Maïeutiste + Ergotism + Catubodua (Chambéry, le Brin de Zinc, 18 janvier 2020) ...
Photos : Metalfreak
Report : Antirouille
Première sortie de l’année pour moi et c’est au Brin de Zinc de Barberaz (Chambéry) que je rejoins notre monstre d’acier (NdMetalfreak : mmmmh ?) et son appareil toujours en alerte (l’appareil photo, bien sûr). Ce soir, je ne suis pas derrière l’objectif et c’est mieux comme ça, car ce soir c’est du black metal qui va faire trembler les murs de la petite salle savoyarde et qui dit black metal dit forcément black au niveau des lumières aussi et à ce petit jeu, laissons faire ceux qui maîtrisent ce genre de situation.
Catubodua ouvre la soirée. Ils nous jouent leur dernier album Maruos, paru début décembre dernier, en intégralité. Une heure de set nous est proposé sur des rythmes incisifs, des riffs douloureux et des soli hauts en couleur. Leur pagan black metal fait mouche et électrise une salle qui se retrouve vite sous l’emprise du quatuor. Les chants en français ajoute la touche parfaite pour nous embarquer dans leur fresque musicale, mais pas que, car c’est dans leur univers qu’ils arrivent à nous happer. Belle prestation, le job est fait
C’est au tour d’Ergotism de fouler la petite scène du Brin de Zinc, et ils jouent à domicile ce soir. Un autre univers s’ouvre à nous, beaucoup plus mélancolique mais où ces passages torturés à ne pas mettre une corde à côté d’un dépressif, arrivent à cohabiter avec d’autres dans le plus pur style pagan. On adhère très vite et avec passion à ces successions de tableaux musicaux issus intégralement du dernier album en date (à l’exception d’un titre, Sang Paria) paru début août de l’année dernière. La voix claire est très haut perchée, juste et achève de rendre l’ensemble plus que cohérent. Ergotism a réussi à nous hypnotiser et nous sommes perdus à la fin de leur set. Il faudra un petit moment pour redescendre, le temps pour Maïeutiste de prendre « procession » de la scène.
Je ne boude pas mon plaisir de voir Sophian s’assoir derrière les fûts. Batteur pour Caïnan Dawn mais aussi pour Allobrogia et South of Hell avec lesquels il pousse également la gueulante, il officie aussi chez Kloct dans lequel il joue de tous les instruments en plus de chanter. On le retrouve également aux côtés de ses compères de SoH dans Ohio Slamboy, groupe de slam metal. Même si Sophian a très peu joué avec Maïeutiste, il est fort à parier que ça va très bien se passer. Je retrouve aussi Keithan à la guitare et au micro, que j’avais vu comme frontman avec Barùs en ouverture de Black Bomb A à Grenoble.
Détail, et pas des moindres, Maïeutiste est loin de jouer au grand complet. Si le bassiste est présent, il manque deux guitaristes qui sont remplacés ce soir par de la programmation. Comme le souligne Keithan, grosse mise en danger ce soir et pas le droit à l’erreur. Le trio d’un soir nous offre un black prog aux multiples accents, alternant passage incisifs et d’autres biens plus lents. A un low tempo répondent des blasts bien nourris. Leur musique est plus que variée, complexe mais déchiffrable, ne laissant personne sur le carreau. Le set se déroule sans accro, du moins pour nous et laisse comme un gout de reviens-y, on en aurait voulu un peu plus.
Grand merci à The Burning Raven Prod et à l’équipe du Brin de Zinc toujours au sommet avec un accueil chaleureux qui contrastait avec le froid de l’extérieur. Et oui, ce soir aussi, on a du gratter nos pare brises.
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