Licorne Fest ( Brasserie Skumenn – Cesson-Sévigné), le 22 Avril 2023 ...
Photos + Report : Mémé Migou
Licorne Fest, Organisé par Prod’N Roll, avec : UFO & CowS + Poisoned Gift + Man’N Sin + DeathAwaits + Beyond The Styx
Le 22 avril dernier, Mémé avait rendez-vous avec la mort…
15h30, rendez-vous sur l’aire de covoiturage de Plouigneau, dans le Finistère (c’est en Bretagne pour ceux qui ne savent pas). OK ! Mais pourquoi me direz-vous ?! Pour aller chercher quelqu’un, tiens ! C’te question…
Mais pour tout vous dire, Mémé allait chercher l’un des papys du Léon pour caracoler ensemble jusqu’à Cesson-Sévigné, en la brasserie même Skumenn. C’est un peu au-dessus de Rennes, ce qui implique encore 2h de route – Mémé en ayant déjà fait + de 1/2h jusque là. Pourquoi parler de Rennes ? Vous n’avez pas une petite idée ? Car il y a par là-bas une jolie p’tite communauté Hardcore. Et au Licorne Fest, organisé par Prod’N Roll, le HxC avait de belles heures à vivre.
Vivre, alors que la mort attendait avec impatience ? Que nenni ! La mort trace son chemin et elle fait bien ! C’est Mémé qui, à l’annonce de sa venue, a sauté dans sa Dacia bleue pour venir écouter son chant funeste. Mazette ! C’était une occase à ne pas louper. Si la Mort ne vient pas à toi, c’est toi qui iras à elle lui signifier ton admiration ! Bisous et tout et tout !
Mémé vous choque ? Arsenic et vieilles dentelles ! Il n’y a pas de quoi… Vous n’avez pas vu passer l’interview pour les 20 ans de DeathAwaits par l’Antirouille et Mémé ? ( Ici ) Depuis, elle les voyait se produire au loin, dans une moitié Est de la France. Et à chaque fois, les concerts semblaient apocalyptiques ! Donc à l’annonce de l’affiche, ça a fait ni une ni deux, mais trois fois oui !
Dès l’arrivée, déjà pas mal de personnes sirotaient sur les tables extérieures de la brasserie. Tant pis, avec Papy Bruno (dont vous pouvez retrouver les captations vidéos sur sa chaîne youtube – Là), on décide d’aller directement chercher nos places et au passage, commander au bar. Bah oui, on est dans une brasserie ! Pas la brasserie qui vend uniquement, mais de celles qui brassent sur place, élaborent des brassins, réfléchissent, goûtent, mettent en bouteilles… Une jolie carte les attend ! Pour Mémé, fidèle à sa Belgique natale, ce sera la triple ! Goûtue !
Et au coin du bar, un monsieur en survêt bleu et fine moustache. Elle l’a reconnu, Mémé ! Faut dire, elle l’avait vu quelques mois auparavant, au Drakk Fest rouennais (Ici). Emile… Emile, le frontman de Beyond The Styx, la tête d’affiche. Hop ! Mémé lui saute dessus, expliquant qu’une amie devait également participer au voyage, mais malade, elle regrettait de ne pas revoir Beyond The Styx. Et un « selfille », un ! (oui, Mémé a honte)
Passons aux choses sérieuses… On est arrivés pendant les ultimes balances. DeathAwaits réglait les derniers détails de son show à venir. On se fait coucou de loin. Mémé s’approche et… le poutou ! Bah oui, 1h à papoter.. que dis-je, 1h30 à papoter pour une interview, Mémé n’attendait que ça, que de les voir en vrai une fois !
L’ambiance est très cool, bon enfant… Entre en scène le tout premier groupe : UFO & CowS ! A l’heure où Mémé écrit ce Live Report, on apprend la séparation de Sum 41. Yo ! Y a un créneau à prendre, les gars ! Car UFO & CowS, c’est du Punk-Rock rennais, façon Blink 182, The Offsprings et cie. Ils sont 4 sur la petite scène haute de quelques dizaines de centimètres. Sur le mur, un décor Licorne Fest, en camaïeu de rose et tout en paillettes. Je ne sais s’ils ont un Kevin dans leur rang, mais UFO & CowS aura réussi à mettre des paillettes dans le public. Entendons par là qu’ils nous ont offert une belle mise en bouche ! Ils ? Presque… car dans les 4, on peut noter la présence d’une très jolie bassiste.
Bon, on ne va pas se mentir… Mémé étant fan des bassistes, elle a forcément un regard attendri sur ceux et celles qui portent le manche long et les grosses cordes (Laissez Freud tranquille, par pitié !). Pour celle qui officie dans Ufo & CowS, rhaaaaa… c’était un peu vert, dirons-nous. De petits soucis d’accordage, une présence et une façon de jouer qui ne laissent pas de doutes sur le manque d’expérience. Mais c’est petit à petit que l’oiseau fait son nid et à force de concerts, nul doute, cette fois, que la basse s’envolera. Néanmoins, il est indéniable que tous les membres du groupe se soutiennent. Ils sont unis, et ça se sent (même si le Licorne Fest a été le théâtre d’une présentation, celle de Greg aux fûts). Palpable également, leur plaisir à jouer. Le public, dont plusieurs personnes au premier rang étaient acquises au groupe, s’est bien laissé embarquer. Mémé aussi ! C’est fun, décomplexé et ma foi, ça joue bien !
« C’était cool, c’est la deuxième fois qu’on joue, on aime bien les gars de Prod’N Roll et on était très à l’arrache. Mais on a kiffé notre concert. » – Pierre, UFO & CowS
« C’est toujours marrant de voir les gars de Sideburn échanger leurs rôles, sur ce projet-là, qui est vraiment un projet plutôt comique et hommage aux influences de Miguel, l’ancien batteur de Sideburn. Après, ouais, y a une bonne énergie sur scène. Ca ne plaît pas forcément à tout le monde en terme de style et d’influences, mais je trouve ça cool. C’est bon enfant, le côté punk californien humoristique. C’est assez rafraîchissant. » – Nicolaz
« J’ai trouvé ça pas mal. Très pop punk. On a retrouvé à fond les vibes Blink 182. Pop Punk assez classique, très bien, très bonne ambiance sur scène. » – Romain
Poisoned Gift prend le relai. Il est 19h et les fenêtres derrière le groupe offrent encore une vue sur la lumière du jour. Les contre-jours sur les photos vont être aussi nombreux que le nombre de musiciens sur scène. Ils sont 2 guitaristes, 1 bassiste, 1 batteur et 2 chanteurs ! Et bam ! Du HxC déboule sur scène. Dans le public, une zone de turbulences commence à se former. Gorilla dance, et d’autres mouvements dont Mémé ne connaît pas le nom. L’un après l’autre, se répondant, Xav et Nitram ne laissent aucun répit. On se prend une ventilée de première catégorie !
Et avec ça ? Ohhhhhh… On a sorti le Twister. Et hop ! Pendant que l’un hurle son chant, l’autre tourne la roue des couleurs. Le public est chaud comme la braise. Il est temps pour Mémé de se pousser sur le côté. Première victime : la licorne gonflable n’aura pas survécu au set empoisonné de Poisoned Gift. Pfffffuit… Voilà son dernier souffle rendu sous le poids d’un beau nounours barbu en short qui a eu la mauvaise idée de sauter de tout son long sur la pauv’ bête.
L’un des guitaristes ira d’ailleurs faire un petit tour dans le pit, offrant un beau moment de bain de foule.
Poisoned Gift a fait monter la température de plusieurs degrés. Super set ! 35 Minutes d’une efficacité sans borne.
« Le premier groupe, comme un apéro, sympathique pour mettre en bouche. Sympa, détente, on se met dans l’ambiance. Le deuxième… Franchement pas mal ! Une petite Tequila ! Là, on attend le Rhum… Je connais aucun groupe, je suis venue free style car je suis en maque de Hellfest ! » – Elisabeth
« Premières impressions jusqu’ici ? Carrément cool, surtout le deuxième groupe. C’était excellent, très bien. Ça met de bonne humeur. » – Calypso
Il est temps pour Mémé et Papy Bruno d’aller grailler un morceau. Skumenn propose la possibilité de manger chaud. Des flammekueches maison. Excellentes ! Ce faisant, ils sortent, sur l’entre-scène déguster en compagnie de Jordan, Olivier et Tomy de DeathAwaits. Cette fois, c’est en vrai, qu’ils échangent, et non plus par visio interposée. Le moment est surréaliste tout autant qu’amusant et plaisant. Le problème est que ce faisant, Mémé a loupé le début du troisième set.
Elle n’aura que les 4 derniers titres de Man’N Sin (Mille excuses au groupe !). On est ici face à du Metal moderne, navigant sur les eaux du Hardcore, du Thrash, et du Neo Metal, de celui qui offre de la brutalité en même temps que des refrains mélodiques en chant clair. Ça groove à mort !
On sent une expérience derrière chaque membre. Le public aussi connaît la partition, puisqu’il chantera également. La salle commence à se plonger dans le noir et les paillettes des licornes mettent en joie le public, conquis par la prestation de Man’N Sin.
Mémé a hâte de les retrouver, pour voir le set dans sa globalité.
Aux alentours de 21h15, la mort a pris possession de la salle. DeathAwaits arrive. Les lights changent du tout au tout. (et merde ! Il fait plus sombre que pour les précédents groupes !) On est à présent sur des flashs verts.
Depuis le temps que Mémé attendait ça, DeathAwaits est enfin devant elle. Et bordel de bordel ! Quel show ! Bien entendu, on imagine un petit décalage entre DeathAwaits et le reste de l’affiche. Ceux-ci donnent dans le Death Metal qui balance du lourd, un Death assez Thrashy. Une forme de lourdeur s’installe, comme une enclume qui vous cloue au sol et vous brise la nuque. Avec le public plutôt orienté Hardcore, est-ce que la mayo va prendre ?
Ben je veux, mon n’veu ! Et pas qu’un peu ! C’te branlée, qu’ils nous ont mis, les gars de DeathAwaits. Flo n’est pas avare de ses growls flirtant parfois avec le pig et le grind. Olivier… Ahhhh… Olivier gratifie Mémé de poses savoureuses. Poseur ? Même pas, car c’est investi, qu’il est, en plus d’être excellent derrière sa gratte. Le problème est que j’en ai autant à offrir à Jordan, guitariste et back vocal, et Tomy, batteur qui mène son petit monde à la baguette métronomique. Flo achève le public en les embarquant dans l’univers DeathAwaits.
20 ans d’expérience pour DeathAwaits, on les sent bien ! Ils n’ont laissé aucune échappatoire. Mémé attendait la curée et elle l’a eue ! Ce fut apocalyptique. Une ventilée de première classe ! Le public était aux anges !
Cerise sur le gâteau… ils nous ont upgradé le set de quelques nouveaux titres ! Eh ouais ! Y en a qui ont eu de la chance.
Chro du dernier album « XX » : https://www.soilchronicles.fr/chroniques/deathawaits-xx
« Je suis arrivée d’un coup, au milieu du set. J’ai commencé à kiffer, et je suis rentré dans le dur. Je suis arrivé devant, j’étais face aux musiciens. Ça envoyait grave. C’est carré. Hyper, vachement Metal – moins ma came- mais j’étais bien dedans et y a quelques moments ça envoyé et bam ! Ça m’a énervé, quoi ! Très cool ! […] Être sur scène, c’est un peu le truc qui te motive tout de même. On fait de la musique pour nous, on n’a pas spécialement de truc à défendre en particulier, on est là pour faire du son. Effectivement, on joue pour faire de la musique. Si ça bouge en face, c’est ça l’essentiel, j’avoue. Ouais, j’me mets à leur place. Ils avaient du monde, là devant, les mecs ils ont envoyé et c’est le genre de moment qui fait plaisir. » – Martin (Poisoned Gift)
« DeathAwaits ? Je les connais bien, c’est des copains. Ça fait 4 ans que je ne les ai pas vus, depuis le Covid, donc c’était très cool de les revoir. Et ils ont la pêche ! Ils ont un côté Hardcore, un côté un peu bagarre, un peu beatdown. Ils ont un background Grind aussi, pour le chanteur. Ils s’orientent vers des trucs un peu Slam, donc j’ai pas trouvé déconnant de les voir [dans une affiche plutôt HxC]. Ils étaient programmés en 2020, ça ne m’a pas étonné de les revoir. DeathAwaits, jusqu’à présent, c’était une belle claque. Je sais à quoi m’en tenir avec eux, ce n’était pas une surprise. Et Beyond the Styx après, ce sera pareil. Et les autres n’ont pas démérité non plus.» – Elie (présent pour bosser pour Prod’N Roll)
Rassemblons nos esprits, la tête d’affiche s’apprête à nous envoyer une soufflante. Après les paillettes, c’est le feu d’artifice qui va clôturer en apothéose le Licorne Fest. Emile harangue la foule… après une entrée décalée. Je commence à avoir l’habitude. C’est la troisième fois que je vois Beyond The Styx. Les musiciens entrent en scène et lancent le set. Ils posent l’ambiance. Ils ne sont pas là pour rigoler. Ok, ils ne sont pas là pour souffrir non plus, mais un set de Beyond The Styx, c’est l’assurance de te prendre une avoinée dans la tronche. En pleine période de revendications sociétales, Beyond The Styx lâche la bride sur le cou du cheval fou de ses titres. On desselle la bête, on ôte le licol et le voilà parti à s’ébrouer, ruant à tout va.
Le public rue aussi. Ça slam, ça balance des pieds et des coups de poings dans tous les sens. D’ailleurs, Mémé se doit de remercier Xav, du groupe Poisoned Gift, de l’avoir protégée d’un pit sur le point de se déchaîner. Il l’a carrément prise par le colback (gentiment, hein), l’enjoignant à se mettre sur le côté (elle était à genoux devant la scène en train de shooter, la malheureuse), en lui disant « ça va partir ! »… Et c’est parti ! (Il n’était pas innocent dans le départ, faut bien l’avouer). Une réelle incurie s’est emparée du public.
Sur scène, les titres s’enchaînent. C’est un combat qui se livre. La pression est à son comble, pour le plus grand bonheur de tous. 12 titres ! Tous, sur scène comme dans le public, sont déchaînés.
« C’est trop cool ! Franchement, l’ambiance et tout… Super ! » – Esteban
« Je ne suis pas un fan de Hardcore à la base. Mais à chaque fois que je vois du Hardcore en live, c’est une grosse claque. » – Julien (qui ne voulait pas parler)
« Une critique à faire… Il n’y avait pas de food truck… quand tu passes plusieurs heures dans un endroit, ça peut être cool. Point positif, l’ambiance ! Les groupes, super communication entre eux. La proximité entre les groupes et le public. Super ambiance ! C’est très carré, bien organisé. Une réussite ! » – Arthur et Gurvan ( qui organise The Morehell Festival au mois de Juin).
Allez… il est temps pour Mémé et Bruno de repartir. 2H40 de route… il est déjà près de minuit. Le carrosse va bientôt se transformer en petite Dacia bleue et les chaussures à paillettes en doc martin. Le Licorne Fest aura été un moment ultra efficace, rentre dedans, ventilatoire (je sais, néologisme et tout ça). Mais il restera comme un pur moment de communion musicale. Bref, c’était hyper sympa !
« Le design du T-shirt et de l’affiche étaient incroyables. Je ne sais pas qui les a fait, mais c’est trop bien. Y a plein d’autres trucs positifs. Le lieu est incroyable. Skumenn, le principe d’avoir une brasserie qui fait son bain et qui nous sert directement les bières, c’est incroyable. En vrai, l’orga était super cool. En même temps, j’ai plein de potes dedans… Super groupes. Là, j’ai revu Beyond The Styx, ça faisant 2 ans que je ne les avais pas vus en concert, je suis trop content. Après, Poisoned Gift, c’est des potes qui jouent, donc super content et les autres groupes aussi, super cool. Y a eu UFO & CowS, bonne ambiance. Je ne connaissais pas à la base. Et DeathAwaits non plus. Grosse claque ! Grosse grosse claque ! » – Axel
« Les meilleurs concerts, c’est pas les concerts que de Hardcore ou que de Metal, c’est des fois un public un peu éclectique. Le Hardcore et le Metal sont intiment liés. Nous on fait du Hardcore avec des touches Metal. On ne peut pas nier l’amour qu’on a pour la musique Metal. Donc forcément on s’intéresse un peu aux autres en même temps. C’est l’occase. Effectivement, tout ça, c’est lié. » – Martin (Poisoned Gift)
Merci à tous les groupes pour ce super temps passé en leur compagnie, merci à Bruno pour avoir conduit au retour, merci Skumenn, merci Prod’N Roll pour la confiance accordée à Mémé Migou et Soil Chronicles et… Flo, Jordan, Tomy, Olivier, ce fut un plaisir d’avoir enfin pu vous voir en live !
Fin de la transmission !
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