Live Report : Metalfreak
Photos : Metalfreak
Bonne humeur : Muche, Ludivine, Roxanne, Virgil et toute l’équipe !!!

La tournée de ces quatre groupes est un succès complet : sold out la veille à Lyon, 300 personnes au Korigan (Luynes) le soir de la fête des morts, gageons qu’il en sera de même le lendemain à Madrid…

Pour un premier novembre, quatre formations de black metal : autant dire que ça y allait niveau décibels et ambiances morbides.

Après un périple retardé d’une heure pour cause d’un faisan ayant décidé de faire dérailler mon TGV en tenant absolument se reconvertir en terrine, ayant même réussi l’exploit de mettre l’engin moteur en carafe, j’arrive à bon port : mon ami Muche m’attendait à la gare, et l’ambiance dans la voiture donnait déjà une idée de la bonne soirée bien délire qui se profilait.

Ce n’était rien de le dire : arrivé sur place, c’est une équipe bourrée de bonne humeur communicative que j’apprends à connaître : le côté humain de la soirée s’annonçait grandiose.

Assister aux balances, à la préparation du concert, le tout dans une atmosphère détendue, pouvant discuter – ou rediscuter – avec des personnes comme Dagon (Inquisition), Beelzeebubth (membre fondateur de Mystifier) ou Sakis (Rotting Christ) était vraiment sympathique !

Schammasch lançait les hostilités dans une ambiance trèèèèès rouge et n’ont pas hésité à prouver qu’ils avaient un forfait illimité en matière de fumigènes : un calvaire pour le photographe qui se félicitait de n’utiliser que le monochrome pour le coup.

Musicalement, une première tuerie : un black metal occulte, assez difficile d’accès mais bourré de changements de rythmes et d’accélérations à faire pogoter le plus statique des misanthropes.

Pour moi l’inconnu de la soirée, le quatuor helvétique (Bâle) est fort de trois albums auxquels je vais m’intéresser de plus près !

Belle entrée en matière…

Je les avais découverts en 1992 avec « Wicca », ils n’ont plus sorti d’albums depuis 2001 (« Profanus »), autant dire que lorsque j’ai lu que Mystifier faisait partie de l’affiche, je me suis même demandé s’il s’agissait bien du trio brésilien.

C’est donc avec un plaisir immense que j’ai pu réentendre ces trois monstres du black / death.

Et ils n’ont pas déçu : un bassiste / chanteur / claviers, Diego Araújo (chanteur / guitariste d’Infested Blood, arrivé dans Mystifier en 2013) au look cuir et clous comme il y a 25 ans, un nouveau batteur (Jhoni Rodrigues, également dans Infested Blood) qui frappe ses futs comme si sa propre vie en dépendait et un guitariste à lunettes noires Beelzeebubth (et dernier membre originel) qui collectionne les riffs, les solis et les poses les plus exubérantes pour le plaisir des photographes.

Un pur moment de metal extrême malsain au possible qui a bien aidé à faire en sorte que le pit bouge dans tous les sens.

Et le meilleur n’était pas encore passé : Rotting Christ nous prouvait qu’ils n’étaient pas ici pour de la simple figuration.

Emmenés par un Sakis phénoménal, le quatuor grec donnait une leçon de dark / black metal des plus grandioses alternant titres rapides et d’autres plus tribaux. On a assisté à un set d’autant plus phénoménal que la distance séparant le groupe du public est réduite au minimum, donnant un côté plus intime au show, avec une interaction artiste / public non négligeable.

Le quatuor grec est définitivement une machine de guerre extrêmement précise ! Grand moment !

Passer après Rotting Christ n’est pas la chose la plus aisée et pourtant…

Inquisition est un duo : un guitariste / chanteur et un batteur ! Point !

Et pourtant, le barouf qu’ils mettent à eux deux est à se demander s’ils sont tous seuls dans leurs corps !

Le duo Colombien, que j’avais eu le plaisir de voir au Hellfest, a confirmé tout le bien que j’en avais pensé à Clisson : ils arrivent à mettre une telle intensité dans leurs titres que le secouage de tête en devient presque obligatoire, même avec des appareils photos en main.

Pendant plus d’une heure, ils ont maintenu le public sous pression, déclenchant dans la moiteur de la salle, son lot de pogos et autre slam tout azimut !

Merci, merci vraiment à l’équipe du Korigan et à Virgil pour cette soirée.

A bientôt à nouveau à Luynes.