Iron Kingdom + Bastet (Chambéry, le Brin de Zinc, 13 juin 2024) ...
Photos + report : Metalfreak
Tout était réuni pour que la soirée soit parfaite. Le lieu, toujours magique, avec le Brin de Zinc. Les groupes : Bastet en première partie d’Iron Kingdom, deux groupes desquels j’ai eu le plaisir de chroniquer les dernières offrandes, respectivement « Bastet » et « On the hunt« . Et le label : Steel Shark Records, tenu de main de maître par un passionné de tout ce qui est heavy metal old school, Pascal « Raskal » Clair. En clair, comme dirait Pascal (facile, celle-là), fallait pas louper ce concert là et tant pis pour les absents.
Si la salle était bien remplie, une telle date méritait d’être sold out : le fait d’être un jeudi n’est aucunement une excuse ! Parce que, s’il vous plait, les deux groupes présents nous ont foutu le feu : incandescente, la soirée, qu’on vous dit ! Géographiquement, ce sont un groupe d’Italiens qui rejoignent un groupe Canadien en Savoie. Une vanne à faire à la prochaine prise de rendez-vous avec notre fournisseur d’électricité : à la question « Bonjour, nous viendront entre 08h00 et 16h00 : où habitez-vous ?« , on pourra toujours répondre « Entre Bologne et Surrey (Colombie-Britannique) », ça les calmera !
Bastet, clairement, n’était pas venu enfiler des perles : bon sang, les Bolognais nous ont fait une sacrée sauce avec leur mélange de heavy et de speed metal directement issue des mid eighties. Bien sur, les titres du premier album éponyme (« Heavy changes », « Reckless », « Don’t look back », « Lights out », « Anger in your eyes », « Beyond the fight ») ont été largement déployés et on a même eu droit à quelques nouveautés (« Madness », « Breathless »), laissant présager un deuxième album à venir des plus explosifs. Là, y a comme du rendez-vous à prendre ! Raskal, faut qu’on cause, celui-là, je tiens à le disséquer lors d’une prochaine chronique.
Les guitaristes s’en donnent à cœur joie, ça riffe sévère et la section rythmique n’est pas en reste. Et tout ça, sans parler du timbre de voix de la ravissante et très expressive Nico Gilli qui magnifie les titres de la plus belle des façons tant par son chant que par sa présence.
Bon sang, c’est que le groupe a conquis toute l’assemblée… et comme si ça ne suffisait pas, ils nous envoient une reprise de « Painkiller » de Judas Priest avec une énergie remarquable !
Et en plus, ils ont promis de revenir : moi, j’y serai !
L’air de rien, c’est quand même la deuxième fois en l’espace de huit mois que j’assiste à un concert d’Iron Kingdom et au même endroit qui plus est. Quand on aime, on ne compte pas ! Je crois que ce groupe, s’il passait tous les mois dans le coin, je n’en louperais pas un ! C’est clair, je suis devenu fan ! C’est qu’ils m’avaient scotchés, en octobre 2023, lors de leur précédente visite.
Toujours aussi démonstratifs et toujours aussi ancrés dans ce heavy metal des mid eighties, on a pu remarque qu’Iron Kingdom, en huit mois, a encore gagné en puissance et en maîtrise. C’est que les duels de guitares à la Iron Maiden, le speed metal à la Helloween, la furie des Savage Grace ou Riot, tout ceci est bien représentés. Et même visuellement, ça joue l’attitude de cette époque bénie : c’est qu’il y en avait, du cuir et des clous, du t-shirt de groupes légendaires, du pantalon rayé noir et rouge, du bracelet en cuir avec des clous partout !
Même qu’on a eu droit à un solo de batterie, comme dans l’temps… S’il y avait eu une DeLorean sur le parking du Brin de Zinc, j’aurais compris un tel retour dans le passé. Mais non, point de machine à remonter le temps hormis Iron Kingdom qui a poussé le concept jusqu’à faire frissonner de plaisir le plus dur des nostalgiques.
Et on a eu droit à dix titres pour trois gros quarts d’heure de furie métallique d’une grande pureté. Si le dernier album en date « The blood of creation » (2022) a surtout été représenté (« Tides of desolation », « Sheate the sword », « Queen of the crystal throne », « Hunter and pray », « In the grip of nightmares »), il y a aussi un petit quelque chose de « Curse of the Voodoo Queen » (2011) (« Voodoo Queen ») et de « On the hunt » (2019) (« White wolf », « Road warriors » et « Paragon »), l’impasse ayant été faite sur les albums « Gates of eternity » (2013) et « Ride for glory » (2015).
Et après un tel plat de résistance, pourquoi ne pas se faire un petit dessert, ne serait-ce que par gourmandise ? Et les voilà nous gratifiant d’une reprise survoltée du « Victim of fate » d’Helloween (pour moi le meilleur titre que les Allemands ont composé), sur lequel les guitaristes nous ont envoyé des soli de pure beauté.
C’est qu’il était tout fier, notre Pascal, après une telle soirée.. Il avait de quoi !
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