Photos + report : Le Marquis Arthur

Novembre, l’hiver approche.
Et quoi de mieux pour célébrer cette saison qu’un bon festival de Black Metal ? C’est ce que propose l’association Horns of Desolation depuis 2014 avec son superbe festival annuel du Winter Rising. Un festival dont le but est de faire découvrir des groupes de l’Europe entière et même au delà. Suite à quelques changements dû à l’année dernière, le festival qui se tenait depuis le départ à Bessancourt (95), a désormais son implantation à La Grange à Dîmes à Ecouen. Ayant déjà couvert une édition précédente, je connaissais et aime beaucoup ce festival, alors imaginez mon plaisir, moi qui suis historien, de pouvoir y participer au pied du château des Montmorency devenu musée national de la renaissance !
Ni une ni deux, j’ai donc décider d’embarquer dans mon fiacre motorisé pour ces deux jours qui s’annonçait fort plaisant ! Ce nouveau décor était très appréciable comme cadre du festival, j’espère qu’il resterons ici pour les prochaines édition. Et puis il faut dire que l’affiche de cette année était très alléchante.
Pour ce premier jour nous avions donc eu six groupes : Initiation, Demonizer, Exitium, Profanation, Eternity et Rebaelliun. Côté bar on pouvait retrouver les brasserie d’Orville et Hespebay avec de bon breuvages, dommage qu’il y eu un problème le fût, ils avaient prévu une bière au patronyme de « planète miaou », rien que pour le nom j’aurais bien aimé y goûter. Et côté stands il y avait les labels Epidemia Records, Cursed Ritual, Sleeping Church Records, le zine V.I.T.R.I.O.L. ainsi que la dessinatrice Anima Mercurii. Bien, que commence les réjouissance de ce soir !

Hélas pour moi elles n’ont pas commencées sous les meilleurs hospices , à cause d’un accident sur la route, je suis arrivé avec 30 minutes de retard, ce qui m’a fait rater le concert d’ouverture d’Initiation. C’est dommage, mais je vous invite à découvrir ce petit groupe de Black Metal français nouvelle génération très sympa. Cette fois-ci présent et d’attaque, j’assiste donc à mon premier concert de la soirée : Demonizer.

Ils nous arrive des Flandres, amenant le chaos avec leur Black teinté de Thrash, un esprit old school des années 90 comme on l’aime. C’est très entraînant malgré tout, avec une thématique sur la guerre, le chaos, et un penchant contre la religion. Très franchement, ils sont mon coup de cœur découverte de ce premier jour, j’y ai bien accroché, surtout leur nouveau single « 1979 » avec son petit break très plaisant. Et d’ailleurs nous avons eu une ouverture avec « Terror, Chaos, Bloodlust, Hate » qui semble être un titre du prochain album, groupe à suivre l’actualité donc. J’ai beaucoup aimé aussi la chanson « Dominion of the Goat », aussi violente qu’attrayante ! En tout cas un bon concert qui m’a tout de suite mis dans le fest avec bonne humeur.

Maintenant que la soirée bat son plein, Un souffle italien arrive sur la scène avec Exitium. Un concert intéressant de voir la vision italienne du Black Metal nouvelle génération, mais attention, même si le groupe est jeune (2021 apparemment), ses musiciens ont de la bouteille avec d’autres groupes comme on dit. Ils offrent ainsi une musique de bonne qualité sur une contre attaque envers les dogmes du christianisme. Leur chanteur qui arrive avec une cape pour finalement dévoiler sa force physique autant que sa puissance de chant. Ils profitent donc des concerts pour mettre en avant leur album « Imperitous March for Abysmal Glory » dont ils ont joué entre autre « Abyss Wolf » et « The Sinister Sedition » qui ont retenu mon attention, mais bien sûr pour moi qui suis français, ça a été de voir leur titre final « Dieu Il veut », dernière chanson de l’album et dernière chanson pour leur concert. C’est assez intriguant pour un groupe italien de mettre un nom de chanson en français. Qu’importe, elle est très bien, même si je ne suis pas complètement sûr de son véritable sens.

Bon alors là débarque un truc pas encore identifié, et à juste titre car il a été très difficile de trouver des infos sur le groupe qui monte désormais sur scène : Profanation. Véritable O.V.N.I. de la scène française, ils n’ont pas encore d’album ou même d’EP officiellement sorti qu’ils font déjà des concerts ! Cependant c’est loin d’être de la piquette sonore, leur Death / Grind envoie du steak, à en défouler les festivalier, grosse puissance, un filtre rouge s’est abattu devant nos yeux … mais surtout devant mon objectif car beaucoup de mes photos ont été aussi profanées que leur patronyme blasphématoire… Sinon ils propose une musique qui donne envie de retourner voir, il suffit de rester à l’affût d’un potentiel indice sur leurs futurs concerts, ou tout simplement futur album.

Avant dernier groupe de la soirée, ils nous arrivent d’un pays des grands froids du Nord, terres sacrées du Black Metal, ce sont les norvégiens d’Eternity qui montent sur la scène ! Vingt ans d’ancienneté dans le milieu, ils débarquent ici comme date française de leur tournée « Kill the world tour 2023 ». Et c’est donc une agréable déflagration qu’ils nous proposent, emplie de mort et de satanisme. Ils ont principalement mis en avant ce soir leur deux derniers albums « To become the great Beast » de 2019 et « Mundicide », leur dernier bébé de cinq mois à peine. Même si j’ai trouvé leur musique plus posée que d’autres groupes du fest, ça permettait de l’apprécier davantage et de plonger dans leur thème empli de noires réflexions et dévotions aux enfers. J’ai bien aimé leur concert, un BM à l’ancienne comme je l’aime. Ils ont ravi tout le monde avec leur chanson « Te nostro deum Sathanas », qu’est-ce qu’elle chouette c’est vrai, elle a mis une bonne ambiance. Et pour terminer leur show en beauté, ils ont terminé sur « The seventh seal », dernière chanson du dernier album, et du coup dernière chanson de leur prestation. Un très beau concert en tout cas.

La fin de la soirée approche, mais comme souvent, le meilleur est gardé pour la fin ! C’est aux brésiliens de Rebaelliun qu’est revenu l’honneur de terminer cette première soirée. J’en retiens une chose : VACHE ET LE DIABLE ! Quelle incroyable énergie, les festivaliers sont devenus complètement fous et incontrôlables, le groupe parle certes de guerre et d’une forte opposition au Christianisme dans leur chansons, mais là on a vécu la guerre avec eux, la salle s’est transformée en un boxon indescriptible.

Sans équivoque, ça a été le concert le plus mouvementé de tout l’événement et surtout celui sur lequel il y a sûrement eu le plus de pogo à n’en pas douter. De la mélodie de bourrin et lourde comme un cuirassé de 39-44, j’ai pris une bonne claque, et leur albums sont malgré tout de bon goût, j’ai bien aimé leur set de ce soir. On a quand même eu un beau panel de leur discographie car ils ont joué au moins un morceau de chacun de leur album, donc un concert qui résume très bien leur activité depuis 1998 et ils ont l’air d’avoir bonne réputation de mettre de l’ambiance dans leur concert. Bien sûr pour le plus grand plaisir des amateur de true Black Metal 90′ , ils ont terminer sur « Spawning the rebellion », un de leur premiers titres. En clair une belle apothéose de joyeuse violence ! Je n’aurais pas dis mieux pour finir ce premier jour. Et c’est ainsi que les festivaliers commencent doucement à rentrer, l’esprit encore plein d’enthousiasme de ce dernier concert.

La suite demain après midi !