Lions Metal Festival # 5 – Jour 1 (Montagny, 03 juin 2023) ...
Photos + report : Fast Freddy
Nous y voilà enfin ! Depuis que l’affiche de la cinquième édition a été dévoilée, le temps a semblé plus long à s’écouler mais put1, ça y est, on est là, en cette fin de matinée ce premier samedi de juin et on ressent l’impatience de la foule venue en nombre de partout pour savourer ce cinquième opus du Lions Metal Fest qui s’annonce être un grand cru, si ce n’est le plus grand quand on voit l’affiche de qualité que Mick nous a concoctée !
Avec le renoncement de Doomas suite à la blessure d’un de ses membres, ce sont donc 18 groupes qui vont se succéder sur deux jours dans la salle du Trait d’Union de Montagny !
Sans plus attendre, let’s go pour la première journée !
Le premier groupe à investir le champ de bataille est Deos, combo régional qui évolue dans un style qualifié de Roman Extreme Metal en lien avec la thématique qu’ils évoquent dans leurs compos et leur Metal mêlant Black et Death ! La légion romaine nous livre un set solide derrière leur attitudes guerrières et martiales !
La bonne énergie déployée sur scène produit son effet au sein du public qui apprécie cette entrée en matière ! Les morceaux s’enchainent servis avec la même hargne et l’incitation permanente de Jack à pousser le public à prendre part au combat ! Au bout d’une quarantaine de minutes très vite passées, « Song of Courage » marque la fin de leur prestation qui aura largement rempli son rôle et ouvert le Lions de très belle manière ! Ave Deos-Legio !
On reste en AURA avec The Oath qui arpente les scènes de France et de Navarre (pour Navarre, il faut que je confirme) et d’ailleurs depuis bientôt un quart de siècle, autant dire qu’on ne les présente plus pour qui est habité par le bon goût du Metal de qualité ! Sous la forme d’un trio cette fois-ci, le line up évoluant toujours, les Rhônalpins nous distillent une volée de Black teinté de Death ou l’inverse c’est au choix mais force est de constater que le groupe reste toujours aussi agressif et percutant sur les planches !
Peu d’albums (quatre) sortis durant tout ce temps et le dernier ‘Consequences » date déjà de plusieurs années mais peu importe tant les morceaux qui ont composé le set semblent intemporels et toujours aussi dévastateurs ! Well done guys et longue vie à The Oath !
Pour apprécier pleinement Lòdz à sa juste valeur, il faut faire abstraction des deux sets précédents car le registre change radicalement, le quatuor rhodanien proposant un Post Metal plus propice à une introspection qu’à un débordement incontrôlé en fosse, tant les mélodies mélancoliques et l’ambiance bien sombre te font ressentir un certain mal être qui t’interpelle car subtilement distillé grâce à un jeu précis en parfaite osmose avec le style voulu !
Le set est composé des morceaux aussi épiques qu’incontournables qui ponctuent leur discographie. « Time doesn’t heal anything » et « The Sound of Deceit » viennent en final et achèvent une prestation aboutie. Ils seront début septembre au Leym’Fest… A suivre donc !
On change radicalement de registre avec une des pépites du Black Metal français, Aorlhac, qui enchaine face à une foule qui s’est densifiée ! Ils sont attendus et ils ne vont pas décevoir en donnant un concert comme ils savent si bien le faire à savoir brut de fonderie, sans économie aucune sur la puissance déployée et la conviction qui est la leur, signe qu’ils sont pleinement imprégnés de la musique qu’ils composent et qu’ils jouent ! Xavier est toujours aussi terrible derrière les fûts, quant aux guitaristes et au bassiste, ils arborent un jeu agressif qui colle parfaitement au chant rageur de Spellbound, ce qui a sorti le public de la torpeur dans laquelle Lòdz semblait les avoir emmené !
Aorlhac est une figure incontournable du Black hexagonal et ils ont montré qu’il n’y avait pas tromperie sur la marchandise, l’ovation du public au final en témoigne !
Si tu es un adepte des claquettes chaussettes, tu as dû adorer le set des Allemands de Necrotted dont plusieurs membres sont montés ainsi affublés sur scène ! Qu’on ne s’y trompe toutefois pas, ils n’étaient pas là pour nous pour enfiler des perles mais bien pour nous envoyer une dérouillée de Metal Deathcore de tout premier ordre avec là aussi de l’énergie à revendre !
Et comme si cela ne suffisait pas, Julien (Benighted) est venu en rajouter une couche sur un morceau pour que leur prestation soit estampillée du label amour et poésie ! Une bonne grosse claque !
Changement de plateau avec la mise en place de fûts radioactifs et progressivement, la soirée s’installe ! Place aux Allemands de Cytotoxin, combo de Technical Brutal Death Metal qui a, disons le littéralement retourné la salle en offrant un set de furie communicative grâce au charisme et à la prestation de tout premier ordre de leur frontman Grimmo mais aussi à leurs compos qui dépoussièrent les cages à miel et t’emmènent dans les cordes tel le boxeur prenant des séries d’uppercuts imparables !
C’est de la folie en fosse, Circle Pit et Wall of Death, dose de radioactivité au maximum et osmose totale avec ce combo d’Outre-Rhin qui a clairement fait monter de plus d’un cran l’intensité à Montagny ! Vielen Dank !
Petit intermède en préambule de Parasite Inc durant lequel Mick adresse ses remerciements à tous ceux qui font que ce festival soit une réussite et qu’il perdure depuis plusieurs années maintenant ! Le public venu en nombre et l’armada des bénévoles qui se dévouent corps et âmes pour que les groupes et les festivaliers soient dans les meilleures conditions pour profiter de ce week-end ! On peut citer l’équipe du Rock ‘n’ Eat qui a fait un boulot immense, du bar à la scène tout au long du week-end, la Team Licorne et tous ceux que nous prenons plaisir à recroiser tous les ans au Sylak dont la prochaine édition se tient comme à l’accoutumée le premier week-end d’août et tous ceux qui ont mis la main à la pâte, d’une manière ou d’une autre (sécurité, exposants, merchandising, restauration, etc) ! Hail to the bénévoles !
La folie va retomber quelque peu avec Parasite Inc. qui, même s’ils produisent un Death Melo de grande qualité n’arrivent pas à conserver le public dans l’état de débauche d’énergie où l’avait laissé Cytotoxin ! Ne me faites toutefois pas dire ce que je n’ai pas dit, leur prestation a été particulièrement appréciée par la fosse grâce aux morceaux exécutés avec une précision chirurgicale et un ensemble parfaitement homogène, bref de la Deutsche Qualität en quelque sorte.
Mais derrière la déferlante Cytotoxin, il est évident que l’ambiance générale est redescendue d’un cran malgré les efforts déployés par le combo allemand ! Il en faut pour tous les goûts et force est de constater que les amateurs de Death Melo y ont trouvé leur compte !
Même s’ils ont eu des périodes de break, les dinosaures de Pestilence arpentent les planches depuis 1986, excusé du peu et ils ont montré une fois encore qu’il ne fallait pas les enterrer de sitôt ! Dans le public, beaucoup ne cachent pas qu’ils ont effectué le déplacement pour eux et l’attente avant de les voir monter sur scène est interminable !
Les Bataves débarquent donc sous une énorme ovation et attaquent sans tergiverser un set qui ne souffrira d’aucun temps mort ! La brutalité d’exécution, le charisme des membres du groupe, la puissance dégagée font que les yeux brillent autant que les headbangs se déchainent ! Bref, la magie est toujours là et bien là ! Un set qui a clairement marqué les esprits ! Pestilence rules !
Et puis, arrive Rotting Christ, là aussi, clairement attendu par une foule pleinement acquise à sa cause ! La bande des frères Tolis est en très grande forme et aura largement tenu son rang de Headliner de cette première journée !
Prestation énorme de la part de tous les membres du groupe, setlist composée exclusivement de masterpieces, public chauffé à blanc en permanence, que ce soit par Sakis, George ou Van Ace, bref, un live en tout point remarquable ! « Grandis Spiritus Diavolo » ou encore « Societas Satanas » déchainent la fosse qui communie de la plus belle des façons !
Le seul regret au final sera dans le fait que nous n’avons malheureusement pas eu droit à un rappel, mais bon, face au set de perfection auquel nous venions d’assister, autant dire qu’il s’agit d’un détail ou plutôt d’une cerise sur le gâteau ! Les légendaires Rotting Christ ont mis tout le monde d’accord en une heure chrono !
Quelle put1 de belle première journée nous avons vécue ! Ce n’est pas un hasard si elle affichait soldout au vu des concerts auxquels on a assisté !
Dehors, l’orage fait rage ! Le bar coule à flot, les campeurs se désaltèrent (qui a dit « vident le bar » ?) avant de rejoindre leurs pénates ! Les bénévoles s’affairent pour remettre les lieux en état avant de profiter eux aussi d’un temps mort pour chouiller un peu et reprendre des forces avant la journée du lendemain qui s’annonce elle aussi sous les meilleurs auspices !
Time to sleep, see you tomorrow !
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