Photos + report : Mémé Migou

Quelques jours auparavant, Camille Fabro, super photographe qui sévit devant les scènes Finistériennes et au-delà, demandait à notre Mémé si elle allait également à La Carène, la salle des musiques actuelles de Brest, pour la soirée organisée par Diogène Productions.
« Ben non… et là, c’est la semaine prochaine, alors c’est peut-être un peu juste… 
Tente le coup », me répondra-t-il.
Et Mémé l’a tenté. Et Lisa (Diogène Prod.) l’a validée pour un ultime live report auprès de Soil Chronicles.
Bon, vous me direz que nous sommes en janvier 2024. C’est vrai… Mais je rejette allègrement la faute aux miasmes de la Covid et à la validation des photos de PCCC qui a pris plus de 15 jours…

Revenons en à la soirée. C’est dans une salle bien remplie que va se lancer cette soirée Terminus, deuxième du nom. Pour ouvrir le bal, les Sweet Monsters !

Vous connaissez les « bonbons du diable » ? Ce sont des bonbons terriblement acidulés qu’on trouvait parfois dans les petites supérettes. On salive devant comme notre cerveau nous envoie le signal « sucre devant : Sucre devant ! », et dès qu’on le met sur la langue, ça vous arrache les papilles, pour finir en douceur… Ces « bonbons du diable » résument bien le set des Sweet Monsters.

Sur la scène, un trio basse, guitare, batterie… avec une nana au chant. Ça groove, ça pop, ça rock… ouais mais très vite, ils t’arrachent le tête en te montrant combien ils maîtrisent la scène.

C’est la seconde fois que Mémé voit les Sweet Monsters. La première, c ‘était en version duo, le bassiste étant souffrant, ils avaient tenu à faire le show et de belle façon !
Mais là, à trois, sur la grande scène de La Carène, devant un public qui se remplit certes petit à petit mais sûrement, qu’est-ce que cette version trio prend de l’ampleur !

C’est pro, et c’est sacrément bien composé. Une petit virée dans le public pour alpaguer avec des « Are you ready to fight ? », et le public est conquis.

Sweet Monsters ? De jeunes musiciens, le groupe local, mais ô combien déjà pro. Bravo !

Grandma’s Ashes :

Autre trio basse, guitare, batterie, mais cette fois 100% féminin.

On commence sur des compositions plutôt aériennes qui fleurent bon le Stoner. Sauf que, petit à petit, le jeu se muscle, émotionnellement parlant. Et d’un Stoner aux accents légèrement psyché, on alterne passages rapides et ralentissements doomesques qui laissent les notes résonner jusqu’à tutoyer le Drone.

Grandma’s Ashes, c’est raffiné, sensible. Mais on sent qu’il y en a sous la pédale. On ne sera d’ailleurs pas étonné de les voir fouler la scène du Hellfest 2024 !

C’est le 52ème concert, la fin de la tournée. Elles sont « rincées », comme l’annonce d’entrée de jeu la chanteuse. Mais elles vont tout donner…. Et elles ont tout donné !

Les cendres de Grand-Mère peuvent renaître, le petit napperon en crochet blanc l’attend pour une p’tite camomille… Mais une camomille poivrée ! Avec ces riffs bien acérés et ce son de basse à vous déchausser le dentier !

En attendant, Mémé prépare les madeleines.
Ah ! Le bon vieux temps… Toujours au goût du jour !

Ko Ko Mo :

Ah bah ! Je ne m’attendais pas à ça…
Mémé avait déjà perdu ses dents sur le précédent, là, elle va se faire défriser la moustache. Un vrai brushing. Une ventilation digne de ce nom.

Un trio, encore ? Nan ! Un duo…. Avec une installation batterie impressionnante. Un jeu de lumières à développer une cataracte galopante.

Ce genre de formation n’est pas sans me rappeler 21 Pilots. Bon, la comparaison s’arrête là, sur une chute de reins sexy…. parce que c’est un rock qui hume les Seventies, le blues psychédélique à papy. Avec parfois des incursions dans la disco dont les rythmes se mêlent doucement à la techno dans son côté hypnotique de cohérence cardiaque.

Visuellement, ça ne jette, avec les lights en clair-obscur qui découpent des silhouettes dans un brouillard de particules élémentaires chromatiques.

Et quand arrive le chant, c’est une tonalité et un grain façon Asaf Avidan qui vient se rappeler à notre bon souvenir. Aigu, androgyne, disait le programme de Terminus#2. Et c’est tout à fait ça. Nous avons aussi eu droit à la virée au sein du public et sur les gradins.

Ko Ko Mo, un bain de jouvence, une claque qui vous laisse la joue rougie de plaisir.

Pogo Car Crash Control : 

Attention à la sortie de route ! Un bolide lancé à 180 km/h vient faire des dérapages contrôlés sous notre nez.

Pogo Car Crash Control nous aura fait attendre un peu. Un peu …. beaucoup ! Mais ils finiront par débouler sur scène. Ils étaient attendus, les quatre membres du groupe. Comme de bien entendu, on trouvera parsemés de ci de là quelques t-shirts avec la mention « More Women on stage »… ou blackstage d’ailleurs. Car ce logo, c’est bien Lola, bassiste du groupe, qui l’a porté haut et fort.

PCCC, muscle le jeu. On est littéralement happé dans un 4/4, un tout-terrain, qui se pose aussi bien sur une scène punk, une scène metal, ou aux vieilles charrues, là où ça pop légèrement. Une formation qui, bien que les membres semblent très jeunes, offre déjà les atouts des plus grands. Ils tiennent la scène, ils savent alpaguer, mettre un peu d’huile sur le feu afin de déclencher les pogos dans le pit.

Ils auront offert un show digne de l’attente des plus fidèles, venus en masse. La relève dans le domaine du nu metal ou du metal moderne, celui qui est mâtiné de mille et une influences pour plaire au plus grand nombre.

Il me reste à remercier Lisa, de Diogène Productions, pour m’avoir offert la possibilité d’assister à cette soirée, qui m’aura étonnée à plusieurs reprises. Et merci à Camille pour le tuyau. Merci également à Soil Chronicles qui aura su m’apprendre les quelques ficelles d’un live report et fait confiance pendant quelques 18 mois. Cet article signe mon ultime Live Report pour le Webzine.
Au plaisir de vous retrouver sous d’autres auspices…