– Est il possible de nous faire une présentation de votre groupe?
Lux Aeterna est un groupe de quatre musiciens. Le style pratiqué reste metal mélodique en virant sur du progressif. On tient à souligner que voix féminine ne veut pas systématiquement dire voix lyrique. Le fait de jouer avec une chanteuse dans ce registre plutôt énergique peut surprendre mais on considère plutôt ça comme un atout.
-Votre première démo avait été très bien accueillie par les médias et le public, en avez-vous une certaine fierté?
Je ne sais pas si on peut parler de fierté mais on avait vraiment la satisfaction d’avoir fait une bonne démo, avec les moyens à notre disposition. On avait même été plutôt surpris des réactions, que ce soit sur internet, lors des concerts ou pour les ventes car la plupart étaient vraiment très encourageantes. C’est aussi ce qui nous a poussés à être encore plus exigeants et ambitieux avec le nouvel album.
– Vous venez de sortir votre premier album « Echoes from Silence », avez-vous déjà quelques retours ?
La sortie étant assez récente, les avis sont encore peu nombreux. C’est surtout le public qui nous suit depuis longue date qui se fait entendre. Mais les premiers « échos » sont quand même à la hauteur de nos espérances.
-Cela fait maintenant dix ans que le groupe existe, l’album est il votre cadeau d’anniversaire?
Il y a eu beaucoup d’évolutions dans le line-up mais la formation de base avec Benoît et Walter a presque dix ans effectivement. Chaque album correspond un peu à une période avec l’ambiance qui va avec. « Echoes From Silence » ne déroge pas à la règle et est l’aboutissement du travail de ces dernières années.
-Un petit mot sur sa composition et son enregistrement, comment avez vous procédé ?
La composition a été longue et pleine de remises en question. On a voulu donner un côté plus actuel par rapport à notre première démo. Mais avec le recul, on se dit que ce n’est peut-être pas plus mal, les morceaux ont eu le temps de mûrir et de gagner en cohérence.
Et puis comme beaucoup de groupes, c’était loin d’être facile. Surtout pour atteindre le niveau de qualité qu’on s’était fixé. Cela a bien sûr pris du temps (beaucoup même) car on a réfléchi chaque point de la production. Nous avons donc pris beaucoup de choses en main en autoproduction et nous nous sommes entourés de Erwan Thomas pour certaines parties de l’enregistrement. Le mix a été confié à Kevin Codfert (Adagio) et nous sommes allé chercher Jens Bogren pour le mastering. Au final, on est plutôt satisfaits du résultat final.
-Vous avez choisi comme label le fameux Brennus Music , pourquoi ce choix ?
De grands groupes sont passés par ce label. Notre façon de procéder nous amenait naturellement vers un label comme Brennus Music. On garde une certaine autonomie dans la vie du groupe tout en profitant des atouts principaux d’un label, à commencer par la distribution. Et puis le dialogue avec Alain Ricard a été très enrichissant et on a donc rapidement accepté sa proposition.
-Pouvez vous nous décrire la pochette ?
On a voulu essayer sortir des clichés métal et montrer quelque chose de plus personnel, plus moderne. C’est à travers ces lignes directrices que le visuel de l’album a été conçu.
–Quelles sont les chansons que vous avez écoutées lors de l’enregistrement de votre album ?
On va plus parler de morceaux mais aussi de groupes car il y en aurait beaucoup.
On peut citer des titres comme « A Darkened Mind » de Circus Maximus ou « Welcome To Nowhere » de Frost* ou même quelques vieux Toto. On a aussi écouté et on écoute toujours attentivement des noms comme Guthrie Govan, Soilwork, Dave Martone ou Periphery.
–Vous avez coupé In The Web Of My Lies en trois parties, pourquoi ce choix ? Elles correspondent pourtant à une suite logique ? Pourquoi ne pas avoir fait une chanson de quinze minutes plutôt que de la couper ?
Oui c’est sûr on aurait pu faire un gros pavé d’un quart d’heure comme une sorte de rituel que tout groupe se revendiquant « prog » se doit de respecter. On l’a fait, non pas par obligation mais parce que ça nous tenait à cœur et qu’on avait beaucoup de choses à développer pour le thème abordé.
Ensuite, le fait de l’avoir scindée en trois était un choix de rendre la pièce plus accessible et surtout plus digeste à l’écoute. Beaucoup se jettent sur la touche « morceau suivant » en voyant le temps dépassant les 10 minutes…
-Vous dégagez en concert beaucoup plus d’énergie que sur album, je me souviens d’une date à Rennes en première partie de Revenge. Comment vous décririez-vous sur scène ?
On n’a pas toujours l’occasion d’évoluer sur scène avec des groupes dans la même veine que le notre et un public à sa cause, alors on essaie avant tout de surprendre d’entrée de jeu. Comme vous le dites bien dans votre live report concernant cette fameuse date à Rennes, on arrivait un peu en terrain « ennemi » avec dans nos valises du prog et une chanteuse. Si on ne veut pas se faire manger au bout de deux minutes, on doit montrer ce qu’on sait faire de mieux et surtout qu’on sait bien le faire même si la technique moins rend les choses moins aisées.
Est il possible de nous faire un Track By Track de votre album, décrivant chacun des titres, ce qu’il représente pour vous, une anecdote lors de la composition…
01. Echoes From Silence :
On a travaillé sur l’ambiance pour entrer dans l’album, sorte de prélude piano présentant les thèmes forts développés dans chaque morceau.
02. Your Saving Hand :
Un de nos morceaux phares avec un refrain accrocheur. C’est à notre sens celui qui fonctionne le mieux en live car l’intro surprend beaucoup les non-connaisseurs pour l’entame de concert.
03. Beyond Horizons :
Un foisonnement de thèmes sur lesquels on a beaucoup soigner les enchainements. Peut-être le plus « easy listening » de l’ensemble. C’était le titre éponyme de la démo.
04. From Thought To Act :
Comme beaucoup d’autres morceaux, on a composé ce titre avec des plans qu’on s’envoyait via messagerie internet avec Benoît et Walter. On est particulièrement satisfait de l’alchimie de ce morceau qui est le plus énergique de l’album.
05. Lights on The Arena :
Un des premiers morceaux à avoir été composé pour l’album. Instrumental retranscrivant l’ambiance de la Rome antique et du carrefour de cultures qu’elle représentait à l’époque.
06. In The Web of My Lies (Part 1) :
07. In The Web of My Lies (Part 2):
08. In The Web of My Lies (Part 3) :
Pièce maîtresse de l’album. On s’est inspiré du thème de la Damnation de Faust pour lui donner une ligne conductrice. On l’a composé en collaboration avec quelques personnes de notre entourage.
09. The Universal Sight of Evil :
En plus d’une ambiance générale jouant sur les tensions, on a essayé d’y soigner le groove, même si ça peut en faire sourire plus d’un quand on parle de metal mais ça nous semble essentiel.
10. Revelation :
Le titre le plus « heavy » de l’album avec un thème principal jouant sur la virtuosité. Celui-ci aussi fonctionne plutôt bien sur scène. C’est un bon choix pour rentrer dans notre univers si vous n’êtes pas un fan de prog à la base…
11. Live Where I Die :
Pièce épique et entêtante. Sans doute le plus représentatif de nos diverses influences. Il nous a demandé beaucoup de travail pour lui donner cette consistance. En espérant que sa position en fin d’album ne le desserve pas…
-Vous avez peut être des plans de concerts à nous donner?
Pour l’instant, c’est assez calme car chacun a profité de la sortie de l’album pour se consacrer à d’autres projets dans lesquels on n’avait pas eu le temps de s’investir. Mais ça ne saurait tarder car les sollicitations se multiplient. Affaire à suivre sur notre page web et les réseaux sociaux.
-Des idées pour la suite?
On espère pouvoir présenter l’album le plus possible sur scène dans les mois qui viennent. Avec en prime un public qui vient pour nous écouter plutôt que nous découvrir. D’un côté artistique, la composition du prochain opus est déjà bien avancée. On a aussi débuté une collaboration avec un claviériste pour les prochaines dates. Ça s’annonce plutôt prometteur.
-Je vous laisse les derniers mots
On en profite pour pousser un grand merci à toutes les personnes qui nous ont filé un petit ou un gros coup de main pour que l’album puisse enfin voir le jour. Avec le temps que ça a pris, ce n’était pas gagné d’avance. Ça fait soirée des César mais c’est important de le dire.
Allez jeter une petite oreille sur l’album et on se donne rendez-vous lors d’une prochaine date pour jouer tout ça ensemble.
Merci à Soilchronicles pour l’intérêt porté au groupe.
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