[Hellfest 2022] Part I – Jour 3

Le 7 août 2022 posté par Metalfreak

Photos : Lyslia Huxley / Cassie Di Carmilla / Metalfreak
Reports : Lyslia Huxley / Cassie Di Carmilla / Metalfreak / Morgan

Ambiances 07

(Metalfreak) Comme pressenti, la nuit a été plus fraîche que la précédente, se coucher un poil plus tôt a été bénéfique. C’est avec une patate à l’image du fest – d’Enfer – que le marathon reprend ! 

Dimanche 19 :

(Metalfreak)
Une bonne nuit de sommeil, donc, n’a pas été de trop. Il fait plus frais ce matin, malgré une évidente difficulté à se lever. Pas de conclusion hâtive : non, je tourne au « sans-alcool » donc le problème de lever ne vient pas d’une migraine due à une absorption trop sévère de substances éthyliques.
Les organismes ont été sévèrement éprouvés ce début de weekend. Malgré tout, c’est pour les « presque » premiers groupes que je me retrouve sur le site.

Deliverance
(Metalfreak) Et c’est avec un mélange de post black metal et de sludge que je débute mon Marathon dominical : si le dimanche est le jour du Saigneur, c’est bien avec les tortionnaires Parisiens que commence cette folle journée, à l’image du groupe présent sur la Temple.
Encore une bonne pioche des Acteurs De L’Ombre, ils nous collent un set carré tout en ambiance torturée, et ce, juste avant l’heure de l’apéro pour bien nous tordre le bide !

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Dyscarnate
(Metalfreak) Le délire des deux premiers jours recommence ! Cet éternel passage à l’Altar qui nous fait passer par la Temple après le tour dans le pit photo devient certes rengaine, mais encore une fois, la curiosité pousse à faire un tour devant Vile Creature, qui met fin prématurément au plaisir de voir Dyscarnate et son death metal bien méchant ! Je n’aurai pris qu’un seul morceau de violence, mais suffisant pour me rester en mémoire.

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Vile Creature
(Metalfreak) Vous aviez des doutes sur votre santé mentale ?
Allez voir le show tout en finesse de Vile Creature et vous serez rassurés de voir à quel point vous êtes tout ce qu’il y a de plus sain en comparaison de la folie déployée sur scène…
Merci qui ?

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Pénitence Onirique
(Cassie Di CarmillaPénitence Onirique est un groupe chartrain fondé en 2015 porteurs de deux albums sous le sceau des Acteurs De L’Ombre Productions. Le premier, intitulé ‘V.I.T.R.I.O.L’ renvoie à l’acronyme latin Visita Interiora Terrae Rectificando Invenies Occultum Lapidem qui signifie « Visite l’intérieur de la terre et, en rectifiant, tu trouveras la pierre cachée » intimant de plonger dans la matière, c’est-à-dire en soi-même. Quant à ‘Vestige’, le second, il s’appuie sur des contes et légendes (toujours sur des textes écrits en français) à la faveur d’un voyage introspectif dans les méandres de la psyché humaine.
Nous voici donc face à un prisme à six facettes taillé dans le métal noir.
Sur les masques chimériques du groupe, à mi-chemin entre Faune et Mahakala, on distingue un troisième œil également dit « œil intérieur » ou « œil de l’âme » soit la métaphore mystique et ésotérique désignant, au-delà des yeux physiques, un troisième regard, celui de la connaissance de soi.
L’atmosphère de ce Black Metal est aussi lourde que le poids des années. Le tempo est soutenu avec de gros blasts mais la rythmique non linéaire aménage des passages mélodiques invitant à la rêverie. La puissance de l’instru n’a d’égal que le coffre du chanteur Diviciacos (dénomination renvoyant à celle du seul druide gaulois Éduens dont le nom ait traversé les âges). Les guitares hypnotiques tantôt sombre ou lumineuses nous entrainent dans les divagations cathartiques, entre illusions morphéiques et souvenirs mélancoliques, d’un homme accablé par le poids d’une vie de rêves et de regrets. Cette personne est celle figurant sur la pochette de leur dernier opus, détournée en Rolldrop pour la scène.
Pénitence Onirique impressionne tant par sa prestation millimétrée que par la profondeur de l’univers qu’il transcende.
J’achève donc cette première partie des noces de cristal du Hellfest par une crise existentielle.

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Sortilège
(Metalfreak) Et de trois, en autant de mois !
Les légendes du heavy metal hexagonal m’auront scotché autant de fois de par leur show propre et carré.
Inutile de revenir dessus pour répéter ce que j’ai déjà dit suite à leur concert de Lyon, puis au Metallian Birthday Party.
Ils se sont mis au niveau de l’évènement et de la foule nombreuse venue les applaudir et, encore une fois, les refrains ont été repris unanimement, preuve de la côte de sympathie dont le groupe jouit depuis des lustres.
La marque des grands, définitivement !

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Lacuna Coil
(Metalfreak) J’avoue avoir décroché de la formation Italienne depuis « Karmacode » et ce n’est pas ce que j’ai vu ce jour-là qui va me réconcilier avec elle. Alors oui, Cristina Scabbia est toujours aussi belle à écouter qu’à regarder, les musiciens sont toujours aussi percutants mais le passage du metal gothique des débuts au rock / metal alternatif actuel, surtout avec le deuxième chanteur, ça ne passe pas pour moi…
Au vu des réactions du public, le show a été convainquant, je serai même beau joueur en disant qu’il y a une vraie énergie communicative, mais ça m’a laissé froid. Désolé !

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Càn Bardd
(Cassie Di CarmillaCàn Bardd est le projet du multi-instrumentaliste Malo Civelli (connu dans Kaatarakt) épaulé du batteur Dylan Watson (notamment membre de KaataraktKassogtha et AM:PM). De ce combo genevois a germé trois albums sur les terres de Northern Silence Productions.
La musique de Càn Bardd décrit des paysages musicaux Epic/Atmospheric Folk/Black Metal aux longs passages instru folk électroniques où Dylan fait vrombir la terre avec sa double pédale tandis que son sourire légendaire irradie les cieux. Sur des titres sont plutôt longs, le temps d’attendre le crépuscule pour mieux voir soleil percer à l’horizon, les riffs planants se font envolées d’oiseaux au-dessus de ce décor helvète. Le chant écorc(h)é de Malo fait du majestueux chêne qu’est Càn Bardd le cercueil de ses tourments, dont la puissance tient face au vent instrumental qui l’enveloppe. Outre ce scream à fleur de peau, le chant clair polyphonique vient arroser le sol de larmes et alimente le lac de chagrin, miroir de l’âme.
Dès l’intro instrumentale belle à pleurer (comme toutes leurs introductions de concerts), la quiétude sylvestre vient apaiser les peines. Je ne peux m’empêcher de fermer les yeux en concert (pas évident pour prendre des photos !). C’est comme d’écouter son âme résonner avec celle de la nature, se délester des souffrances du passer comme un arbre laisse choir ses feuilles mortes avant l’hiver pour en fabriquer de nouvelles chaque printemps de sa vie. Un set d’une véritable errance musicale où la beauté de l’instru et des textes réverbe la beauté d’une nature mélancolique.
Je ne raconte pas souvent ma vie dans les reports mais, j’avoue ne pas être véritablement impartial sur ce concert. Je suis d’autant plus touchée en réalisant que j’ai eu la chance de permettre à Malo et Dylan de faire leur dernier concert avec Kaatarakt, que j’étais à l’Undertown à Meyrin (Suisse) pour le tout premier concert de Càn Bardd et que, je suis encore là aujourd’hui au Hellfest. C’est donc toujours avec admiration et émotion que je vois s’épanouir ces helvètes au fil des albums est des scènes.
Ainsi se clôture pour moi la première partie du Hellfest XV.
Mon absence en terre ligérienne sera brève avant la seconde partie…

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Battle Beast
(Morgan) Le groupe de power metal finlandais Battle Beast se présente pour la première fois au Hellfest, à un endroit qui leur va bien : la Mainstage 2 ! Une première fois puissante, avec surtout l’envie de montrer aux festivaliers qui ne connaissent pas forcément le groupe de quoi ils sont capables et de promouvoir leur sixième album « Circus of Doom » tout juste sorti sur le label Nuclear Blast.
Plébiscités en Finlande avec des sorties régulièrement en tête des charts, Ils ont gagné en notoriété suite à leur victoire lors de la finale du Wacken Open Air en 2010.
La chanteuse Noora Louhino qui est les a rejoint en 2012 assure, parée de ses plus belles cornes, sa prestation est une vraie mise en scène qui donne une autre dimension à leur musique avec l’envie de faire sortir la bête intérieure en chacun de nous ! Sa voix nous transperce, chanteuse confirmée c’est sa première expérience dans le heavy metal, une belle réussite !
Le style Battle Beast est un mélange de metal, d’électro, de rock avec un côté pop plus quelques guitares heavy pour un mix singulier et créatif.
Le set est relativement court timing oblige, quatre morceaux sont extraits du dernier opus pour les premières fois en live en commençant par « Circus Of Doom« , « The circus is coming to townآ» scande Nora, le ton est donné et pour agrémenter le tout ils ont bien sûr jouer quelques titres phares comme « Straight To The Heart », « Eden ».
Grand final célébrant leur enthousiasme collectif avec « King for a Day », repris en chœur par leur public .
Une belle découverte pour beaucoup. A suivre absolument, un groupe incontournable pour les adeptes de power metal.

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(Metalfreak) Encore l’archétype du groupe de power metal que j’arrive à écouter en album mais qui m’ennuie profondément en live. Malgré tous les efforts de la formation sur scène, je n’arrive pas à y voir autre chose que quelque chose de kitsch et de pompeux.
Encore une fois désolé, mais ce n’est pas ma came, j’ai préféré tourner les talons et me régaler sur Hour Of Penance qui passait à l’Altar à ce moment-là.

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Et là, niveau death metal, c’est du lourd ! Brutal, technique, précis, aussi percutant qu’un direct de Khabib Nurmagomedov, les Italiens ont rivalisé de violence pour un set destructeur.
KO debout !

Regarde Les Hommes Tomber
(Metalfreak) Je voulais une confirmation de la claque prise au Metallian Birthday Party. Elle ne l’a été qu’à moitié.
Si la violence et la rage déployée ne sont pas à remettre en cause, leur show n’est pas à voir en plein jour mais bien dans la pénombre d’une salle sombre. Les lights en place ne suffisaient pas pour que l’atmosphère de Grenoble soit retranscrite au mieux !
Rien à reprocher au groupe qui a balancé une débauche d’énergie impeccable qui est sa marque, mais trop de clarté a nui à leur show.
Dommage ? Non, quand même pas à ce point ! Mais je reste scotché sur ce que j’avais vu fin mai.

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(Lyslia Huxley) Un petit groupe devenu grand, très grand … Leur présence sur les deux week-ends l’atteste. Ils se produisent donc en solo ce dimanche sous la Temple pour revenir le dimanche suivant avec Hangman’s Chair avec toujours voire encore plus de monde !
« Ascension » le titre de leur dernier album sur Season of Mist résume bien leur parcours.
Formé en 2011 à Nantes par J.J.SJean Jerôme à la guitare, R.R, Rom à la batterie et A.B, Antoine, à la basse, leur premier concert est instrumental et c’est dès cette première date que Les Acteurs de l’Ombre Production les sollicite.
La voix d’U.W., Ulrich se retrouve sur leur premier album Regarde Les Hommes Tomber sorti début 2013, ils se sont ainsi fait rapidement connaître avec de nombreux concerts en France et Europe de part leur intégration au booking Kongfuzi avec une première date au Hellfest dès 2013 .
Le 2ème album « Exile » avec T.C, Thomas depuis au chant leur permet de s’affirmer, de mettre en avant une démarche plus collective en y intégrant des passages propres à chacun pour aller toujours plus vers l’extrême, des arrangements et des riffs particulièrement travaillées pour arriver à un mix détonant fait de noirceur et lumière, tels leurs textes très inspirés par la mythologies, la religion ou la violence de l’humanité à tendance autodestructrice, un univers propre au groupe qui devient vite reconnaissable. Ils prêchent une musique libre, leur démarche est également artistique en ne suivant aucune tendance mais leurs instincts.
Le dernier album paru en 2020 est cette fois sur Season Of Mist en vue d’une carrière plus internationale toute à leur honneur.
Leur jeu de scène ne laisse pas indifférent, ils déversent leur post black metal en nous plongeant dans une atmosphère bien dark. Leur prestation au Hellfest from Home s’est faite éclairée uniquement à la bougie, on les retrouve sous de faibles lumières cette fois, toujours sous un maquillage noir profond comme pour mieux se fondre dans la noirceur.
Leur set est principalement composé du dernier album en commençant en force par « A New Order », s’ensuit « A Sheep Among The Wolves » sur « Exile« , puis « The Renegade Son », « Stellar Cross » avec un final monumental avec « Au Bord Du Gouffre », l’air alors vraiment devenu soufre sous la Temple!

Doro
(Metalfreak) Toujours aussi divine à écouter qu’à regarder, Doro défie les années et les grandes scènes avec une aisance et un sourire non feint qui ne la quittent pas !
Définitivement, la Metal Queen ne lâchera pas son trône au Panthéon des chanteuses de heavy de sitôt !
Désolé pour les générations qui suivent mais elle en a encore pour des années à donner des leçons de metal, d’humilité et de gentillesse à tout le monde.
Dorothy Pesch est ainsi, se donne corps et âme à la musique qu’on aime et ce, depuis 1982. 40 années d’une carrière qui ne peut que forcer le respect.
Et en plus, ce n’est que de l’amour, qu’elle nous donne…
… Et c’est bien pour ça qu’on l’aime !

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J’ai quand même écourté ce divin moment de partage pour aller voir l’espace d’un titre le show bizarroïde qui se passait à la Valley avec les Twin Temple.
Amy Winehouse et Fred Chichin revenus parmi nous ?
Shirley et Dino après avoir vendu leur âme au Diable ?
Aucun de tout ceux-là, Alexandra et Zachary James de Twin Temple venus prêcher leur (bonne) parole lors de leur messe dominicale et Clissonnaise !
Aussi scotchant visuellement qu’intéressant musicalement, je pestais sur la programmation de les avoir mis en même temps que la Metal Queen.
Show à revoir impérativement… et intégralement !

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(Lyslia Huxley) Bienvenue dans l’antre de la Valley, les maîtres de la cérémonie sont Alexandra James au chant et Zachary James à la guitare. Lumière rouge intense, les deux amants californiens sont là pour proclamer leur adoration à Satan et rebaptiser le public pour le vouer à leur culte.
La mise en scène est bien rodée, bible satanique à la main, bénitier ou plutôt débénitier… croix inversée, chandelier, jusqu’à la prise de serment sous les incantations répétées de Alexandra qui hurle en continu » Hail Satan! »
Leurs influences musicales sont le rock des 50’s/ 60’s et le Do-Wop, ils se revendiquent plus précisément du Satanic Doo-Wop. Accompagnés sur scène d’un saxophoniste et d’un clavier, les compositions sont travaillées et leur goût pour la musique nous rassure sur la qualité du spectacle.
Les titres sont tout aussi explicites, « Let’s Have a Satanic Orgy » pour commencer, suivi de « Lucifer My Love », « Sex Magick », « The Devil », « Satan’s a Woman », on la voit possédée pour finir par « I’m Wicked » avec un beau solo de saxo. Un show impressionnant avec un côté très provocateur mais le but a été visiblement atteint, les spectateurs devenus adeptes en clamant Satan, Satan, Satan ! portés par la belle voix envoûtante d’Alexandra.
Une prestation surprenante et inattendue mais plutôt agréable à écouter.

Jinjer
(Lyslia Huxley) Le groupe de groove metal progressif ukrainien est particulièrement attendu et est accueilli par une foule très dense brandissant des drapeaux bleu et jaune devant les MainStage. Ils ont finalement tout récemment obtenu une dérogation spéciale du Ministère de la culture pour parcourir l’Europe tels des ambassadeurs.
On comprend leur motivation, ils sont russophones et originaires de la région du Donetsk.
La formation initiale de 2009 a quelque peu changée avec un line up revu et comprend actuellement la très charismatique Tatiana Shmayluk au chant, Roman Ibramkhalilov à la guitare, Eugene Abdukhanov à la basse et Vladislav Ulasevish à la batterie. Tatiana est une chanteuse confirmée, avec une aptitude à changer de style extrêmement facilement, elle chante principalement en anglais, très inspirée plus jeune par Ella FitzgeraldJanis Joplin puis Amy Winehouse.
Malgré leur éloignement géographique, ils viennent de l’est de l’Ukraine, ils ont tourné de par le monde, jouer était déjà pour eux une forme de salut, et leur popularité n’a cessé de s’accroître.
Avec une tendance metalcore à leurs début, le dernier album « Wallflowers » sorti en 2021 est plus heavy avec un côté expérimental de par leurs multiples influences qui vont du death metal au djent en passant par le jazz, le rap ou le reggae.
Leurs paroles sont très engagées et personnelles, elles se suffisent pour exprimer leurs états d’âmes. Le set commence d’ailleurs par « Call Me A Symbol » suivi par « On The Top ».
Acclamés par le public, Tatiana déclarera devant la foule très sobrement  » Nous sommes très reconnaissants pour votre soutien  » .
A suivre un bon mix de leurs différents albums et des titres attendus comme « Pisces » ou « Vortex », pour finir par « Colossus » sur un rythme toujours aussi effréné.
Une prestation musicalement remarquable et intense, au-delà de la symbolique.

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Red Fang
(Metalfreak) J’ai volontairement zappé un Michael Schenker que je voulais pourtant ne pas louper en me disant que s’ils nous refaisaient un show du genre de celui auquel j’ai assisté au Sylak 2014, j’aurais fait le bon choix !
Bonne pioche !
Ça a été purement jouissif : ce compromis entre Monstermagnet et Motörhead est un pur régal pour tous ceux qui aiment simplement la bonne musique.
Les musiciens ont fait le métier devant le public de la Valley on ne peut plus conquis, au point que les slams ont été d’une intensité folle, mettant les agents de sécurité au front quasiment en non-stop.
Les vagues venaient les unes derrière les autres sans discontinuer. On ne peut que respecter le travail de ces gens qui n’ont à aucun moment perdu leur gentillesse et leur sourire.
Quant à Red Fang, carton plein, dans tous les sens du terme !

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Borknagar
(Metalfreak) Un petit retour sous la tente de la Temple pour se prendre un peu de black metal dans sa version folk. Encore une fois, le genre ne me branche pas plus que ça mais je me dois d’avouer que l’énergie développée est telle que je me suis pris au jeu !
Borknagar passe tellement peu en nos contrées qu’il fallait ne pas louper l’évènement : j’avoue que le set des Norvégiens était fascinant, hypnotique, jouissif…
Le public est venu en masse, le groupe le lui a magnifiquement rendu.
Va falloir que je me remette à écouter les albums, pour me replonger dans ce moment magique !

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Deez Nuts
(Lyslia Huxley) Les australiens de Deez Nuts sont là pour enflammer la Warzone.
Avec des fortes influences hip-hop c’est du hardcore punk bien énervé. On dit que si une chanson dure trop longtemps, ce n’est pas du hardcore, là c’en est bien! 16 chansons en 50 minutes, intermèdes et blagues incluses. Leur réputation de bons fêtards ne les empêche pas d’assurer sur scène, pas une minute de répit avec un attachement à livrer le meilleur d’eux mêmes tout simplement.
JJ Peters à l’origine de la formation du groupe en 2007 a un flow terrible, il est entouré de Matt Rogers à la guitare, Alex Salinger à la batterie et Sean Kenny à la basse. Des airs travaillés, des riffs orientés punks aux coupures plus hardcore, c’est clair, précis et efficace. Leurs chansons racontent des extraits de vie et leurs excès, tous domaines confondus.
Ils sont là pour promouvoir leur dernier album enregistré à New York, « Binge & Purgatory » sorti en 2017 et sont tout aussi ravis de découvrir le Hellfest que nous de les accueillir.
Le rythme est effréné, gros pogo incessant et circle pit géant autour de la régie comme initié par un certain Franck Carter.
Peu habitué à faire des sets aussi longs, il demande même au public quels titres ils voudraient. Le tout dans une ambiance vraiment fun et on comprend bien leur goût pour leurs innombrables tournées, on les sent vraiment contents de reprendre les concerts live.
« Face This On My Own On » démarre le set, suivi de Shot after Shot, puis des titres comme « What’s good? » , « Like There’s No Tomorrow », on a encore plus le sourire avec « DTDFL4EVA », « Stay True » est repris en choeur, « Binge & Purgatory » se suivent, un slap de basse excellent annonce « Your Mother Should’ve Swallowed You » et pour finir « Band of Brothers » qui finit de retourner la Warzone!

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Dying Fetus
(Metalfreak) Quelques soucis lors de la préparation a fait que le groupe, qui devait pourtant jouer plus tôt, a commancé avec un bon quart d’heure de retard. Qu’importe, le set a été d’une telle violence que le public a enchaîné les pogos, les circle pits et les slams de façon hallucinante !
Encore une belle dose d’ultra violence musicale par des maîtres du genre !

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Misery Index
(Metalfreak) A peine remis de la baston de Dying Fetus que Misery Index achève les derniers survivants ! Véritable leçon de death / grind bien méchant qui a donné l’impression de se faire passer à tabac du début à la fin !
Quelle précision, quelle maîtrise, quel… tout !
Terrifiant et addictif !

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While She Sleeps
(Lyslia Huxley) Après un premier passage express en 2017, les anglais de Sheffield reviennent à la Warzone pour le coucher de soleil. Il fait encore chaud et ça s’annonce explosif !
Laurence TalorLoz, chanteur a rejoint en 2009 le groupe de copains à l’origine de la formation initiale de 2006 soit Sean Long et Mat Welsh à la guitare, Aaran McKenzie à la basse et Adam SavageSav, à la batterie, qui ont alors décidé de se consacrer à plein temps au groupe, leur ami Jordan Widdowson au chant ne souhaitant pas poursuivre l’aventure.
Cinq albums sont sortis depuis, ils ont la chance d’avoir leur propre studio ce qui leur a permis de sortir le dernier « Sleeps Society » en 2021 et de garder un esprit positif malgré l’absence de concerts. Cet album est également plus abouti, ils s’y sont entièrement consacrés et donnés à fond. Leur metalcore est toujours aussi puissant.
Ils sont également à l’initiative de la plateforme « Sleeps Society » via Patreon, une sorte communauté en ligne pour les fans. En tant que professionnels et toujours en mode punk rock « DIY », c’est surtout pour eux un moyen de s’impliquer activement dans l’industrie de la musique et valoriser leur travail face au monopole des grandes plateformes trop peu représentatives des musiques extrêmes, laissant de côté la scène plus underground.
Leurs paroles reflètent leur volonté d’avancer, de rester libres et le fait que ensemble nous sommes plus forts, les sujets se retrouvent encore plus d’actualité même si finalement ce sont des justes constatations d’un monde déjà en perdition et qui n’a pas juste pas changé…. Une pensée pour Crass, je kiffe Mat!
Ce sont des passionnés, ravis de reprendre les tournées, leur motivation à rassembler la foule ce soir est bien là et c’est réussi. Un déchaînement de riffs et mélodies sans réel temps mort. Le jeu de scène de Loz est très expressif, la musique le trancende, il la vit et tous sont aussi déchaînés.
Leur set reprend plusieurs extraits du dernier album avec « Sleeps Society » pour commencer, « You Are All You Need » et pour notre plus grand plaisir ils n’oublient pas les précédents avec « Anti-Social » forcément, « The Guilty Party », « You Are We », « Four Walls », « Eye To Eye », « Silence Speaks » et « Systematic » pour un final en apothéose. C’était un flux continu de slammers, quand Loz rejoint à son tour la foule, se fait porter à s’y perdre et a fini par plonger ça les a fait tous bien rire.
Un excellent set dynamité, aussi joyeux qu’émouvant. Pas de doute qu’ils reviendront !

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Perturbator
(Metalfreak) Je l’entends encore d’ici, mon Phil (M.L.A.M.) : « Chris, tu viens voir Judas Priest avec moi ?« . « Oui, pas de problèmes, je prends deux-trois clichés de Perturbator et j’arrive« .
Sauf que :
– Je suis passé lors de la 4e salve de photographes
– J’ai eu le temps, avant de passer, de m’imprégner de l’ambiance hypnotico-fascinante de la musique du duo
– Impossible de m’en déscotcher jusqu’à la fin du set tellement j’ai pris un pied de ouf !!!
Une véritable invitation à un voyage au travers d’un univers qui mêle électro (beaucoup), trance (oui, quand même !), metal (avec parcimonie) et new wave !
Bref, en 2019, j’ai pris The Young Gods pleine face sous cette même tente (Valley) et ça aura été un de mes meilleurs souvenirs. En 2022, ça aura été certes Baroness ou Killing Joke, mais aussi Perturbator ! (et ça rime avec… « j’en veux encore »)

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Walls Of Jericho
(Lyslia Huxley) Le son s’amplifie à la Warzone avec l’arrivée sur scène du groupe de Detroit, Candace Kucsulain la chanteuse surexcitée, est plus qu’acclamée à son entrée.
Des habitués du Hellfest et déjà présents à deux éditions du Furyfest, ils sont très attendus ce soir-là à la Warzone et ça commence à fond. On peut dire que c’est une performance musclée, de haut niveau menée par Candace.
Aucun doute, elle a toutes les capacités pour ! Miss Kucsulain a commencé à s’intéresser à la boxe avec l’envie de pouvoir se battre, se défendre surtout si besoin et elle a ensuite pris goût au lever de poids pour devenir encore plus forte et n’a depuis que chercher à repousser sans cesse ses limites. Très exigeante avec elle-même, son mode de vie est rythmé par ses entraînements intensifs, elle se sent bien comme ça et ça se voit, elle est en super forme pour bouger dans tous les sens, sauter, hurler, sans faire retomber un seul instant la puissance dégagée par le groupe.
Elle est accompagnée sur scène par Chris Rawson et Mike Hasty à la guitare, Aaron Ruby à la basse depuis leurs débuts en 1998 et Dustin Shoenhofer à la batterie qui les a rejoint quelques années plus tard.
Pas de nouvel album depuis « No One Can Save You From Yourself » sorti 2016 mais leur style est intemporel, un puissant mélange de punk hardcore et metalcore, et leurs titres sont devenus des références. Adeptes des festivals et tournées, leurs prestations live sont vraiment détonantes et c’est comme ça que leur musique prend toute sa dimension.
C’est bien ce qu’ils prouveront une fois de plus ce soir, de bordel généralisé et pogos en continu en wall of death en passant par plusieurs circle pits en même temps, la fosse se retrouve au cœur de la scène hxc de Detroit.
Pour moi, un des meilleurs concerts de cette double édition.

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Killing Joke
(Metalfreak) Toujours aussi barge, Jaz Coleman nous a fait une démonstration sous la Valley de tout son talent sur un set d’une malheureusement trop courte heure ! On aurait resigné pour deux heures de plus…
Ca tombe bien, Killing Joke est repassé le vendredi suivant à 17:55 sur la Mainstage 1 !
J’y étais aussi…

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Running Wild
(Metalfreak) Première fois que je les vois, pas déçu : Running Wild nous a servi tout un lot de “hits” que le groupe a su composer depuis bientôt quarante ans. Même si je n’en attendais pas grand chose, les classiques « Riding the storm », « Purgatory » ou « Branded and exiled » ont été autant de plaisirs auditifs alliés à un moment nostalgique.
Et le tout, avec une bonne humeur communicative après un magnifique feu d’artifice.
La totale !

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Watain
(Metalfreak) Il m’a malgré tout fallu quitter la Mainstage pour voir un peu de Watain, qui m’avait particulièrement plu au Hellfest 2014.
Même décor, même ambiance et même bon moment passé sous la Temple.
De quoi entretenir ma fan-attitude ! Si Running Wild n’était pas passé en même temps, je me serais fait ce set en entier !

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Sick Of It All
(Lyslia Huxley) Place à SOIA, la légende du New York HXC pour clôturer ce premier week-end, cette fois de retour à la Warzone, des habitués et ils sont bien chez eux là.
Fidèles à leurs racines et au CBGB des années 80 devenu alors le berceau du punk hardcore, ils tournent depuis plus de 35 ans et ce soir ce sont plusieurs générations de coreux qui se retrouvent rassemblées dans la fosse et il y a du monde, beaucoup de monde!
Originaires du Queens, les frères KollerLou au chant et Pete à la guitare ont commencé dans leur garage, la suite c’est tout une vie dédiée au hxcArmand Majid à la batterie les rejoint dès leurs débuts, Craig Setari actuellement à la basse un peu plus tard. C’est dans la continuité qu’ils se sont construits une solide réputation, du bon hardcore punk Oi originel, sans compromis, leurs textes sont tranchants et la partie instrumentale explosive. Le fil conducteur reste l’unité, ce vieil idéal du hardcore!
Le public est en fusion, un final digne de cette fin de Hellfest XV-1 avec en fond un feu d’artifice inattendu. Tout devant à ce moment là je ne l’ai même pas entendu et bien surprise en en voyant une partie à la sortie du pit ! Tout ça pour confirmer que c’est fort, plus puissant qu’un feu d’artifice tiré pourtant pas loin.
Pete toujours bien énervé est comme monter sur des ressorts, il enchaîne les riffs l’air de rien, il est impressionnant, Craig a un jeu et un son de basse à tomber, j’adore particulièrement l’overdrive et Armand est déchaîné, maîtrise totale de la technique pour un rythme terrifiant.
La même passion et la rage se retrouvent à l’identique chez Lou qui a une présence scénique magistrale.
Un set assez long qui ravira tout le monde, rythme effréné et ambiance dans la fosse en accord, gros défoulement non-stop. Une série d’hymnes repris en choeur en commençant par « Death Or Jail » qui annonce la suite c’est clair, direct, « Injustice System », « Us Vs. Them », « Take The Night Off », ok no problem… « My Life », « Sanctuary », merci <3, « Rat Pack », « Machete », « Bull’s Anthem », « Scratch The Surface » et « Step Down » … Respect !!!

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(Metalfreak) Ereintés, harassés, des kilomètres parcourus, des décibels par millions… mais heureux ! Le premier weekend a été extrême à tous niveaux ! Les quelques jours de repos ne seront pas de trop. Jeudi, ça reprend !!!

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