Fleshgod Apocalypse + Titans Fall Harder (Grenoble, l’Ilyade, 16 mai 2018) ...
Photos + report : Metalfreak
Une salle de l’Ilyade à peine à moitié pleine pour accueillir un groupe comme Fleshgod Apocalypse, il y a quand même de quoi pousser un gros coup de gueule.
D’autant plus gros que bon nombre de ceux qui ont annoncé un magnifique « je participe » sur la page de l’évènement sur les res réseaux sociaux n’ont pas vraiment bougé leur cul de leur chaise d’ordinateur. Alors après, c’est facile de dire que certaines affiches ont trop de ceci et pas assez de cela, mais à un moment donné, il faudrait peut être se sortir les doigts et assister aux dates plutôt que de gueuler qu’il n’y a pas assez de concerts…
Le plus drôle, c’est qu’en général, ce sont les mêmes.
Un minimum de cohérence ne leur ferait pas de mal !
Toujours est-il que les présents, eux, ont assisté à une soirée du feu de Dieu.
Déjà, Titans Fall Harder n’était pas monté sur scène pour faire de la figuration. Alors j’avoue, à la base, ce genre de musique n’est pas ma came.
Moi, l’adorateur du thrash metal, old school de préférence, me retrouver face à un groupe appartenant plus à la mouvance metalcore (Dieu que ce terme est réducteur quand on parle de la musique de ces Grenoblois) ne me mettait pas plus en ébullition que ça.
J’avais écouté une première fois leur EP « Evolve » et la première écoute m’avait laissé assez froid, non que le groupe n’est pas talentueux, mais que ces sonorités ne sont pas ma came… à la base.
Une interview vidéo du groupe et une réécoute plus attentive plus tard et voilà comment on change d’avis.
Un univers futuriste très proche de Matrix, de la brutalité incroyable, des lights stroboscopés (merci pour le cadeau quand on est photographe… joke inside) un show intense du début à la fin… Oui, ces petits jeunes mettent en avant un côté visuel intéressant au service d’une musique brutale, moderne, et riche de tout plein de petits détails qui transforment un set intéressant en une claque qui fait très mal.
On pourra bien sur se targuer que quelques détails sont perfectibles, comme un chant encore trop linéaire pour lequel on aimerait bien voir par moment plus de profondeur avec quelques passages clairs, mais nul doute que le groupe, bien qu’excellent, a encore une belle marge de progression.
Toujours est-il que ça tabasse sévère et que le set s’est finalement avéré… trop court !
Un long moment pour préparer la scène a permis de papoter avec les copains présents, de pester une nouvelle fois sur un manque flagrant d’affluence, de se boire un verre…
Mise en place du décor, du piano vieillissant, de pieds de micro, d’estrades, du backdrop impressionnant et les Italiens peuvent arriver.
Pour les avoir déjà vus au Hellfest 2016 pour un set trop court à la Temple, je savais déjà à quoi m’attendre.
Mais définitivement, ce genre de groupe dans une salle, c’est quand même autre chose niveau intensité, proximité oblige.
Un sens du show incroyable, des morceaux d’une brutalité remarquable, un minimum d’interaction avec le public, une chanteuse lyrique au timbre impressionnant et la sensation que ça partait de partout.
C’est bien simple, où que l’on regardait, il se passait quelque chose.
Chaque artiste prend une place imposante sur scène de par son charisme : définitivement, ce concert a été un des plus intenses qu’il s’est passé à l’Ilyade, malgré un son perfectible qui avait tendance à légèrement saturer.
Grand grand merci à Metallian Productions et à RPO pour cette date de folie, et tant pis pour les absents, ils ont loupé une sacrée soirée…
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