui va imposer un groupe alors qu’il est manager du label, il y a toujours une demande qui est faite à l’ensemble des membres. Quand le choix est fait unanimement, c’est là qu’on se dit qu’il y a un vrai engouement et qu’on parle de coup de cœur. Après on sait tous que les tâches sont chronophages donc autant s’investir sur des groupes sur lesquels on se fait plaisir.
Lyslia : On a un peu évoqué le sujet mais pourquoi ne pas vous ouvrir à d’autres genres extrêmes tels que le death ou le grind ? Votre mode de fonctionnement ne serait pas adapté ? Ce n’est pas votre public cible ?
Gerald : Faut voir quand même qu’avec les années on a une clientèle qui s’est faite et des gens qui nous suivent, qui nous apprécient et se retrouvent dans ce qu’on sort donc si on se diversifie de trop on risque de perdre nos repères, notre base et on ne serait pas capables forcément d’aller toucher le bon public. Et puis dans l’équipe, même si on a des goûts assez variés, on est aussi tous plutôt sensibles au black metal.
Simon : C’est ce qui nous réunis aussi.
Lyslia : On a le sentiment, qui semble partagé, qu’il y a une grande solidarité entre les formations du label, un esprit de camaraderie plutôt que de concurrence, est-ce également un état d’esprit que vous ressentez et que vous promouvez parmi les artistes que vous signez ?
Gerald : Oui, c’est une volonté personnelle. J’ai créé le label il y a quelques années, petit à petit l’équipe s’est étoffée et j’ai voulu vraiment faire en sorte que les bénévoles se sentent considérés déjà, donc j’essaye de donner le maximum et aussi de les rassembler. Même si on est éparpillés un peu partout dans toute la France, on se voit très régulièrement. Je pense que c’est important qu’on soit une équipe soudée parce qu’on a besoin des fois de se faire épauler, c’est pas toujours évident, des fois on a des galères, des trucs au dernier moment donc la proximité compte beaucoup et aujourd’hui on est surtout des amis.
Par rapport aux groupes, on a une relation qui est assez unique dans l’univers des labels. Quand on organise par exemple des weekends où l’on se retrouve, on invite aussi les groupes et ils participent aussi à la vie du label, on a vraiment un rapport hyper privilégié avec nos artistes et ça fait partie du concept LADLO.
Simon : D’ailleurs on a toujours des conversations où on est tous avec les groupes, chacun intervient personnellement, du coup on connait tous les membres et comme le dit Gérald, on les voit extérieurement à leurs concerts donc finalement c’est une belle aventure humaine, on se connaît au-delà de la musique, ça se fait naturellement en plus.
Lyslia : Un message que vous aimeriez-passer aux groupes, quelque soit leur label d’ailleurs, justement par rapport à ce qui peut concerner des soucis d’égos ou les relations en internes ? Que conseillerez-vous à un groupe qui démarre?
Simon : Déjà on fait du métal donc l’égo c’est sympa mais il y a d’autres milieu où on peut le mettre à profit.
Gérald : Pour un groupe qui démarre, déjà s’il veut avoir une chance de signer sur un label, il faut qu’il réfléchisse au groupe d’une manière globale, qu’il essaye quand même de se projeter sur l’avenir, savoir ce qu’il envisage, quels sont ses objectifs et aussi s’entourer des bonnes personnes, des gens qui vont pouvoir les conseiller, les accompagner, etc. Et donc pour signer, il faut qu’il arrive avec un concept qui est déjà bien affiné, qu’il y ait vraiment une corrélation entre l’univers graphique, le concept musical et les paroles, un son qui ait une certaine identité qui soit reconnaissable parmi d’autres et surtout qu’il ait une envie de progresser.
Lyslia : Quelle est la part de communication, de publicités, dans le succès ?
Gérald : Pas une grosse part finalement
Simon : Tu t’aperçois qu’il n’y a pas de recette magique. Ce n’est pas parce que tu vas communiquer à fond sur un groupe qu’il va pour autant marcher alors que tu l’aurais parié, et à contrario il y a des groupes qui vont moins communiquer et qui vont cartonner. C’est peut être aussi le bon moment qui compte, ça doit s’enchaîner aussi. On parlait de Regarde Les Hommes Tomber, Aorlhac, Pénitence Onirique, qui ont des vrais personnalités, je pense qu’à un moment si la volonté des musiciens suit, s’ils veulent bien se professionnaliser, plus ils feront de dates, plus ils seront visibles, plus ça suivra.
Gérald : Après ce sont beaucoup de sacrifices. Comme pour Regarde Les Hommes Tomber, quand tu arrives à un palier et si tu veux passer le palier, il faut que tu mettes ta vie privée un peu entre parenthèses, lâcher ton boulot, prendre beaucoup de risques sinon t’es bloqué. Un groupe qui va marcher c’est un groupe qui va tourner et donc passer professionnel pour pouvoir en vivre. C’est toujours hyper dangereux mais c’est une des clés du succès.
Lyslia : Maintenant que la crise semble être derrière nous, quels sont vos plans pour les années à venir ? Continuer à grossir avec de nouvelles signatures de plus en plus prestigieuses ? Rester acteur de l’underground en renforçant votre position de dénicheur de talent ?
Gérald : Nous franchement on ne se pose pas de questions, on fait ça pour le plaisir, ça grossira si ça doit grossir. On va continuer évidemment à faire découvrir les groupes parce que c’est quand même ça qui nous inspire. On est là pour les accompagner, jusqu’au moment où ils décident d’aller sur un plus gros label parce qu’ils estiment qu’on n’est plus assez porteur.
Lyslia : Comme justement Regarde Les Hommes Tomber qui ont signé sur Season Of Mist afin d’être mieux représentés ou tourner à l’international ?
Simon : Faut connaître ses limites aussi. C’est normal de changer quand au bout d’un moment il y a des aspirations qui sont différentes.
Gérald : On veut juste continuer à se faire plaisir, on n’a pas la pression, ce n’est pas notre métier, c’est plus une passion. Season Of Mist est d’ailleurs aussi notre prestataire pour la distribution en Europe.
Lyslia : En parlant de Live, avez-vous déjà eu à traiter avec des groupes qui ne font jamais de concerts ? Comment est-ce que cela s’organise ? N’est-ce pas frustrant pour un label ?
Simon : Il y en a, forcément les gens qui sont tous seuls ne font pas de live. Les one-man band c’est bien mais c’est compliqué parce que derrière il y n’y a pas de défense de l’album sur scène alors que certains font de super albums. Tu peux pas faire que des one-man band.
Gérald : On voit vraiment nous à notre échelle la différence entre un groupe qui tourne et un autre qui ne tourne pas, c’est le jour et la nuit. Un one-man band va vendre pendant deux mois à la sortie de l’album alors qu’un groupe qui va tourner pendant un an va vendre sur toute l’année au moins, il n’y a pas de secret. Même si jusqu’à aujourd’hui on se faisait plaisir et on signait juste ce dont on avait envie, on va devoir limiter les one-man band parce que c’est, il est vrai, le plus souvent un gouffre financier pour nous.
Simon : Il n’y a pas forcément de promo, ni de suivi avec ce genre de groupe. Difficile de communiquer sur plus de deux mois puisque aucune actu, pas de live, pas de merch…
Lyslia : Un groupe en particulier que vous avez sorti récemment ou à venir dont vous trouvez qu’on devrait parler davantage ?
Simon : Sur les sorties, Delivrance et Houle dont on a parlé, qui vont arriver avec des albums à la rentrée.
Un de ceux qui aurait pu mieux marcher : Archvile King, justement un one-band, l’album est génial, il joue un black thrash, il envoie de superbes mélodies, tous les morceaux sont excellents! (un titre se trouve sur le dernier sampler LADLO). Il y a eu peut être beaucoup de sorties en même temps, le confinement. On l’a relancé pour faire des concerts mais l’envie n’est pas là, ça reste donc trop intimiste.
On a quand même beaucoup de groupes très motivés, Jour Pâles a joué pour la première fois en live au LADLO Fest, Flo le chanteur a envie d’aller à fond, il chante aussi dans Aorlhac et ces gens là vont forcément gravir les échelons comme ça. A nous après de les épauler et de les sortir du lot.
Lyslia : On reparle du merch, qui a effectivement beaucoup de succès sur place encore cette année, en discutant de choses et d’autres et notamment des visuels.
Alors une dernière question. On retrouve une vraie cohérence au niveau graphisme, est-ce l’œuvre d’un même artiste ou d’un collectif en particulier ?
Gérald : Il y a plusieurs cas, soit le groupe vient avec déjà une idée de l’artiste avec qui il veut bosser soit il ne sait pas trop et je le mets en relation avec les artistes et parfois un de nos graphistes peut aussi s’en occuper. Pour ce qui est des visuels de notre merchandising LADLO, on choisit des artistes avec qui on a une vraie affinité et qui sont dans notre univers pour justement garder une certaine cohérence.
Un grand merci à Gérald et Simon et à toute l’équipe LADLO pour cet échange très intéressant et ce moment à part dans les bois de Kerboulard.
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