Photos : Metalfreak, Lyslia Huxley
Report : M.L.A.M.
Mon Hellfest en demi-teinte, avec pas mal de poisse en bonus.
Compliqué de faire un vrai report sur les 3 jours, quand « Ouigo » t’a bien pourri la vie !
C’est l’histoire d’un mec (si si) qui a voulu faire simple pour aller de son domicile à Clisson sans passer par la case Paname et qui au final a failli ne pas participer au Hellfest tout bonnement.
Pour la petite histoire, je devais donc partir le jeudi 16 juin pour être présent dès le 17 au matin sur le site du festival. Mais bon, ce fut mission impossible… Surtout quand tu reçois un SMS t’indiquant la veille que ton train est annulé pour un motif bidon : indisponibilité matériel. Cela aurait pu être un problème de signalisation ou un accident, mais non.
Comme vous devez vous en douter, ce fut impossible pour moi de partir le 17 : tous les trains, bus, BlaBlaCar, etc. étant complets ce jour-là.
Je trouve finalement un train le samedi 18 pour arriver à Clisson dans la soirée mais suite à des déboires matériels, j’ai mis plus de 7h pour être sur place. Mon premier véritable concert fut donc Agressor sur la scène Altar en ayant pu jeter au passage un œil sur la prestation de Skàld en attendant le gang d’Alex.
Beau succès pour Skàld sous une tente bien garnie.
Concernant Agressor, ce fut plutôt sympa avec pas mal de titres tirés des trois premiers opus. Mais après une journée si compliquée, ce ne fut pas si simple d’être à fond dedans.
Une bonne nuit de repos plus tard, j’ai enfin pu commencer ma journée Hellfestive vers 12h15 avec la prestation de Kontrust qui jouait sur la Mainstage 1 juste avant Sortilege. Kontrust, un groupe autrichien qui pratique un crossover allant dans différentes directions musicales mais qui reste sympa sur scène avec un duo au chant qui assurait plutôt pas mal : un groupe que je reverrais avec plaisir en salle pour mieux en apprécier toutes les subtilités.
Autre groupe à suivre de près, les Japonais de Maximum the Hormome, totalement déjantés. Groupe qui peut se rapprocher musicalement d’un RATM avec une grosse énergie punkisante derrière. D’ailleurs, la batteuse du combo possède une énergie phénoménale. Avec des groupes tels que celui-ci ou encore Nemophila, le Japon possède un beau panel de groupes.
Beau succès aussi pour les Français de Regarde les hommes tomber et d’Alcest, même si je ne suis pas vraiment fan de ces deux groupes, la Temple faisait le plein et l’ambiance fut excellente durant les deux prestations.
Je vous propose mon compte-rendu pour les prestations que j’ai vues dans la journée :
SORTILEGE
• Amazone
• D’ailleurs
• Le cyclope de l’étang
• Progéniture destructrice
• Marchand d’hommes
• Messager
• Délire d’un fou
• Chasse le dragon
• Sortilège
Qui m’aurait dit qu’un jour je verrai Sortilège sur l’une des Mainstages du plus gros festival Français ? C’est donc chose faite, les Parisiens allaient donc nous offrir une magnifique prestation emmenée par un Zouille au sommet de sa forme.
9 titres plutôt pêchus dont le fantastique « Amazone » en ouverture et la magnifique ballade « Délire d’un fou », reprise en chœur par le public du Hellfest. Deux mois après le concert parisien, le groupe a prouvé par A + B que le potentiel de la nouvelle formation est plutôt énorme : là aussi, la paire Olivier / Bruno se complète plutôt bien. Et si l’on va par là, Bruno Ramos est aussi bon, voire meilleur, que le guitariste soliste d’origine.
Le groupe a donc confirmé la très bonne impression que j’avais eue lors du concert parisien en avril dernier. Qu’on se le dise, Sortilège est définitivement de retour sur le trône et a repris son titre de meilleur groupe français.
DORO
• I Rule the Ruins
• Burning the Witches
• Fight for Rock
• East Meets West
• Hellbound
• Raise Your Fist in the Air
• Revenge
• All We Are
• All for Metal
L’avantage avec Doro, c’est qu’on est sûr d’avoir une excellente prestation, et la joie qu’affiche notre metal Queen préférée est toujours la même après bientôt 40 ans de carrière. Doro est toujours aussi reconnaissante envers son public. La blonde nous a proposé comme d’habitude des classiques de Warlock et 3 titres issus de sa carrière solo. Un beau carton pour la miss qui nous proposera une version de « Raise Your First In the Air » chantée pour une grande partie en français mais aussi un « All We Are » qui débuta avec l’intro de « For Whom the Bell Tolls » de qui vous savez.
Du changement par contre au niveau du line-up , c’est donc Bill Hudson qui était à la guitare et un bassiste dont je ne connais pas l’identité. Blll Hudson fait donc partie des mercenaires du metal qu’on retrouve dans plein de groupes : I Am Morbid, Dirkschneider…
MICHAEL SCHENKER GROUP
• Into the Arena
• Cry for the Nations
• Doctor Doctor
• Looking for Love
• Red Sky
• Sail the Darkness
• Lights Out
• Armed and Ready
• A King Has Gone
• Rock Bottom
Un gig plutôt sympa de la bande à l’ange blond allemand qui reste, malgré le temps qui passe, toujours aussi impressionnant dans la maîtrise de son instrument. Un peu dommage que le chanteur, Ronnie Romero, n’ait pas la classe d’un Doogie White ou d’un Robin McAuley car, en matant par exemple une vidéo live de « Doctor Doctor » avec Doogie, c’est quand même le niveau au-dessus.
DYING FETUS
• Subjected to a Beating
• In the Trenches
• Grotesque Impalement
• From Womb to Waste
• One Shot, One Kill
• Your Treachery Will Die With You
• Wrong One to Fuck With
• Kill Your Mother, Rape Your Dog
Même si le groupe s’est fait désirer en commençant avec 15 minutes de retard sur l’horaire, preuve qu’il n’a pas fait dans la finesse avec un set qui n’avait qu’un seul mot d’ordre : la brutalité. Dans le pit c’était l’enfer [ndlr – normal on est au Hellfest] et ça bougeait bien méchamment. Un groupe, qu’on soit en 2003 ou en 2022, qui reste une véritable machine de guerre sur scène, John et Sean se partageant les voix comme c’est leur habitude depuis un certains nombre d’années. Un très bon set !
MISERY INDEX
L’annulation des black metalleux 1349 a fait que Misery Index s’est retrouvé sur la Temple juste après Dying Fetus – pratique me direz-vous, pas besoin d’aller bien loin pour se prendre deux déflagrations sonores à la suite.
Et oui, Misery Index pratique un death grind qui reste toutefois un poil moins intense que le groupe d’avant mais cela n’a pas empêché le public présent de se lancer dans des Circle Pits assez violents.
Deux prestations assez similaires et qui avaient l’avantage d’intéresser le même public avec toutefois moins de monde pour Misery Index.
JUDAS PRIEST
One Shot at Glory
Lightning Strike
You’ve Got Another Thing Comin’
Freewheel Burning
Turbo Lover
Hell Patrol
The Sentinel
The Green Manalishi (With the Two Prong Crown)
Diamonds & Rust
Painkiller
Encore:
The Hellion
Electric Eye
Hell Bent for Leather
Breaking the Law
Living After Midnight
Que dire de la prestation de Judas Priest ? c’est un peu dommage que le groupe ne propose pas une date supplémentaire en France mais plutôt en salle – je sais bien que le groupe joue à Vienne en juillet mais bon, un Zenith aurait pu être sympa, surtout pour la tournée du 50ème anniversaire – quand on voit le taux de remplissage du Zenith parisien, on peut se poser des questions concernant le concert de Vienne, surtout au prix des places…
Un show globalement plutôt bon dans son ensemble et qui nous proposera une set list « best off » avec comme seul morceau récent un titre de l’album « Firepower« : « Lightning Strikes ». Le reste, ce n’est que du classique Priestien et, pour le coup, le temps s’était arrêté en 1990 avec l’album « Painkiller« .
Ricky Faulkner s’est quant à lui bien remis de ses problèmes cardiaques et Andy Sneap assume bien son rôle de deuxième guitariste, même si pour moi l’âme de Judas, la paire Downing / Tipton n’est plus là et j’ai plus eu l’impression d’avoir vu un tribute à Judas que le vrai Judas Priest… malgré la présence du metal god !
Un gros show complet avec décors, images sur écran géant, le metallian au-dessus de la scène qui aurait bien mérité 15 minutes de plus… mais bon, on est en festival et 75 minutes c’est déjà pas mal.
Sinon la section rythmique fonctionne toujours aussi bien avec un Ian Hill qui reste fidèle au poste qu’il occupe depuis le début et, enfin, le bucheron Scott Travis toujours aussi bon dans son rôle de cogneur.
Le seul point qui me fait un peu tiquer reste, comme bien souvent, la prestation de Rob qui, malgré toute la passion, qu’il exprime sur scène, a quand même beaucoup de mal par moment avec sa voix– sur « Freewheel Burning » par exemple, son chant fut assez pénible. Peut-être devrait-il voir pour monter moins haut ou alors se faire aider, un peu comme le fait David Coverdale actuellement.
Pour conclure j’ai préféré le show de Paris pour la tournée « Firepower » où Rob avait bien assuré ce jour-là, mais on reste quand même sur une prestation d’ensemble qui fait plaisir.
Désolé pour les sets de Coroner et Running Wild mais comme j’ai pris la décision de partir tôt le lendemain matin afin d’éviter les galères avec « Ouigo », je me suis éclipsé juste avant le set des Suisses. Mais d’après mon ami Dom, le son était moyen et il n’y avait quasi pas d’ambiance.
Concernant le site en lui-même, il mériterait d’être un poil plus grand. Il est parfois compliqué de circuler et d’accéder aux Mainstages, surtout le samedi soir.
La bouffe, que ça soit coté VIP ou autres, tout comme les boissons, restent assez excessives question prix.
J’espère que les 400 personnes qui ont été évacuées à cause de la chaleur se sont bien remises car oui, il a fait super chaud à Clisson le vendredi et le samedi.
Un Hellfest plutôt sympa mais qui fut un peu gâché par toutes les galères que j’ai pu rencontrer au début.
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